Monster Jam: Steel Titans – Gros bolides et super show !
Sorti le 25 juin sur PlayStation 4, Xbox One et PC, c'est dans cette dernière version que j'ai eu l'occasion de tester le jeu de Monster Truck de Rainbow Studios et THQ Nordic, le bien nommé Monster Jam: Steel Titans. Si vous ne connaissez pas cette licence, Monster Jam est un show live et une émission de télévision organisés par Feld Entertainment. Les spectacles Monster Jam ont lieu toute l’année, plus souvent l’hiver que l’été. Ils sont très populaires aux États-Unis et au Canada, mais des spectacles ont également lieu dans d'autres endroits du monde, tels que l'Europe, l'Australie, le Mexique, le Costa Rica, les Philippines, l'Arabie saoudite et, récemment, le Japon.
Sur l'écran de titre, dans l'ambiance d'une musique rock, mon entrain est stoppé net quand le jeu me conseille vivement, voire m'impose, l'utilisation d'une manette. Le temps de retrouver mon Elite Xbox et d'en changer les piles, je m'élance sur la ligne de départ. Je ne vais cependant pas très loin car le tutoriel (Monster Jam 101) me prend en charge immédiatement, m'emmenant dans une zone d'entraînement appelée la Monster Jam University...
Tutoriel : Monster Jam 101
Ce mode, le premier à être découvert, se lance automatiquement au démarrage d'une nouvelle partie.
À travers une petite dizaine de défis, j'apprends à prendre en main mon gros véhicule, écoutant les conseils avisés de l'experte chargée de m'accueillir. Tous les points sont abordés, avec même quelques petites courses d'entraînement qui donnent une bon aperçu des futurs challenges proposés en mode carrière.
Jouant dans la configuration la plus simple, avec une boite automatique, je n'ai que trois raccourcis : accélérer, freiner et réinitialiser. La prise en main n'est pourtant pas évidente, le centre de gravité se trouvant bien plus haut que dans les jeux de course classiques. Une erreur et c'est le drame... Il faut notamment faire attention s'il y a une bosse qui soudain fait décoller une seule des quatre roues du Monster Truck. Les courbes sont traîtres et demandent plus que jamais de maîtriser sa trajectoire : en plus de risquer une alerte "hors piste" de la part du jeu en prenant trop large ou trop court (ce qui amène à réinitialiser la voiture avec plusieurs secondes de perdues à la clé), une trop grande vitesse fait "glisser" sur le côté, voire termine en tonneau. Au final, aller vite n'est pas toujours une bonne idée tant le véhicule est instable, il vaut mieux ralentir pour garantir une trajectoire parfaite et un rythme adéquat sur les bosses, plutôt que de foncer... et de terminer dans le décor !
Notamment en outdoor quand la piste n'est pas définie (et qu'il n'y a donc pas ce "hors piste" agaçant), un accident ne signifie pas forcément la fin. Une accélération au bon moment et le véhicule peut retomber sur ses roues pour continuer sa route comme si de rien n'était. Il est fait pour ça, après tout, renforcé de partout, et mon pilote se trouve bien protégé dans sa cage de métal.
Par contre, trop de cascades, et une roue peut s’abîmer. Il faudra alors s'arrêter pour réparer... et perdre tant de précieuses secondes.
Entre chaque défi du tutoriel, je suis libre d'explorer, comme je le désire, l'environnement autour de la Monster Jam University, gravissant les obstacles mis à ma disposition dans l'objectif de trouver des triangles cachés (d'après l'interface, il y en aura 50 en tout).
Modes de jeu
En complément du tutoriel (Monster Jam 101), le jeu propose des parties rapides et une carrière :
Dans les deux cas, les performances sont à la fin quantifiées en fonction d'une grille, procurant plus ou moins une monnaie spéciale, qui permet d'améliorer son véhicule ou d'en acheter de nouveaux.
Partie rapide
Avec 8 modes différents, chaque partie est indépendante, se terminant au maximum en cinq minutes. Rapide et efficace !
Par contre, toutes les cartes ne sont pas disponibles par défaut : il faut avancer dans la carrière pour les débloquer, ce qui au départ entraîne une certaine lassitude à toujours refaire les mêmes circuits. Le lancement de la partie se termine par le choix de la difficulté et du véhicule, permettant à partir de ce moment là à un second joueur de se joindre à la course.
Carrière
Une fois le championnat choisi débute une série de dix épreuves variées, enchaînant les modes et les plaisirs. Pour remporter le championnat, il faut arriver au moins troisième au classement général, le résultat de chaque course étant combiné suivant un principe de points (6 pour le premier, 1 pour le dernier). L'écart n'est pas très important rapporté à 10 courses, il est donc possible de faire 2-3 erreurs sans hypothéquer toutes ses chances si on arrive dans les premiers.
