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Oxygen not Included – But fun is

Les jeux de gestion. Un genre qui manque énormément au domaine console et probablement la seule raison pour moi de jouer sur PC avec un clavier et une souris.

C'est un domaine vaste et varié avec de très nombreux titres en tout genre, des plus sérieux aux plus fictifs. Et dans le lot, parfois, on se retrouve avec un jeu complètement barré, tellement débile qu'on oublie qu'on est dans la vraie vie et le délire et le fun s'accrochent à nous jusqu'à rajouter une part de nous- même au jeu.

Au désespoir de certains membres de l'équipe Game Guide, je ne ferai malheureusement pas de test débile et délirant narrant le jeu à la manière Secret Story ou Loft, avec un Big Brother bien sadique en guise de narrateur et qui expérimente sur tout et n'importe quoi en découvrant et analysant les mécaniques de jeu, les très nombreuses options résultant de situations toutes plus huluberluesques les unes que les autres. Non pas parce que ce n'était pas drôle, non pas parce que c'était impossible de retranscrire les qualités du jeu dans un tel article, car ça l'était facilement, mais simplement parce que j'ai grave la flemme et que je rédige déjà mon troisième test de la journée et j'en ai un quatrième à écrire juste après. Alors ne m'en voulez pas si vous ne profitez pas comme ils ont profité de la version preview sur Skype.

Si vous devez en vouloir à quelqu'un, ce serait à Klei Entertainment d'avoir produit un jeu tellement délirant et complet dans son visuel très toon et joyeux, ainsi que dans ses mécanismes qu'il devient difficile de justifier son absence au boulot, mon hamster étant désormais officiellement décédé 42 fois depuis le début du mois.

Vous n'aurez donc pas le descriptif hilarant de l'accident de toilettes après seulement quelques minutes de jeu par exemple (mais on peut négocier des screens) ou de la tentative de suicide par emmurement, et encore moins de la tentative d'homicide par noyade envers nos courageux habitants suite à un "accident" de ma part. Croyez-moi ou pas, c'était bien le seul fait accidentel de ma part et toutes les autres tentatives de torture et d'humiliation envers les répliques numériques des membres de l'équipe étaient complètement volontaires. Mais pas celle-ci, mon doigt a simplement fourché. Cependant les conséquences sur nos coba... colons involontaires furent satisfaisantes, puisque les 2 autres individus qui se sont retrouvés sous les eaux afin de creuser un tunnel pour évacuer l'eau et sauver la damoiselle en détresse sur le point de se noyer, sont tombés malades, avec au minimum une grippe et une hypothermie. Et le lâche qui n'a pas bougé ses fesses croyant avoir échappé à un quelconque risque s'est également retrouvé malade, un des deux sauveteurs lui ayant éternué dessus. Bien fait pour lui !

 

Mais je diverge, revenons, ou plutôt parlons du jeu en lui- même, pas trop gourmand pour arriver à tourner sur des modestes configs comme la mienne.

Vous commencez avec 3 Duplicants, des êtres humanoïdes qui se retrouvent sur un terrain à coloniser avec pour seuls outils, un portail qui enverra du "renfort" de temps à autre, une sorte d'aspirateur/constructeur et leurs propres caractéristiques et traits qui impactent sur le personnage (au moins 1 positif et 1 négatif).

C'est alors au joueur de leur donner des instructions pour aménager le terrain, récolter des ressources, construire des équipements meubles, etc afin de rendre leur vie supportable. Et c'est là où l'aspect gestion rentre en jeu, puisqu'il faudra exploiter au mieux chaque carte générée aléatoirement avec ses ressources, et surtout son oxygène. Car si vous vous débrouillez mal, l'absence d'oxygène sonnera le glas des habitants de votre colonie.

