Worbital – Chaos spatial
Vous adoreriez utiliser toutes sortes d'armes sur Worms pour exploser vos ennemis ? Alors vous allez être servis avec Worbital, un nouveau jeu de stratégie d'artillerie spatiale par Team Jolly Roger, le succès spirituel d'Interplanetary.
À mon premier lancement, je débute comme à mon habitude par le tutoriel afin d'acquérir les bases. Des dialogues amusants s'affichent entre des personnages apparaissant en bas à droite et en bas à gauche de l'écran autour de bulles. Pour ceux qui préfèrent passer directement à l'action, un discret bouton gris en haut annule les dialogues à tout moment, mais ce serait rater des échanges croustillants, je ne vous le conseille pas surtout si vous comprenez l'anglais. En plus, ils donnent souvent de bons conseils !
Gameplay
Les mécanismes de jeu se basent sur un concept extrêmement simple : construire et tirer ! Nous incarnons une planète en orbite autour d'un soleil, dans un système planétaire composé de corps spatiaux de différentes tailles (astéroïdes, lunes, planètes...). Ladite planète possède huit tranches, sur lesquelles construire des éléments d'attaque ou de défense répartis en trois tiers. Pour le moment, j'ai accès aux armes suivantes :
- Tiers 1 : raffinerie, canon électromagnétique, canon disperseur et laser
- Tiers 2 : bouclier, missile à tête chercheuse et fragmenteur
- Tiers 3 : bombe nucléaire et colonisateur
L'argent nécessaire pour toute cette débauche de moyens militaires s'obtient soit via la raffinerie (qui est une source constante), soit en bombardant les planètes neutres à proximité, une bonne raison, s'il en fallait une, pour tout détruire. Même le soleil peut exploser ! Les Tiers se débloquent automatiquement avec le temps mais, pour les plus pressés, il reste possible de dépenser une somme d'argent allant en diminuant. Cet avancement s'affiche en haut à gauche, à côté de la cagnotte possédée et du rendement passif.
Et voilà, il n'y a rien à savoir de plus ! Pourtant, le jeu est loin d'être facile et demande un temps d'adaptation certain, notamment pour apprivoiser l'interface qui rassemble une foultitude de détails.
En fait, ce qui est sans doute le plus perturbant au début, c'est la redondance des informations qui amène à ne pas savoir comment exactement tout exploiter. En haut à gauche s'affiche la planète, avec tous les éléments construits, numérotés de 1 à 8. Cette représentation tourne en même temps que la "véritable" planète à l'écran, en tout cas si on se met à son niveau en se déplaçant avec la souris ou les touches du clavier (prévoyez de passer en QWERTY). Les armes sont résumées au centre, avec de nouveau la même numérotation de 1 à 9. Peu importe l'endroit, un clic gauche sur la tranche active l'arme en question, ou sinon il reste possible d'utiliser les numéros du clavier. Même si utiliser les raccourcis est plus rapide, cela demande une excellente représentation dans l'espace pour se rappeler quelle arme est orientée vers où avec seulement les numéros en tête. Surtout que les armes subissent rapidement des dégâts et sont détruites, ce qui fait que leurs positions peuvent être amenées à évoluer en cours de partie.
L'action à effectuer dépend ensuite de l'élément. Dans le cas d'armes qui lancent des projectiles, il faudra étudier la trajectoire qui s'affiche automatiquement en déplaçant la souris, puis cliquer une fois une cible trouvée. Un laser demande à être maintenu activé, tandis que la bombe nucléaire se contrôle directement au clavier, comme un petit avion.
Au fur et à mesure des dégâts subis, le coeur des planètes se trouve exposé, jusqu'à ce que, finalement, l'une d'elle explose, signant la mort de son camp. J'ai également eu quelques soucis à un moment avec l'orbite de ma planète ! À force de subir des dégâts, elle s'est soudain déroutée de sa trajectoire et elle errait dans la galaxie sans plus d'attaches. Forcément, lorsque je me suis finalement retrouvée à sortir de la galaxie, cela n'a pas du tout été bon et elle a... explosé ! Oups !
Modes
Le jeu propose plusieurs modes différents pour allègrement se bombarder seul ou entre amis :
- match rapide (permet de lancer rapidement un match contre d'autres joueurs en ligne)
- campagne : trois campagnes de quatre missions chacune, emmenant du point de vie des Terrene, des Lucides ou des Célestes.
- match en ligne
- match en local (avec l'option d'écran partagé)
- entraînement : contre quatre IA en normal (chaos), contre l'IA en duel, sandbox ou tutoriel, avec trois niveaux de difficultés
Pour avoir testé un peu tout, et après une discussion avec le développeur concernant la difficulté de la campagne, je vous conseille vivement de ne pas foncer en campagne une fois le tutoriel terminé, et de plutôt enchaîner des matchs d'entraînement contre l'IA (duel ou chaos), éventuellement en mode facile si vous avez vraiment du mal. Cela vous permettra plus tranquillement de tester les armes et de vous habituer aux raccourcis. Il y a également le mode sandbox, parfait pour voir ce que font les armes, sans aucun stress.
Conclusion
Bien plus difficile qu'il n'y paraît malgré des ajustements déployés par le studio pendant que je testais le titre, Worbital propose un net défi et est loin d'être aussi accessible que ses graphismes mignons le laissent penser. Bien entendu, entre nuls, vous pourrez tout à fait vous amuser avec vos amis. Ou, en tant que nul en solo, vous pourrez vous limiter au mode facile des matchs contre l'IA, ce qui déjà vous occupera un bon moment. Par contre, n'espérez pas forcément beaucoup avancer dans la campagne. Mais peut-être que, contrairement à moi, arriverez-vous à sélectionner les bonnes armes, du bon côté, et à éviter tous les dégâts à la surface de votre planète, ce qui évitera à votre coeur d'exploser dans une atroce déflagration ? Il ne vous reste plus qu'à essayer ! Car, franchement, ce jeu mérite qu'on s'y intéresse car il mêle habilement action et humour, dans une simulation pseudo-scientifique qui n'en est pas une (comme le disent les développeurs : "comment nous avons appris à ne plus nous inquiéter du réalisme et à aimer le désordre").