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O\/erride Mech City Brawl – Fulguro Poing !

Tester un jeu n'est jamais aisé. Entre les crises de nerfs sur les jeux injouables, les fractures du pouce après un dérapage sur le joystick lors de l'exécution d'un quart de cercle + coup de poing, les claquages de l'oeil droit face à la beauté de Red Dead Redemption 4, l'explosion des reins à s'être trop retenu pour finir à tout prix le jeu qui est commencé "Je suis à la fin dans 5 minutes, obligé !" depuis 8 heures, les globes oculaires arrachés pour ne plus subir les assauts de pâtés de pixels illisibles, j'en passe et des meilleurs.

Ce métier périlleux est sous-estimé, non pris en charge par la sécurité sociale et seuls les plus expérimentés peuvent se permettre des acrobaties telles que tremper une chips dans du guacamole en plein tournant ultra serré sur la Rainbow Road sans s'inquiéter de la carapace bleue qui les rattrape, péter dans le cornet à piston de leur oncle ou encore oser jouer à X-Blades.

Cette fois-ci, c'est O\/erride Mech City Brawl que nos courageux héros ont la tâche de dompter afin d’en parler sous toutes les coutures.

Ne reproduisez pas cela à la maison, ce sont des professionnels entraînés et expérimentés !

Hein ?! Comment ça j'en fais des caisses ?

Bon OK, OK, je me calme sur la mise en scène hollywoodienne.

Override Mech City Brawl, que j’appellerai Mech City Brawl pour la suite de ce test afin d’économiser la touche \/ du machin pour écrire sur mon ordinateur, non pas parce que la touche est usée, mais parce que je l’ai programmée il y a 5 secondes pour lancer la destruction de la planète. Ce serait fâcheux qu’elle disparaisse par accident, non ? Mais je digresse.

Mech City Brawl, donc, est un jeu de combat en 3D de Mechas dans lequel le joueur aura le choix de piloter un des robots combattants géants parmi une douzaine et de le faire s’affronter dans une arène en ligne ou en local.

Ainsi, les boutons de tranche lancent des attaques de bras (bouton droit pour le bras droit et bouton gauche pour le bras gauche), les gâchettes pour les jambes selon le même schéma que les bras, le bouton A / Croix sert de saut, B/ Rond pour le dash, pendant que X / Carré combiné sur chacun des membres permet des attaques spéciales au prix d’une portion de jauge d’énergie et Y / Triangle sert à se protéger grâce à un bouclier d’énergie. La croix directionnelle est également mise à contribution pour de nombreuses actions, et les joysticks droit et gauche sont utilisés pour déplacer la caméra et le mecha. Ajoutons à cela un système de surchauffe des moteurs pour la moindre action effectuée, de chargement d’énergie pour les attaques spéciales, de charge de la puissance des coups, de customisation esthétique et mécanique des mechas et on comprend rapidement qu’on a là un jeu d’arcade dans son concept, qui lorgne un peu sur l’aspect simulation par son gameplay, sans pour autant aller aussi loin que la série Steel Battalion et son joystick au prix exorbitant.

Mech City Brawl propose plusieurs modes de jeu comme un tutoriel pour apprendre les bases du pilotage, incontournable pour dompter chaque action de base, un entraînement pour apprendre à maîtriser chacun des mechas, un mode histoire très court et plutôt banal malgré la gestion des journées de préparation originale et un peu maladroite et le mode d’affrontement online, raison d’être principale de ce jeu. Et c’est malheureusement un mode qui est déserté, probablement à cause du fait que nous soyons sur un jeu de niche qui n'intéressera que les plus otakus gamers parmi les otakus gamers. Du coup, les 3 parties online auxquelles j’ai pu jouer -probablement des gens qui se sont perdus dans le néant tellement le jeu est désert- ne représenteront probablement pas l’expérience globale que le jeu peut apporter, ni même ce qui est retranscrit dans ce test, même si cumulé au mode histoire on peut déjà en tirer quelques tendances à commencer par l’intensité des combats. Oublions Gundam, Goldorak et autres Sokyuu no Fafner, ici, les affrontements sont répétitifs, poussifs et finalement assez brouillons, limitant le capital fun du titre. La faute à un système de combos et d’attaques plutôt lent et très limité pour chacun des mechas, faisant que finalement chaque combat ressemble plus ou moins au précédent. Un jeu de combat doit montrer de la multiplicité pour ne pas lasser et Mech City Brawl ne brille pas par cet aspect. Mais ce n'est pas tout à fait un jeu de combat en 3D à proprement parler et en termes de jeu de mech, comme Armored Core ou Front Mission, on est loin d'atteindre leur dynamisme et leur souplesse. Il ne brille pas non plus par sa technique d'il y a quelques années de retard par rapport à la production des jeux actuels et cela se ressent dans la destruction des bâtiments, les animations qui ne s’enchaînent pas de manière très fluide et les bugs de collision, d’IA et d’objectifs. Le chara design des différents mechas jouables est sympa sans pour autant être original et la touche de customisation disponible est sympathique pour se démarquer de ses opposants, tandis que celui des personnages humains me presse de rendre mon petit déjeuner tellement je le perçois de manière hideuse. Chacun ses goûts...

Mais quoi qu’il en soit, Mech City Brawl, derrière son essai d’originalité, s’est un peu perdu les fesses entre les chaises simulation et arcade, le tout saupoudré d’une technique minimaliste qui dessert fortement le fun et l’intérêt des combats. Car si l’esthétique et le design simple sont des choses capables de donner de très beaux résultats (ce qui n’est malheureusement pas le cas ici), le gameplay, lui, doit être peaufiné dans tous les cas car on a réellement l'impression manette en main que le jeu ne sait pas trop quelle direction prendre. Et, entre ce manque de profondeur de jeu et la faible fréquentation du jeu en online, Override Mech City Brawl ne réussira malheureusement pas à retenir un public sur le moyen ou long terme et c’est bien dommage…

Euh... Je n’aurais pas appuyé sur la tou… *explosion*



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