Bus Simulator 18 – I’m a bus
Le 17 septembre, Bus Simulator 18 est ressorti sur les consoles de salon, PlayStation 4 et Xbox One, un portage réalisé par astragon Entertainment et sillalive studios. Même si le millésime n'est plus le bon (le jeu est initialement sorti sur Steam le 13 juin 2018), je n'ai pu résister à la tentation de me lancer dans une nouvelle carrière de chauffeuse de bus !
Immatriculation de l'entreprise
Au lancement de ma première partie, le jeu m'invite à créer mon entreprise. Game-Guide, bien entendu ! Pour une raison que j'ignore, je ne peux pas activer le mode bac à sable. Qu'importe, afin d'être tranquille, je désactive la faillite et j'opte pour le mode trajet simplifié.
La création de personnage ne vend malheureusement pas du rêve. Qu'ils soient masculins ou féminins, les personnages sont très moches. Ne parlons même pas des uniformes. Il n'y a pas grand chose à faire, même en essayant de combiner harmonieusement les couleurs. Game-Guide oblige, je suis restée dans les tons bleus qui nous définissent (capture d'écran de droite). C'est au moins déjà un peu mieux que le triste brun et les horribles cheveux roses de la capture de gauche, sans doute l'une de mes pires combinaisons.
Premier trajet
Le tutoriel se déroule à l'occasion d'une tournée d'inauguration guidée. Je monte dans mon bus et m'installe au poste de conduite. Exactement comme un chauffeur de bus, je conduis mon véhicule d'arrêts en arrêts. Je dois bien entendu garder le rythme et arriver à l'heure, ni trop tôt, ni trop tard, et cela en éclipsant les discussions inintéressantes des passagers. Il faut conduire prudemment, sans faire d'accident ou d'excès de vitesse. Utiliser le clignotant est recommandé, notamment pour indiquer son arrivée dans l'emplacement matérialisé devant l'arrêt. Il est important de s'arrêter au bon endroit, sans trop se décaler du marquage au sol. Ensuite, il y a toute la gestion de l'accueil des passagers : ouverture de la porte, vente des tickets, déploiement de la rampe handicapée. Quand tous les passagers sont montés à bord, que les portes sont fermées et que la rampe pour les handicapés est rangée, c'est reparti pour l'arrêt suivant en suivant bien fidèlement le GPS !
Une fois le dernier arrêt desservi, le jeu propose soit de se téléporter au dépôt, soit de s'y rendre effectivement. Cette option vient sans doute de mon choix initial pour un mode trajet simplifié (sans certitude cependant).
Peu importe comment le trajet a été terminé, un écran affiche les résultats où sont comptabilisées les bonnes et les mauvaises actions. Ce calcul donne des étoiles, pour un maximum de 5, converties en points d'expérience. À part un petit choc sur un trottoir, je m'en suis plutôt bien sortie :
Gestion de l'entreprise
Via un interface très...bleue sur une musique d'ascenseur agaçante, je peux gérer les paramètres de mon entreprise : statistiques (organisées par semaine avec la rentabilité des trajets, les revenus générés grâce aux publicités, la distance totale parcourue, la vitesse moyenne...), planificateur d’itinéraire, gestion des employés, garage et mode multijoueur.
La création des trajets est guidée, il n'est pas possible de positionner les arrêts à volonté dans la ville, cela se résume à relier des points entre eux. Tous les itinéraires se modifient après la création, avec l'opportunité de changer l'ordre des arrêts, d'en ajouter un ou d'en supprimer un autre. Le jeu estime le temps nécessaire pour accomplir le trajet ainsi que les recettes attendues pour une meilleure planification. Cela est plutôt bien conçu... bien que clairement trop rigide pour donner une véritable impression de gérer son affaire.