Terminer première au championnat outdoor m'a donné une bonne quantité de monnaie, de nouveaux lieux pour les parties en mode rapide, des rangs d'amélioration pour mes véhicules, et une zone accessible en mode libre à l'est de la Monster Jam University.
À gauche, la carte du monde au lancement du jeu, avant d'avoir terminé le championnat outdoor. À droite, ce même monde, une fois ma coupe rapportée à la maison. Cela devient réellement intéressant pour s'entraîner et, surtout, chercher ces triangles ! Je trouverai les 50 !
Véhicules
Deux véhicules seulement sont débloqués par défaut. Je roule actuellement avec le rouge :
Pour les autres, il faudra les acheter grâce à la monnaie donnée en récompense de chaque course, de 15 000 à plus de 50 000, pour une moyenne tournant autour des 30 000. Il n'y a aucune information concernant des statistiques différentes, je présume donc que tout est ici une question de look. Et certains sont vraiment déjantés, jugez plutôt :
Avant chaque course, les véhicules sont améliorables, améliorations bien entendu conservées de façon permanente. Les petites cadenas qui m'empêchent d'aller au-delà du rang 2 correspondent aux championnats non encore accomplis. C'est pour cette raison que je roule toujours avec le véhicule offert rouge, cherchant à tout améliorer avant de penser à prendre quelque chose de plus rigolo.
Caméra
Cinq modes de vue sont proposés : gauche, droite, intérieur, et deux arrières, l'une permettant de voir tout le véhicule, l'autre se positionnant au niveau des roues arrières.
Cette caméra se change à tout moment durant une course pour s'adapter aux situations. Bien entendu, la plus immersive, à l'intérieur du poste de conduite, n'est pas la plus évidente. Après quelques essais, je suis restée sur la plus classique, permettant de voir tout le véhicule. Mais je ne me limite pas car, dans la mêlée, lorsque plusieurs autres Monster Trucks entourent mon véhicule, il faut savoir en changer pour continuer à voir la route correctement.
Si vous aimez faire des captures d'écran, un mode photo est proposé. Il faut dire que le jeu, développé sous Unreal, est plutôt joli, offrant de magnifiques paysages de la nature sauvage américaine, avec une lumière changeante durant la journée.
Conclusion
Proposant des graphismes agréables et une grande quantité de véhicules, Monster Jam: Steel Titans est LA simulation de Monster Truck du moment. Les parties sont rapides, cinq minutes maximum, voire beaucoup moins pour celles qui ne demandent pas d'accomplir beaucoup de tours, parfaitement adaptées à de petites sessions de jeu. Sans oublier la zone libre qui offre enchaînement d'obstacles en tout genre pour se défouler sans objectif.
Plus longs, les championnats proposent un défi qui n'en reste pas moins accessible, avec un système de décompte de points n'handicapant pas trop si on n'arrive pas à maîtriser correctement toutes les activités. Il manquerait sans doute une possibilité multijoueurs en ligne pour bien faire, la seule option étant actuellement en mode rapide avec un joueur en local.
Très arcade, la physique du véhicule reste correcte, même si parfois certaines réactions paraissent exagérées, amenant à des sorties de route spectaculaires. Ce qui m'a par contre fait plusieurs fois rager, ce sont les alertes "hors piste", notamment sur les circuits de terre. Il n'y a aucune information indiquée à l'écran sur l'endroit où s'arrête la piste, tout est question d'interprétation par rapport aux traces au sol. J'ai souvent l'habitude de prendre mes tournants à la corde, ce qui a amené le jeu à me considérer comme sortie de la piste. Même si je revenais aussi vite que possible dès la sortie de ma courbe, le jeu me considérait toujours en infraction, mais prenait systématiquement 4 à 5 secondes avant de finalement appliquer la sentence : ma voiture réinitialisée plus de 10 secondes derrière tous les autres concurrents... autant vous dire que la course était perdue. Je prends désormais mes courbes plus au large, bien au centre de la piste, ce qui se révèle être la chose à faire car la seconde gagnée sur une trajectoire serrée se transforme trop vite en temps perdu pour quelques centimètres grappillés. Il y a ici un petit manque, soit d'information sur la situation exacte de la piste, soit de permissivité de la part de l'ordinateur.
Cela mis à part, j'ai passé un excellent moment dans Monster Jam: Steel Titans, que je conseille à tous les pilotes fans de ces gros véhicules ultra customisés ! Le jeu est dispo sur consoles (Xbox One et PlayStation) ainsi que PC :