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Train Simulator 2020 – Une simulation pure et dure

Depuis 2009, Dovetail Games travaille sur Train Simulator, remettant toutes les années le jeu au goût du jour dans le but d'améliorer le réalisme et l'immersion. Comme vous pouvez l'imaginer, après dix années, le jeu propose un contenu énorme, s'enrichissant encore et toujours de lignes supplémentaires. Par contre, avant de débuter, je tiens à prévenir que je n'avais jamais encore eu l'opportunité de me lancer dans l'aventure ferroviaire, je ne pourrai donc pas effectuer de comparaison avec les versions antérieures ou encore noter les fonctionnalités ajoutées.

Voici sans autre transition la bande-annonce de lancement de cette dernière version sortie le 19 septembre :

Pour une néophyte, la prise en main du jeu n'est pas évidente, d'autant plus qu'il existe quatre types de locomotives dans le jeu, chacune arrivant avec ses spécificités : les locomotives diesel, les locomotives électriques, les locomotives à vapeur et les locomotives EAD (= élément automoteur diesel, c'est la technologie utilisée pour nos TER par exemple). En tout, ce sont 17 véhicules proposés au-delà des achats supplémentaires proposés : 1 à vapeur, 3 diesel et 13 électriques. Il faudra sinon en acheter d'autres, à partir de 3,99€ (21,99€ pour la plus chère).

L'Academy, un endroit dédié à l'apprentissage, duplique chaque étape, pouvant aller jusqu'à quatre, et cela pour apprendre les contrôles (avec les commandes principales et secondaires), la conduite (aiguillages, changement de cabine, arrêt en gare, chargement et déchargement...), la signalisation (signaux à deux aspects, signaux à une cible, signaux à trois aspects, signaux combinés...), les objectifs (attelage et dételage, ravitaillement...) et la sécurité (systèmes de sécurité et AWS). Il existe également des tutoriels, des niveaux spéciaux qui permettent de mettre en pratique ses acquis dans un environnement guidé.

L'improvisation n'est pas possible une fois dans la cabine, devant le tableau de bord rempli de boutons et de manettes. Une interface double les commandes réalistes, offrant donc la possibilité soit d'interagir directement avec les éléments en jeu, soit d'utiliser ce résumé, plus précis et pratique. Le train ne réagira que si tout est utilisé dans le bon ordre, au bon moment, et les objectifs ne se valideront que si le train est effectivement arrêté à l'endroit exact prévu : un peu avant et c'est un échec ; un peu après et c'est un échec. Certains trains sont clairement plus simples que les autres. Ceux à vapeur m'ont paru particulièrement compliqués, avec des jauges de pression à surveiller, et bien plus de boutons et de manivelles. Par contre, le genre de TER se conduit avec seulement deux boutons, ce qui en a rapidement fait mon préféré.

Peu importe le mode de jeu choisi (Quick Drive, Carrière ou Standard), l'objectif consistera à aller du point A au point B. Parfois, ce sont des voyageurs à transporter, donc avec plusieurs arrêts à effectuer en gare. D'autres fois, ce sont des marchandises à livrer dans des entrepôts. Train Simulator 2020 ajoute trois nouvelles lignes :  en Allemagne entre les gares de Ratisbonne et Nuremberg, en Angleterre avec la ligne South West Main (de Southampton à Bournemouth) et aux États-Unis avec la Southern N-Line du Norfolk. Et il en existe une foultitude d'autres en DLC, avec des coûts parfois assez prohibitifs, allant de 6,99€ à 34,99€.

Certains scénarios corsent les choses en demandant de gérer les aiguillages (s'ils sont manuels, les automatiques sont opérés par le central) ou encore de surveiller les feux. Toute prise de retard sur les horaires prévus entraîne d'irrémédiables arrêts supplémentaires sur des tronçons à une seule voie, obligeant à s'arrêter sur une voie annexe pour laisser passer le train arrivant dans le sens opposé. Il y a même des cas où il faut passer par une station de lavage ou encore s'assurer de la sécurité à bord. La durée des trajets varie, allant de 10 à plus de 100 minutes (le plus long que j'ai vu est de 135 minutes).

Les conditions météorologiques changent, ainsi que les saisons. Au programme : tempête, temps couvert, nuageux avec neige, dégagé, nuageux, brouillard, et pluie. Bien entendu, le même trajet a l'air totalement différent entre une matinée de printemps, une journée d'été orageuse, ou encore au milieu d'une tempête de neige. Mais cela n'impacte pas seulement l'apparence du monde autour du train. Pour éviter un accident, il est plus que préférable de conduire un chouilla moins vite dans certaines conditions extrêmes.

Et entre deux trajets en train, pourquoi ne pas se poster sur le bord des voies pour prendre quelques photos ?

Un outil de création de trajets est disponible pour les joueurs les plus inventifs... et patients. Tous les assets ayant servi aux trajets officiels sont mis à disposition, des gares aux voies, en passant par les éléments du décor : maison, personnage, végétation... Par contre, les contrôles ne sont pas faciles à prendre en main, et du coup cela devient particulièrement laborieux. En une trentaine de minutes, je n'ai même pas été capable de créer quelque chose de jouable.

Pour conclure, vous l'aurez sans doute compris, j'ai été moyennement emballée par ce voyage en train. Le jeu est incroyablement complexe et l'interface est loin d'être intuitive. Par conséquent, je cherche encore comment changer les aiguillages manuels et j'avoue que j'aurais bien aimé réussir à construire quelque chose d'utile. Les fans de train y trouveront sans doute leur compte et apprécieront ce réalisme extrême, mais les 542 DLC (pour un total, tenez-vous bien, de 6 370€) risquent de calmer les fans les plus motivés. Enfin, si vraiment vous adorez les trains et que vous avez raté votre vocation de cheminot, c'est ici que ça se passe :



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