Accessible depuis le garage, le magasin est l'endroit où acheter plus de bus, avec une dizaine de modèles différents, donc du haut de gamme à soufflet. Afin de contrôler la progression, les bus ne sont pas uniquement chers, ils ont également des pré-requis de niveau (maximum 21). Les bus possédés sont personnalisables, avec des peintures et des publicités (à partir du niveau 3) pouvant être appliquées sur la carrosserie. La plaque d'immatriculation entre également dans les options, incluant l'Allemagne (par défaut), l'Autriche, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Russie. Les numéros se changent ensuite, suivant bien entendu la norme du pays choisi. Les possibilités sont ici globalement assez correctes, bien que je trouve dommage par exemple qu'il ne soit pas possible de choisir le département ou l'état d'une plaque (pour les US, il reste bloqué sur l'état de Pennsylvanie).
Vivre sa vie de chauffeur
Des sortes d'objectifs guident sur les étapes à accomplir, mais rien n'oblige à suivre ce qui ne sont que des conseils. La liberté est totale... en tout cas dans la limite des trajets définis. En soi, le jeu se résume donc à créer des trajets en utilisant l'outil de planificateur, puis à démarrer un trajet. Les paramètres offrent un peu de diversité, un tout petit peu... Le trajet pourra être effectué en boucle, ou encore de nuit ou à l'envers. Rien de très folichon cependant. Il y a bien un mode libre, mais personne ne se présente aux arrêts alors à part tourner en boucle dans la ville et subir les bouchons, ça n'apporte rien d'amusant.
La ville est plutôt jolie, sans pour autant que les graphismes ne soient époustouflants. Il y a quelques effets de lumière assez étranges, avec des réflexions peu réalistes. La musique est inexistante sur la part de conduite, et heureusement. Car celle proposée dans les menus ne donne qu'une seule envie : vite démarrer un trajet pour ne plus l'entendre. Le studio a fait le choix judicieux de ne proposer que des bruits environnementaux en conduite : moteur qui tourne, passager qui papote et bruit des commandes (clignotant). Les passagers réagissent à l'environnement. J'avais par exemple oublié d'allumer les phares, et j'ai une femme qui m'a fait la réflexion : on ne voit rien là au fond !
En plus de l'option dont j'ai parlé plus haut qui ramène directement au dépôt une fois le trajet complété, une autre option de départ rapide place directement le joueur dans son bus, juste devant le premier arrêt d'un trajet, ce qui évite d'avoir à monter dans son bus et à se rendre sur place. Rentabilité maximale !
Prise en main
J'avoue que j'étais frileuse à l'idée de jouer à ce type de jeu avec une manette. Même si j'ai pour habitude de jouer aux jeux de course à la manette, les jeux de simulation demandent trop de raccourcis pour s'affranchir du clavier. Pourtant, cela fonctionne plutôt bien. Alors oui, on sent qu'il y a eu portage, notamment dans le menu de l'entreprise où ma souris me manque. Mais dans la partie de conduite, cela est pratique. L'accélération et le freinage sont comme d'habitude reliés aux deux gâchettes. Les boutons au-dessus sont les clignotants. Ensuite, il y a directement à portée de main l'ouverture/fermeture de la porte, l'activation du caissier, le frein de stationnement et le limiteur de vitesse.
La croix donne accès à toutes les autres actions : allumage des feux, déploiement de la rampe handicapé, ou encore retour au dépôt.
Conclusion
Bus Simulator 18 a de gros défauts, c'est un fait : la rigidité du gameplay, les graphismes trop propres, la monotonie, le manque de liberté pour créer des trajets, la musique des menus. La version PC rencontrait les mêmes problèmes, qui ont été portés en même temps que les bons côtés. Car, il convient d'être objective, l'aspect conduite pure est parfaitement reconstitué, avec une bonne prise en main du contrôleur. Sans doute un peu cher pour un jeu qui risque de vous lasser après quelques heures de jeu, Bus Simulator n'en reste pas moins une référence pour quiconque a raté sa vocation de chauffeur de bus, et qui désire se rattraper dans le confort de son salon.
Le jeu est disponible sur les consoles, mais également sur Steam. Faites votre choix :
- PlayStation 4 - 39,99€
- Xbox One - 39,99€ (version testée)
- Steam - 29,99€