Publicité

Metro Exodus – On sort du métro !

Alors qu'une guerre nucléaire a ravagé le monde entier, dispersant des radiations sur tout le globe, une poignée de survivants a trouvé refuge dans le métro de Moscou, devenu le dernier bastion de la race humaine. C'est en quelques mots le pitch de Metro 2033 et le second opus, Last Light, FPS narratifs sortis en 2010 et 2013 et dont Metro Exodus est la suite directe. Le jeu de 4A Games a été testé sur PC, sorti en exclusivité sur l'Epic Games Store.

 

On s'ouvre au monde

Tout en essayant de ne pas trop spoiler l'histoire, le métro moscovite, c'est terminé. Cet Exodus permet de sortir un peu la tête du trou et de découvrir un monde qui n'est finalement pas si dévasté que ça. Fini donc l'impression de couloir et son gameplay excessivement dirigiste, la série prend un sacré tournant en proposant un monde bien plus ouvert, où l'on est un peu plus libre de ses mouvements. On perd un peu de ce côté oppressant, certes, mais c'était certainement une évolution nécessaire. Même si tout n'est pas parfait, loin de là.

Les environnements sont plus ouverts, mais l'histoire est finalement assez dirigiste tout de même. Le jeu est d'ailleurs plutôt bavard, on assiste à énormément de dialogues (certains vraiment trèèèèèèèès longs). Mais après tout, c'est un FPS narratif, donc il faut s'attendre à avoir une histoire assez développée.

J'ai parlé de monde ouvert d'ailleurs, mais à vrai dire, ce n'est pas tout à fait vrai. Par le biais d'un périple en train pour traverser la Russie, le jeu nous fait effectuer des arrêts à certains endroits que nous avons la possibilité d'explorer. En clair, pas vraiment un monde ouvert, mais une succession de petits mondes, qu'on pourra explorer si on le veut ou simplement effectuer la mission principale. Le principal intérêt étant de proposer des environnements assez variés et plutôt bien fichus : désert caspien avec tempête de sable, les bords de la Volga et la neige, etc.

L'exploration se révélera quand même plutôt intéressante, que ça soit pour récupérer des ressources (utiles pour améliorer des armes par exemple), pour découvrir quelques éléments de scénario supplémentaires ou encore pour trouver des missions secondaires.

Au final, même si les environnements sont plutôt sympas, l'ensemble se révèle répétitif et toujours sur le même schéma : dialogues dans le train, arrêt du train, exploration, mission, et ça repart pour un tour.

 

On shoote

Narratif ou pas, Metro Exodus n'en reste pas moins un FPS et par conséquent, il offre son lot d'armes en tout genre. La plupart étant assez classiques (pistolet, fusil d'assaut, grenades, etc), ceci étant dit, l'aspect esthétique est plutôt original. Le jeu se déroulant dans un futur post-apo, on retrouve un peu ce côté fait de bric et de broc, qui ne paie pas de mine de prime abord. Mais soyez rassuré, les armes restent malgré tout très efficaces. Ce sont les munitions qui poseront souci, car étant excessivement rares. Du coup, le jeu pousse beaucoup à la furtivité et l'infiltration, notamment par des éliminations silencieuses, le tout servi par une gestion de la lumière qui sent bon le début des années 2000. Le jeu permet en effet de se servir de la pénombre pour pouvoir s'infiltrer plus facilement. Il va ainsi être intéressant d'éteindre au maximum les lumières que l'on peut trouver, que ça soit des bougies, des lustres ou encore des lampes à pétrole. Néanmoins, le gameplay lors de ces phases paraît vraiment daté, les ennemis n'ayant aucun soupçon sur une lumière qui s'éteint juste devant ou ne nous voient ou sentent même pas alors que l'on passe à 50 cm d'eux. De façon globale, l'IA des ennemis est vraiment l'un des gros points noirs du jeu. Même lors des séquences de shoot plus intense, on peut clairement dire que leur intelligence frôle le ras des pâquerettes.

Le jeu fait également l'impasse sur le RPG, ne proposant pas d'évolution du personnage. Seules, les armes peuvent être améliorées selon les ressources que l'on récupère. Que ça soit des crosses, des canons, des lunettes, ... Les possibilités ne sont pas infinies, mais elles permettent néanmoins d'adapter son style de jeu.

 

On admire

Le réel atout pour moi de Metro Exodus, c'est clairement sa direction artistique et sa narration. Je ne suis pourtant pas un grand fan des univers "Europe de l'Ouest" de manière générale. Mais je reconnais que j'ai été happé par le jeu depuis le départ et que je ne dois mes déconnexions du jeu qu'au petit ventre sur pattes qui m'appelle Papa. J'ai reproché au jeu sa répétitivité par rapport aux phases de gameplay, mais entre chaque, les personnages et leurs histoires donnent vraiment l'envie d'en savoir plus et de continuer le périple. Certains personnages sont carrément caricaturaux, soyons clairs, mais malgré tout, on développe un certain attachement pour eux tous. C'est pour moi la raison qui me pousse à continuer de jouer. Sans ça, est-ce que j'aurais eu l'envie d'aller jusqu'au bout ? Très sincèrement, je n'en suis pas certain.

 

On conclut

Difficile d'avoir un avis bien tranché sur Metro Exodus. Le jeu ne manque pas de défauts, mais dans le même temps, possède aussi des qualités bien réelles. Est-ce que Metro Exodus est un grand jeu ? Je n'irais clairement pas jusque là. L'IA des ennemis, la structure de la progression très répétitive et le gameplay un peu dépassé sont vraiment des gros points noirs qui gâchent un peu l'expérience de jeu.

Heureusement, tout n'est pas si noir. L'ambiance très spéciale, dépaysante même, et cette narration qui fait que l'on a envie d'en voir à chaque fois plus rattrapent sans soucis ces petits défauts. Certes, Metro Exodus n'est pas le jeu de l'année et il y a encore du chemin à parcourir pour se mettre au niveau des modèles du genre (les deux derniers Wolfenstein par exemple), mais il a quand même de sérieux atouts dans sa manche. En tout cas, assez pour garder l'espoir que le prochain opus (si prochain opus il y a) devienne incontournable !



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<