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Nelly Cootalot: The Fowl Fleet – En avant sur Switch, moussaillons !

Aujourd'hui 11 juillet sort sur Nintendo Switch le jeu en point-and-click Nelly Cootalot: The Fowl Fleet que j'ai eu l'occasion de tester en avant-première grâce à un code fourni par le développeur Alasdair Beckett-King. Même si c'est sa première sortie sur consoles, le titre a déjà su s'imposer sur d'autres plateformes, étant en effet déjà disponible sur Windows, Mac, Linux, Android et iOS depuis 2016.

La genèse du personnage principal, Nelly Cootalot, ressemble à un véritable conte de fée. Elle est l'héroïne d'un premier titre sorti en 2007 en freeware, Spoonbeaks Ahoy! (qui est ressorti en mai de cette année dans une version remastérisée sur Steam, Nelly Cootalot: Spoonbeaks Ahoy! HD). Cadeau d'anniversaire d'Alasdair à sa petite amie, le titre n'avait aucune vocation à devenir commercial. Mais c'était sans compter sur son succès inattendu sur la scène indépendante, permettant en 2013 de financer via une campagne Kickstarter la sortie d'une suite, le jeu qui nous intéresse aujourd'hui. Développé en partenariat avec le studio Application Systems Heidelberg, ce titre a été d'une ampleur inattendue, occupant en 2014 une équipe de plus de 45 personnes réparties dans 4 pays, jusqu'à sa sortie deux années plus tard. Des acteurs connus prêtent leurs voix aux personnages, dont Tom Baker (Doctor Who, Little Britain) et Thomas Reiner (Raumpatrouille Orion, Futurama), avec un doublage en allemand et anglais seulement. Les textes sont en complément traduits en français, espagnol et italien.

Comme tout jeu du style, l'aventure débute dans une scène aux déplacements limités pour s'assurer que le débutant reçoive toutes les instructions avant qu'il ne se perde dans les méandres du monde. Si vous n'avez pas joué au précédent opus (c'est mon cas), une option de dialogue propose assez rapidement un résumé rapide des précédents exploits de Nelly. Pour faire simple, elle a aidé à sauver des oiseaux étranges et, malheureusement, ils semblent être encore en danger, menacés par le plan machiavélique du vilain Baron Grandebarbe ! Je ne vous livrerai pas d'autres détails afin de ne pas vous gâcher la surprise de la découverte...

Au programme, des rencontres truculentes, des gentils pas bien doués, et des méchants qui le sont encore moins. Conçu pour être joué par toute la famille, le jeu n'en est pour autant pas pour les enfants. Les dialogues manient avec brio le second, voire le troisième et le quatrième degré, s'amusant avec la naïveté de son personnage principal, rebondissant sur tous les clichés possibles. Cela fonctionne plutôt bien, d'autant plus une fois les voix activées en anglais, certains jeux de mots ne fonctionnant pas aussi bien en français.

D'ailleurs, malheureusement, par défaut les voix off ne sont pas activées, j'ignore pourquoi. Du coup, tout le début de mon aventure ne s'est faite qu'avec les traductions françaises écrites à l'écran sur des personnes muets. Ce n'est qu'après une petite heure de jeu que je suis allée faire un tour dans les options, et que j'ai trouvé cette case à cocher. Cela change vraiment l'expérience, la rendant bien plus agréable, d'autant plus si vous êtes en mesure de comprendre avec l'aide des sous-titres toujours présents à l'écran.

Du côté du gameplay, du très classique, reprenant le modèle éprouvé du point-and-click. Utilisant à la fois les commandes à la manette et l'écran tactile, le jeu se joue aussi bien avec l'un qu'avec l'autre même si, à titre personnel, je préfère le tactile qui offre une sensation plus proche de la souris. Tous les objets interactifs d'une scène s'affichent à la demande, proposant en général deux actions : prendre et regarder. S'il s'agit d'un personnage, ce sera remplacé par l'action de discussion. Une fois ramassés, les objets aboutissent dans l'inventaire, d'où ils peuvent être observés ou empoignés, pour être combinés soit avec un autre objet de l'inventaire, soit avec un autre objet encore dans la scène.

Dans le tutoriel, Nelly se retrouve à combiner une étiquette avec du scotch, avant de coller l'ensemble sur une caisse. Elle doit également utiliser un ouvre-lettre pour forcer une caisse, puis pour pratiquer quelques petits trous afin d'observer l'environnement extérieur. Les dialogues, enfin, ouvrent des listes de choix possibles.

Pour avancer dans l'histoire, elle doit explorer chaque scène de la zone accessible, pour récupérer tous les objets possibles et discuter avec toutes les personnes disponibles, puis comprendre comment utiliser le mieux possible ces objets et ces informations collectés, pour accéder à une nouvelle zone, tout autant remplie de scènes avec de nouveaux objets et interlocuteurs. Il devient parfois un peu difficile de suivre le fil, tellement il y a une quantité importante de lieux et de bidules à prendre en compte. Il est si rapide de passer à côté de LA chose qu'il ne fallait pas et de perdre 30 minutes à tourner en rond en repassant trois fois devant cette chose oubliée. Le développeur, conscient de cet aspect négatif inhérent au genre, propose deux palliatifs : un oiseau conseiller, Sebastien, et une carte des lieux pour un accès rapide. Entre nous, le jeu étant sorti depuis un moment, il existe aussi des guides si vraiment vous séchez !... enfin, je dis ça, je dis rien !

Se basant sur des graphismes entièrement réalisés à la main et d'excellente qualité, ce classique point-and-click fait honneur au genre dans cette réédition qui contient le jeu de base ainsi que les commentaires inédits des développeurs (non sous-titrés). Un excellent jeu d'aventure familiale, un peu court au demeurant : comptez environ cinq heures pour le terminer. Le jeu est disponible sur Nintendo Switch (la version testée), mais également sur Steam, Amazon (Android), Google Play (Android) et App Store (iOS).



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