Eternal Magic – Un retour aux sources
Dès qu'un nouveau MMORPG sort, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de tester. Cela me prend beaucoup de temps, d'autant plus que je retourne souvent les tester lorsque sont rajoutés de gros contenus (comme récemment Blade & Soul avec son archer), sans oublier que je joue quotidiennement à World of Warcraft. Eternal Magic n'a pas échappé à mon radar et c'est dès le début de l'accès anticipé de la bêta ouverte que je me suis lancée dans l'aventure.
L'outil de création de personnages est similaire aux jeux du secteur, même si je remarque l'absence de races. Il existe six classes : Knight, Spellblade, Mage, Assassin, Gunslinger et Priest. Les archétypes sont donc très clairs pour les habitués des jeux de rôle en ligne multijoueur, respectant plus ou moins le principe de la sainte trinité avec des soigneurs (Priest et Gunslinger, ce dernier soigne également mais davantage dans un principe de support), un tank (Knight) et des DPS (Spellblade, Mage et Assassin). Chaque classe peut indépendamment être incarnée par un homme ou par une femme. Sans avoir besoin de longtemps hésiter, j'ai bien entendu créé une Assassine.
La prise en main dépend du choix fait au lancement entre mouvement au clavier ou mouvement à la souris. J'avoue que je me demande si beaucoup de joueurs choisissent de se revendiquer comme débutants (newbie), et donc de jouer à la souris... Bien entendu, j'ai choisi le déplacement au clavier, que je trouve toujours plus efficace dans un MMORPG.
Les graphismes sont corrects, sans être exceptionnels, manquant notamment de détails dans les modèles et les textures. Bien qu'un effort certain ait été apporté aux environnements, il y a une certaine redondance d'un camp à l'autre, et le monde ne paraît pas vivant : très peu de bestioles se promènent dans les grandes étendues herbeuses entre les monstres et, dans les endroits peuplés comme les villes, les PNJs restent bien gentiment à leurs places, statiques et sans s'occuper de l'heure du jour ou de la nuit. Officiellement, il semblerait que ce soit voulu, afin de rendre le jeu accessible aux plus petites configurations. Par contre, du côté des personnages, leurs animations sont plutôt convaincantes, avec une bonne lisibilité des sorts employés. Pour finir avec l'ambiance, la musique est classique, mais colle bien avec l'environnement médiéval-fantastique du monde.
Au début, les quêtes s'enchaînent à une vitesse fulgurante. Les 30 à 40 premiers niveaux s'accomplissent en moins de cinq heures, avec énormément de choses à faire qui donnent de grosses quantités d'expérience à chaque étape. En plus, le personnage se rend automatiquement à destination d'un simple clic sur les mots clés identifiés en vert, que ce soit un endroit à visiter, un PNJ à rencontrer ou encore un objet à ramasser. Du coup, pas de perte de temps à errer à travers le monde. Certains apprécieront, d'autres bien sûr détesteront ce guide qui ne laisse que peu de place à l'exploration. Puis le rythme ralentit énormément, jusqu'à devenir particulièrement lent au-delà du 50, et à devenir laborieux entre le 55 et le 60, avec un manque évident de quêtes pour finir de progresser.
Les quêtes sont assez simples, du moins celles liées à l'histoire principale. Peu de surprise également du côté de la trame qui nous emmène régler les sombres problèmes d'une famille déchirée par la trahison et la corruption. De temps en temps, de courtes cinématiques narrent des passages importants, mais elles se limitent à utiliser le moteur du jeu. Certaines quêtes répétables sont elles plus originales, avec des mini-jeux demandant de passer entre des pièges de flamme, d'utiliser une arbalète, de sauter en haut d'une maison ou encore d'activer des boutons dans le bon ordre.
