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Utawarerumono : ZAN – C’est la folie des grandeurs !

Le Japon est un très gros producteur de jeux vidéo dont une partie ne franchisse pas nos frontières. Mais ce n'est pas la seule chose que ce pays produit abondamment puisque le manga et l'animation sont aussi des secteurs- phares de l'importation japonaise à travers le monde.
Utawarerumono, originellement une série de Tacticals RPG puis ensuite adaptée en anime, est une de ces productions qui est restée longtemps sur ses terres d'origine. Et pour cause, c'est une série qui touche un autre domaine favori des joueurs japonais : le Hentai. Un genre que je n'apprécie pas vraiment.

Utawarerumono : ZAN change un peu la donne puisque le Hentai semble avoir disparu pour quelque chose de plus "imaginatif" - ce qui lui octroie un simple PEGI 12- , tout comme le Tactical RPG a été remplacé par du beat them all à la Dynasty Warriors. C'est cet aspect qui a été mis en avant sur le trailer et qui m'a attiré.

Je ne vais pas m'attarder sur l'histoire du jeu, elle semble suivre celle de ce qui a été produit avant. Ce qui fait que quelqu'un qui ne connaît pas est immédiatement largué dans les personnages et dans la situation. C'est mon cas et je dois admettre qu'entrer dans l'univers du jeu et dans l'histoire devient très difficile. Un peu comme si vous regardiez un film déjà commencé depuis 1 heure.

Du coup, ce test va se concentrer exclusivement sur le gameplay et l'aspect technique. Et là encore pour le premier point, c'est la débâcle. Non pas parce que le côté Beat Them All à la Dynasty Warriors n'est pas bon, mais parce que le jeu n'est pas vraiment un Beat Them All. En fait, Utawarerumono : ZAN est ce qu'on appelle un visual novel : les jeux de dialogues avec des protagonistes. C'est souvent un genre utilisé pour les jeux de drague et les dialogues de RPGs à l'époque des 16 bits. Sauf qu'ici il n'y a absolument aucun choix. Ce sont des dizaines de lignes et des dizaines de lignes de dialogues par chapitre sans aucune interaction proposée, certains n'étant composés que de blabla incompréhensible parce que je ne connais ni la série ni les personnages et le jeu n'aide pas vraiment à inclure les nouveaux venus. Alors oui, les doublages japonais sont excellents, oui les visuels aussi. Mais quand on ne pige pas pourquoi on se retrouve dans une telle situation, le jeu propulsant directement en pleine bataille contre des insectes et allant crescendo dans les conflits, c'est un vrai problème.

Il arrivera cependant lors de quelques chapitres de passer en mode Beat Them All entre deux dialogues. Enfin ! Sauf que pour un Beat Them All, le gameplay est très limité avec moins de variété en la matière qu'un des premiers Dynasty Warriors et des cartes complètement minuscules. Et par minuscule, je veux dire que généralement on a parcouru la distance la plus longue d'une map en 10 secondes. Il y a certes une très rare exception, une carte dans la neige qui est moins rikiki que les autres, mais pas de quoi casser 3 pattes à un canard.

Ce mode histoire est une vraie déception. Heureusement que d'autres modes vont se greffer au jeu au fil de la progression du joueur dans l'histoire. Je dis heureusement parce qu'ils rehaussent l'intérêt du titre. Pas énormément, puisque les missions et objectifs de ces modes axés Beat Them All se font sur les mêmes cartes et le gameplay reste tout aussi limité, mais un peu quand même. Mais c'est lorsqu'on commence à jouer à ces modes de jeux qu'on découvre qu'en fait, le mode histoire, contrairement à ce que la logique l'indiquerait n'est pas le coeur d'Utawarerumono : ZAN. C'est du rince oeil pour pervers qui aiment mater des jeunes filles fictives avec des exagérément gros seins animés... avec exagération et dont le but est purement d'attirer les hormones masculines. C'est également le cas de certains chapitres complètement gratuits, heureusement édulcorés où le coeur de l'action tourne autour d'un magazine porno trouvé par une princesse de même pas 13 ans qui a des sensations bizarres en le feuilletant. Je n'aime pas. Alors j'ai rien contre de la nudité (le jeu n'en montre pas), ou des choses plus explicites lorsqu'il y a un certain intérêt pour le développement de l'histoire ou l'évolution des personnages. Mais ce côté de perversion avec des scènes complètement gratuites et dont les mœurs sont plus que douteuses, très fréquentes dans les mangas et animes, je n'apprécie pas.

Tout n'est cependant pas à jeter puisque de bonnes idées sont quand même là comme le fait de jouer avec 4 personnages et de switcher à volonté entre eux, le système de customisation qui sans être 100% original offre des options sympathiques et variées et un visuel soigné. La technique est moyenne, mais tient la route, même si des ralentissements se font sentir dès lors qu'il y a une trentaine d'ennemis à l'écran.

Ce qui nous envoie sur la durée de vie. Comparé à un Dynasty Warriors, direct concurrent dans le gameplay, Utawarerumono : ZAN est très chétif. Avec une douzaine de personnages jouables et même si certains se jouent très différemment, une fois qu'on aura trouvé son quatuor préféré, monter les autres n'aura pas vraiment d'intérêt pour exploser les missions.

Et c'est bien dommage, parce qu'une fois le calvaire du mode histoire passé, le reste du jeu- sans être exceptionnel- se laisse jouer seul ou avec des potes sur le PSN.

 



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