Mais ce sera loin d'être la seule chose à laquelle faire attention, puisque les besoins naturels tels que boire, manger, l'hygiène, le stress, les relations avec les autres Duplicants, les dangers de la pollution, des créatures parfois agressives peuvent tout autant vous être fatals, chacun à sa manière. Bon et parfois, il arrive qu'un de vos habi... abrutis s'emmure lui-même et manque de mourir étouffé dans le cercueil naturel qu'il s'est créé. Ça peut être dramatique d'avoir un habitant en moins, mais la situation n'en n'est pas moins cocasse. Le trait de caractère "stupide" est vraiment marrant à observer chez un de vos Duplicants. D'ailleurs les caractères négatifs obligatoires le sont tous à leur façon. Le narcoleptique s'endormira n'importe quand, même en pleine tâche et ça peut lui coûter la vie si vous ne faites pas attention, le ronfleur fera tellement de bruit durant son sommeil qu'il pourra empêcher ses petits camarades de dormir, provoquant des tensions entre eux, les rendant moins énergétiques, etc. Il y a une vingtaine de traits de ce genre et beaucoup de positifs aussi, tous aléatoires, donc impossible de choisir exactement ce que l'on désire pour ses personnages, même s'il est possible de tirer à nouveau au sort autant de fois que voulu.

C'est à vous que revient la tâche de gérer tout cela, de choisir les priorités, de ménager vos sbires sans cervelle, de les faire évoluer, de créer un environnement vivable et respirable sans trop perturber l'équilibre fragile du biome. De nombreuses actions possibles, de nombreux équipements à construire pour vous faciliter la vie tout en coûtant plus de ressources et beaucoup, beaucoup d'options. Le jeu est très complet, on peut même créer des plannings individuels sur lesquels on répartit temps de repos, de travail, de nourriture, de sommeil, gère les priorités sur certaines tâches, assigne les Duplicants les plus aptes à chaque tâche, voire les spécialise (cuisine, chasse, agriculture, recherche, ingénierie, etc), visualise et analyse figures, diagrammes, statistiques, etc.

Sans compter que le jeu a en plus de son mode survie, un mode libre, beaucoup moins exigeant, plus laxiste, avec même la possibilité de passer en mode sandbox, histoire de prendre des raccourcis et de construire sans se soucier de la gestion de ressources et laisser libre cours à son imagination. Une option bienvenue pour ceux qui ont du mal à débuter ou qui veulent se lâcher complètement sans les efforts préalables.

 

On ne croirait pas que le jeu est encore en preview, puisqu'il ne sort que fin Mai 2019 et les builds se suivent quasiment tous les 10 jours, chacune apportant un gros paquet de nouveautés. C'est une force, mais également une faiblesse d'avoir tant d'options, tant d'informations à ingérer rapidement. Et malgré la présence d'un wiki interne au jeu, le jeu prend un certain temps à bien démarrer, dévoiler ses secrets, permettre au joueur de se débrouiller un peu seul. Surtout que le titre est officiellement en anglais et qu'il n'y a pas de système de Mods via la plateforme Epic Store, version sur laquelle le jeu a été testé. J'ai beau être très à l'aise en anglais, je me dis qu'une VF ne serait clairement pas de trop tellement les informations à assimiler et sur lesquelles réagir en même temps s'accumulent. Surtout que la version sur Steam possède déjà un mod VF développé par des joueurs de la première heure.

 

Mais sincèrement, et même si je suis loin, très très très très loin des 2000-3000 heures que certains joueurs ont accumulées sans lassitude depuis les premiers pas du jeu en Alpha, Oxygen Not Included est, pour peu que vous aimiez la gestion, du fun concentré aussi passionnant et complet que délirant. Ça l'est encore plus si, comme moi, vous aimez expérimenter vos pulsions sadiques sur des personnages virtuels.

Après tout, les sauvegardes à volonté sont là pour ça.

Le jeu a été testé grâce à une version sur l'Epic Store... Mais le jeu n'est plus disponible là-bas depuis... Donc un lien Steam pour bien faire :



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