Sont présentes également des instances (avec des niveaux de difficulté), du joueur contre joueur, et divers challenges pour s'entraîner à maîtriser au mieux son personnage. Le jeu en guilde est lourdement incité, avec des événements spéciaux uniquement accessibles aux joueurs du groupe. J'ai par exemple participé à un grand repas en compagnie de mes collègues de chez Pandemonium, avec de nombreux plats à cuisiner entre amis, ou encore allègrement tué du gros boss bien méchant.
Le personnage possède des compétences, qui se débloquent au fur et à mesure des niveaux gagnés. Il n'y a pas d'arbres ou de points de caractéristiques, mais un nombre limité de compétences pouvant être utilisées (4 de dégâts, 3 de support, 4 passives et 1 ultime). Comme il y a de plus en plus de compétences disponibles, cela oblige donc à opérer un choix, de plus en plus difficile, dans l'objectif d'être le plus optimal possible. L'équipement, basé sur une dizaine d'emplacements, s'enchante et accueille des runes. Le nombre d'étoiles (la qualité) s'améliore auprès d'un instructeur spécial, et cela gratuitement jusqu'au niveau 60 (il faudra ensuite des composants). En complément du butin récupérable en accomplissant des quêtes ou des instances, de l'équipement se crée grâce à l'artisanat (avec deux métiers à choisir entre minage, travail du cuir, tailleur et cuisine).
Deux autres fonctionnalités moins évidentes existent pour augmenter son efficacité. J'avoue ne pas avoir encore totalement compris le fonctionnement donc je vais rester vague. Des compétences passives rassemblées sous l'onglet "Common Skill" donnent des bonus au personnage, à faire grimper avec des tomes (utilisables en nombre limité par jour) et des coffres aléatoires qui apparaissent en butin de monstres. La seconde possibilité vient de cartes qui se tirent contre de l'argent, permettant d'activer des bonus en fonction du cumul des éléments sur chacune (eau, glace...).
Les éléments à collectionner sont très nombreux, au nombre de six du haut de mon niveau 55, avec les classiques jouets, pièces d'équipement, montures et mascottes, complétés par des avatars (cadre de portrait) et des livres renfermant des éléments d'histoire sur le monde. D'ailleurs, une quête quotidienne demande de répondre à des quiz sur le contenu de ces livres, poussant à les chercher partout dans le monde (une fois l'onglet débloqué).
Les mascottes s'envoient en expédition contre diverses récompenses et se combattent entre elles. Elles gagnent des niveaux, possèdent des compétences et même de l'équipement. L'une de ces mascottes accompagne le personnage en aventure, ce qui apporte une aide non négligeable.
Enfin, il y a même de l'housing ! Une maison m'a été offerte vers le niveau 54, avec quelques meubles. Bon, bien entendu, je n'ai pas pu m'empêcher d'en acheter un peu plus... même si mon intérieur reste encore des plus frustres comme vous pouvez le voir :
Je n'avais pas particulièrement suivi le développement du jeu, je ne savais donc pas à quoi m'attendre et j'avoue que j'ai été agréablement surprise. Le jeu n'est pas particulièrement original, ni beau, certes. Mais pour autant, la copie proposée est très propre. Les 40 premiers niveaux se montent particulièrement vite et de nombreux systèmes sont gratuits pour les débutants. Du coup, le jeu en devient très addictif, même quand les choses se corsent en progressant. Il existe une boutique, dédiée pour la plupart à des objets pratiques et cosmétiques, je n'ai pas eu besoin d'y avoir recours, mais j'avoue que n'étant pas encore 60, je ne peux en être sûre. À encore cinq niveaux du maximum, la quantité de fonctionnalité proposée me paraît assez énorme, cumulant tous les systèmes de nombreux jeux actuels, World of Warcraft en tête. Si vous n'avez pas envie de payer un abonnement pour vous rendre en Azeroth, vous trouverez un palliatif plus qu'acceptable avec Eternal Magic que je ne peux que vous recommander. Le jeu est gratuit et accessible dès maintenant sur playeternalmagic.com. En plus, nous vous proposons de gagner des packs :
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