Monkey King : Hero is back – C’est parti mon Key King !
La légende de Son Wukong est probablement une des plus adaptées en jeu vidéo, mangas et animés. Sans même parler du nombre énorme de films basés sur cette légende venus d'Asie. D'ailleurs, le jeu qui nous intéresse aujourd'hui est calqué sur un de ces films, portant le même nom
Pourtant, même si Sun Wukong ne vous dit rien, à moins d'avoir passé ces dernières décennies enterré au fond d'une boite de pâtée pour chien, les noms Dragon Ball, Saiyuki ou encore, entre autres, l'excellent Enslaved : Journey to the west sur la génération précédente devraient vous parler puisqu'ils se sont chargés de narrer cette histoire avec plus ou moins de libertés : et oui, le fameux Roi Singe, aussi connu sous divers noms comme Son Goku avec son bâton mystique et son nuage personnel.
Monkey King : Hero is back est un jeu basé sur un film d'animation en images de synthèses sorti en 2015. Abordons d'ailleurs sans plus attendre le point qui saute aux yeux : C'est carrément beau ! Que ce soit la direction artistique faisant penser à du Dreamworks et du Pixar aussi bien en termes de design que par son côté modélisation ou le visuel technique impeccable du jeu, je n'ai rien à redire, donc il ne sera plus abordé. "Chouette, un test court !" vous vous dites. Sauf que non, pas forcément, pour peu que je me mette à ruminer pendant des heures et des heures des choses sans intérêt comme cette phrase et la précédente, puis probablement la suivante, le test peut se transformer en roman en 50 tomes assez facilement. Heureusement, ce ne sera pas le cas, parce que j'ai grave la flemme aujourd'hui.
Nous nous retrouvons donc aux commandes simiesques de Sun Wukong, ici appelé Dasheng dans les versions française et anglaise, dans un jeu d'action dans lequel la castagne aura une grosse part du gameplay. Les commandes sont assez basiques : un bouton pour les attaques légères et un pour les attaques lourdes. Ajoutez un système de saut, d'esquive, de magie upgradable, avec un léger soupçon de QTE enfantin se limitant à mitrailler la touche carrée de sa manette durant les attaques contextuelles, mélangez bien le tout et voilà ! Une prise en main simple, mais problématique, les développeurs ayant oublié quelques ingrédients essentiels comme un suivi dynamique de la caméra. Cette dernière peinera de temps en temps à suivre l'action et il faudra souvent la replacer manuellement. Si contre les troufions de base la manoeuvre est sans danger, contre les boss la problématique peut avoir des conséquences bien plus graves. Enfin, il fallait bien quelque chose pour augmenter la difficulté, le jeu n'étant pas bien dur de base pour peu qu'on a de quoi se soigner et qu'on sait gérer les priorités dans les ennemis.
Et malgré la relative rigidité et la rareté des combos, une fois le système de combat bien imprégné, on prend du plaisir à contrôler son héros. Vraiment, le jeu est très plaisant malgré les trois gros choix techniques réalisés qui pourraient en agacer certains à commencer par votre "fan club". Vous serez accompagné durant votre aventure par Liuer un jeune apprenti moine qui vous a libéré malgré lui et un général cochon dont j'ai déjà oublié le nom. Ces deux- là, en dehors de ne rien faire de tout le jeu, ont le chic d'utiliser leur compétence spéciale : parler pour ne rien dire, donner des conseils tellement évidents qu'ils en deviennent débiles et hurler en la présence de monstres. Au début c'est sympa, mais après les 10 heures d'histoire complètement linéaire qu'il faut pour terminer le jeu, on a carrément envie de boucler autre chose tellement ils sont agaçants.
Autre choix, bien plus problématique pour les combats : le système de sorts. Au fur et à mesure que vous progresserez, vous débloquerez des pouvoirs upgradables. C'est bien sympa, mais non seulement le système pour lancer un sort est fastidieux à utiliser (appuyer sur le bouton de tranche droit, puis sélectionner avec la croix de direction le sort pendant que l'action se fige et enfin valider), mais en plus le temps d'invocation d'un sort est bien trop long permettant aux adversaires d'esquiver, ce qu'ils font la plupart du temps.
Dernier choix : le découpage. J'ai dit en début de test que le jeu est vraiment magnifique et que je n'y reviendrais pas, mais je me dois ici de le faire car cet aboutissement visuel se fait au détriment du découpage en zones un peu n'importe comment pour conserver une telle qualité visuelle. Certes, les environnement, les personnages sont somptueux, mais pour conserver cette qualité, les petites zones de ces niveaux parfois immenses font perdre du rythme à l'action. Ils ne sont certes pas si fréquents, mais lorsqu'on se tape un temps de chargement pour être monté ou descendu d'une échelle, ça craint un peu pour la fluidité de l'ensemble tout de même.
Ce qui au final met le titre dans une position un peu étrange avec un charisme visuel bel et bien là, un gameplay juste correct avec quelques tares mais qui heureusement arrive à dégager un certain fun malgré sa rigidité. Personnellement néanmoins, j'ai bien aimé le jeu malgré les défauts cités plus haut et le fait que je n'ai pas vu le film d'animation sorti il y a 4 ans, son charme et ses qualités indéniables font ce qu'il faut pour passer un excellent moment ludique...
- Playstation 4 (version testée)
- Steam