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The Sojourn – Une aventure relaxante sans grand génie

Il suffit de regarder un trailer de The Sojourn pour savoir que l'on va passer un moment posé, et c'est exactement ce qu'il s'est passé quand j'ai commencé le jeu il y a quelques jours. Un monde onirique s'est ouvert à moi, fait de couleurs pastel et se déployant au fur et à mesure de ma progression. L'effet s’étend-t-il sur la longueur de l’œuvre ? Tour d'horizon.

Plus rares, les intérieurs dans Sojourn sont également inspirés

La découverte du jeu procure différentes sensations. Entre la musique d'ambiance, la direction artistique et les déplacements lents, The Sojourn nous intime de nous détendre et de profiter de l'atmosphère qui se dégage du titre. Point de monde ouvert ici, la structure est très linéaire, une porte = un niveau = un puzzle. Du moins au début de l'aventure. Après une introduction d'une bonne demi-heure dévoilant les différentes possibilités d'interactions avec les objets, chaque niveau proposera un défi supplémentaire, où il est nécessaire de récupérer un parchemin contenant une petite phrase philosophique qui sert l'histoire du titre.

Quand je vous dis que le jeu est très joli !

En parlant de l'histoire, cette dernière fait office de toile de fond et tente de nous conter l'histoire de notre protagoniste. Au fur et à mesure de notre progression, nous retracerons la vie d'une famille "royale" en quête de rédemption. Le tout est malheureusement trop abstrait, la faute au support de narration choisie : des statues. Nous trouverons, à intervalles réguliers, des scénettes de la vie de cette famille, avec une voix-off narrant de manière tout aussi abstraite notre aventure. Les développeurs semblent avoir eu la volonté de laisser l'histoire libre à l'interprétation... trop, toutefois. Nous nous retrouvons ainsi à avancer en abandonnant la compréhension de l'histoire.

L'histoire vous est contée de cette manière, par le biais de statues montrant un moment de vie

Rien de bien dramatique, nombre de puzzle-game ne prennent même pas la peine de proposer une histoire, encore plus quand le jeu est si joliment enrobé. Car oui, esthétiquement, The Sojourn est très joli et ne laissera personne indifférent. Dès que l'on passe une porte, on voit le niveau se déployer sous ses yeux, le fond, puis les bâtiments, puis le sol et les objets... L'effet est très réussi et fonctionne systématiquement, tout le long du jeu. Le plaisir de la découverte demeure presque intact sur la durée. On peut éventuellement lui reprocher de ne pas plus varier les différents environnements, mais je chipote ici. En ce qui concerne la technique du jeu, c'est propre, pour peu que l'on ne s'approche pas trop de certaines textures assez peu détaillées. Rien à signaler au niveau de l'optimisation, le titre tourne proprement et ne souffre d'aucun ralentissement.

En ce qui concerne le cœur du jeu, les puzzles, on est au final sur quelque chose de très propret. On ne criera jamais au génie en traversant un niveau. Chaque puzzle propose, comme dit plus haut, deux  niveaux de difficulté. Le premier consiste à venir à bout du puzzle, le second consistera à récupérer un parchemin placé ailleurs dans le niveau. On ne s'attardera jamais plus de quelques minutes sur un puzzle, la solution étant en général sous les yeux, après avoir fait un rapide tour de repérage. On repère les totems, les différents portails, la dalle permettant de passer dans l'autre monde (qui permet de voir des pans de niveau caché, et d'actionner la plupart des objets du jeu) et on récupère la petite relique qui permet d'animer un objet sans que l'on ait à passer dans l'autre monde, puis on avance. Le seul paramètre qui complexifie les niveaux est le fait que l'on ne peut pas se mouvoir à sa guise dans le monde des ombres. Chaque déplacement puise dans une barre d'énergie. Une fois cette dernière vidée, retour dans le vrai monde. De même avec la harpe que l'on active et qui joue une musique de quelques secondes permettant à certains objets de se reformer. Quand la musique prend fin, l'objet retrouve son état de départ et provoque l’effondrement des structures rétablies.

Pour les joueurs les plus chevronnés, The Sojourn pourra se révéler ennuyant. Joli, il l'est assurément. Efficace aussi, pour son genre. Jamais en revanche vous ne vous sentirez bousculé par ce que propose le titre de Shifting Tides, et c'est un peu dommage. Il ne s'agit pas d'un mauvais jeu, loin s'en faut. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il aurait pu être tellement plus profond si les développeurs s'étaient laissés aller à un peu plus de folie.



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