Satisfactory – Ne mettez pas le doigt dans l’engrenage !
Mi-mars, un nouveau jeu en accès anticipé est apparu sur mon compte Epic Games : Satisfactory. De base, je n'étais pas très enthousiasmée par la description de ce jeu de simulation qui propose de construire son usine sur une jolie planète extra-terrestre. Je pense immédiatement aux clichés habituels liés à l'industrialisation, avec en tête de liste le recul à l'idée de polluer cet environnement vierge. Mais je me lance... et je n'aurais pas dû car, plus de trente heures de jeu plus tard, je ne suis toujours pas lassée !
Trois zones de départ sont proposées :
- de grandes prairies plates, ce qui facilite la construction et offre beaucoup de biomasse, mais oblige à parcourir de larges distances.
- un désert de pierre entouré d'une mer, avec un bon équilibre entre les possibilités de construction et les distances, au détriment de la biomasse.
- la forêt boréale, limitée par de hautes montagnes qui l'entourent, dans laquelle il est donc difficile de construire, mais où la biomasse est commune.
J'ai de mon côté opté pour les grandes prairies afin de débuter calmement dans une zone où la construction est aisée.
Premiers pas
Mon aventure commence dans l'espace, en orbite autour d'une planète.
Une courte vidéo d'explication se lance, alors que les propulseurs de ma capsule se mettent en branle pour un atterrissage imminent. Très vite, les étoiles sont remplacées par une végétation étrange et, à peine posée, je sors, pour découvrir une magnifique prairie verdoyante. Au-dessus de moi, les nuages avancent mollement dans un ciel bleu azur et j'aperçois bien loin sur l'horizon de majestueuses hautes montagnes. Ma contemplation du paysage est interrompue par l'intervention d'ADA, une assistante artificielle qui, durant toute l'aventure, va m'aider à progresser.
Un panneau s'affiche sur la gauche de l'interface où sont résumées les tâches importantes à mener à bien. Je m'exécute et recycle la capsule d’atterrissage, ce qui me donne le noyau nécessaire à l'édification de mon hub, le coeur de mon usine. Ma première tâche de colon est achevée, la première de la longue liste qui m'attend pour améliorer mon organisation.
Avec le fer, on peut tout faire !
Il faut le dire clairement, le hub ne ressemble au début pas à grand chose, consistant en une simple plateforme et une console qui ne me servent pour le moment pas à créer grand chose.
Je pars en exploration, croisant au passage d'étranges créatures, mais également des ressources très utiles comme du fer, du cuivre et du béton.
Je tape bêtement sur les premiers gisements : cela prend du temps, en plus de faire mal aux doigts et d'être lassant... Rapidement, je pose un petit mineur qui le fait pour moi, c'est mieux sauf qu'il n'a une réserve que de 100 minerais, et cela ne prend pas bien longtemps à bloquer la machine.
Après quelques améliorations de mon hub, j'apprends à faire un grand mineur qui a l'avantage de posséder une bouche de sortie, à laquelle relier un tapis roulant pour amener mon minerai là où je veux. J'envisage déjà de pouvoir stocker le minerai dans mon entrepôt ou de l'envoyer directement vers une machine qui le transformera en lingots.
Sauf que tout ça demande de l'électricité, je continue donc à faire des allers-retours entre mon entrepôt et mon petit mineur pour ne rien gâcher, regardant avec tristesse mon grand mineur à l'arrêt. Je ramasse au passage la végétation que je trouve et je la place dans le brûleur de biomasse : l'électricité est à moi ! Plus tard, j'apprendrai comment transformer la végétation ambiante en biomasse, puis en bio-fuel, ce qui augmentera le rendement de ces générateurs. Enfin, je n'en suis pas là à ce moment de mon histoire.
Mon mineur alimenté en courant peut produire ce que je désire grâce à mon minerai : des lingots, mais également des plaques de fer et des tuyaux de fer. J'en pose plusieurs, et j'utilise ces ressources pour augmenter le niveau de mon hub, ce qui débloque de nouveaux objets et toujours plus de possibilités.
Améliorations et recherche
Le jeu se base sur deux moyens de progresser. Le premier est le plus évident, j'en parlais à l'instant. Il est lié au hub en lui-même, avec différents tiers et, dans chacun, des blocs d'objets qui demandent des ressources comme pré-requis.
Un peu plus tard dans la partie, il sera également nécessaire d'envoyer des ressources dans l'espace grâce à un lanceur pour avancer dans les tiers mais, au final, le concept est le même, consistant à rassembler une quantité donnée d'éléments.
