Redeemer : Enhanced Edition – Vas-y Line !
Redeemer est un Beat Them All vu de dessus. Fin du test.
Comment ça, vous voulez en savoir plus ?
Que vous êtes difficiles parfois ! Mais comme je vous aime bien, je vais faire un effort et vous parler plus en détail du presque premier jeu du studio indépendant russe Sobaka.
Pourquoi presque ? Simplement parce que Redeemer est sorti en 2017 sur Steam et qu'ici c'est une réédition - d'où le Enhanced Edition - sur Xbox One (version testée), Playstation 4, Windows et Switch qui rajoute un coop local à 2, apporte quelques équilibrages et revoit un peu le système de menu de compétences. D'ailleurs j'ai peur de voir à quoi ressemblait l'original tellement la version revisitée est complètement austère et peu pratique.
Vous contrôlez Vasily, un ancien soldat qui a fui la guerre pour retrouver la paix et la tranquillité d'esprit dans un petit monastère. Mais, à l'aube de son 1000ème jour de paix intérieure, cette tranquillité va être troublée par un groupe militaire qui ne laisse rien sur son passage et dont les objectifs sont mystérieux. Ne vous attendez pas à une direction artistique hyper originale, elle ne l'est pas, bien au contraire et c'est un des gros défauts du jeu, puisque ce dernier n'a pas vraiment de personnalité et ressemble à un jeu générique sans âme qui lui est propre et sera quasiment oublié aussitôt joué. Aucun personnage n'a de charisme, les décors et le level design ont été vus et revus des milliers de fois, le sound design est passe-partout et l'histoire... disons que j'ai eu plus de surprises et de suspense dans un exemplaire du journal de Mickey qui se débrouille également pour mieux narrer et mettre en scène les choses. Redeemer est très, très maladroit sur ce côté, les doubleurs ne mettant que peu de vie dans les rares personnages qui parlent, appuyant de ce fait l'aspect générique de l'ensemble.
Pourtant le gameplay sans pour autant être extrêmement original apporte quelques touches sympathiques bienvenues et est relativement efficace et dynamique pour offrir du divertissement pendant les 5 heures de jeu de la campagne. Vasily se bat essentiellement à la main ou à l'arme blanche ou contondante avec deux types d'attaques : les basiques avec lesquelles il utilise ses mains et les attaques de zone avec ses pieds pour gérer plusieurs ennemis en même temps. Il peut contre attaquer, esquiver, interagir avec le décor pour lancer certains objets ou pour exécuter sauvagement et violemment ses adversaires. Le jeu propose même un système d'exécutions furtives légèrement gâché par une IA trop sensible sur les derniers niveaux. Mais en dehors de cela, il peut également utiliser des armes à feu en utilisant le joystick de droite accompagné de la gâchette droite. Ainsi commence un jeu où chaque type d'arme sera plus efficace que l'autre selon la situation et la souplesse du système de combat qui permet de passer de l'un à l'autre efficacement. Un très bon point, même si le jeu se révèle être relativement facile une fois Vasily maîtrisé.
Ce qui est un peu moins bon c'est l'aspect technique du titre, puisque malgré une vue du dessus peu exigeante en termes de qualité visuelle, le titre reste plutôt pauvre avec des textures pas vraiment belles - ça bave pas mal même -, une IA très répétitive et robotique, des animations correctes, mais avec des cafouillages de collisions et de non collisions rendant certaines exécutions très cocasses. Après, ce n'est pas le genre de jeu qui nécessite des graphismes léchés, mais un peu plus de soin visuellement parlant et des animations plus soignées auraient été des plus non négligeables pour un jeu qui n'a déjà pas vraiment de charisme. Car même si c'est le centre du jeu, le gameplay seul ne fait pas tout le charme d'un jeu.
Et c'est bien là le vrai gros problème de Redeemer : un jeu au gameplay très sympa, mais rien à côté pour réellement le soutenir et lui donner une âme. Le titre est disponible sur :
- Nintendo Switch à 29,99 €
- Playstation 4 à 29,99 €
- Xbox One à 29,99 €