Le second est plus indirect car lié à l'exploration et au ramassage d'objets plus ou moins rares.
Une fois les découvertes étudiées sur l'ordinateur du hub (cela prend une dizaine de minutes en moyenne), cela débloque des recettes et parfois également des blocs dans certains tiers (demandant donc de ramasser une nouvelle fois un lot de ressources pour en obtenir les bénéfices). Le problème c'est, qu'ici, il n'y a pas d'indices sur ce qu'il faut trouver. Vous pouvez ainsi voir mon ordinateur de recherche sur la gauche au-début de ma partie, et mon ordinateur de recherche sur la droite, plusieurs dizaines d'heures plus tard.
Pour aider à l'exploration, deux objets sont là pour détecter les éléments connus à proximité, le scanner de ressources et le scanner d'objets :
Et il y également des véhicules, dont le trajet peut être enregistré pour être automatisé, augmentant la vitesse de déplacement.
Créer sans limite
Le jeu a le gros avantage de proposer le recyclage complet de tous les éléments. Si une machine est posée en utilisant 100 éléments, elle redonnera les mêmes 100 éléments une fois détruite. Ainsi, construire n'est jamais punitif, bien au contraire, invitant à tester des choses pour voir le résultat, quitte à tout détruire dans la foulée pour faire différemment.
Très vite, les usines gagnent en complexité. Si je prends l'une des chaînes les plus simples : les vis se créent dans des tuyaux, qui eux-mêmes se créent avec des lingots, fondus depuis le minerai. Il faut 4 machines rien que pour avoir des vis ! Et, bien sur, les délais de production sont différents d'une machine à l'autre, d'un objet à l'autre, entraînant d’immanquables décalages lorsque certains objets plus compliqués demandent deux, trois et même quatre composants d'entrée, qui eux-mêmes en demandent plusieurs... Et ainsi de suite.
Du coup, on part d'un tout petit établissement avec un mineur et une machine, pour arriver à une organisation tentaculaire. Les chaines de production s'étendent sur plusieurs centaines de mètres, pouvant aller dans les hauteurs sans limite, profitant de ressources amenées par des tapis roulants s'étendant sur plusieurs kilomètres sur des ponts improvisés. J'ai notamment dû aller à plus de deux kilomètres par-dessus la mer pour chercher de quoi faire du plastique...
En plus, pour plus de créativité, il y a même des couleurs !
Explorer
Le monde est magnifique, avec un cycle jour/nuit assez lent qui assure toujours une luminosité suffisante pour jouer, peu importe le moment de la journée. Des créatures se promènent, quelques unes sont agressives mais elles sont heureusement suffisamment rares pour qu'elles ne posent pas de soucis majeurs sauf dans quelques endroits précis. Il est donc possible de se promener pendant de longues heures, juste à ramasser des ressources et à admirer la vue Et, en plus, il y a un mode photo. Que demander de plus...
Mes plus belles captures d'écran réalisées lors de ces explorations :
Améliorations futures
Il y a déjà dans le jeu quelques éléments prouvant que les développeurs travaillent sur d'autres choses. Les tiers 7 et 8 ne sont pas accessibles dans l'accès anticipé. J'ai également découvert d'étranges cristaux verts avec une description tronquée "WIP". L'aventure ne fait que débuter !
Conclusion
Il vous faudra déjà de très nombreuses heures pour débloquer l'intégralité des tiers disponibles sur l'accès anticipé, heures qu'il vous faudra multiplier par 3 si vous voulez tester les trois zones de départ. En sachant que les développeurs travaillent déjà sur la suite, et que chaque tiers majeur amène à refaire une grande partie de son usine pour prendre en compte les éléments, Satisfactory vous occupera sans hésiter pendant très, très, très longtemps ! Diablement addictif, le jeu a en plus l'avantage de pouvoir tourner tout seul à partir du moment où l'usine est auto-suffisante en terme d'électricité avec les centrales à charbon. Du coup, quand son PC peut se le permettre, cela amène à juste vouloir lancer Satisfactory pour que l'usine produise des éléments. Sauf que, bien sûr, il y a toujours quelque chose à améliorer : un retard sur un élément, des murs à poser, une passerelle, un balcon pour mieux voir. Et, sans s'en rendre compte, on se retrouve à jouer, encore et encore car, plus il y a de ressources, plus il y a de choses à gérer, et plus il y a également de choses à faire dans une boucle infernale !
Au final, un jeu diablement prenant, que je ne vous conseille pas d'acheter car, sinon, vous allez comme moi adorer et y perdre vos soirées. À vos risques et périls !