ATLAS – ARK avec des pirates
Le 22 décembre, les studios Grapeshot Games et Instinct Games, rassemblant des développeurs du jeu de survie en monde jurassique ARK: Survival Evolved, sortaient en accès anticipé sur Steam leur nouveau jeu de survie, cette fois dans un univers pirate : ATLAS.
De nombreux problèmes ont été rencontrés durant les premiers jours, avec des serveurs hors ligne et des maintenances à répétition, de nombreux joueurs se révélaient également incapables d'aller au-delà de l'écran de menu ou encore, pour ceux qui réussissaient à charger, ils subissaient des déconnexions intempestives. J'ai donc attendu après Noël avant de me lancer, les développeurs travaillant activement à patcher leur jeu malgré la période et, fin décembre, pendant une petite semaine, j'ai profité d'un jeu en ligne plutôt stable, sans problème de latence ou de ralentissements. Puis les problèmes sont revenus, et je me suis retrouvée de nouveau incapable de jouer. De son côté, Azashar n'a jamais été en mesure de jouer plus de cinq minutes sans voir un magnifique écran bleu. Le jeu a donc encore clairement de gros problèmes d'optimisation et de performances qui pourront tout simplement vous empêcher de jouer.
Si on arrive à lancer le jeu, il n'existe pour le moment pas de possibilité de jouer hors ligne sur son propre serveur, juste quatre serveurs (deux européens, deux américains, chacun JcJ et JcE), avec le choix de la zone de départ sur une grille. J'opte pour le serveur EU JcE et débute en B14.
La création de personnage passe par un ensemble de jauges pour générer des avatars qui montrent un bon niveau de différences, féminins ou masculins bien entendu. Les avatars restent cependant dans les limites du raisonnable, impossible de créer des monstres aux jambes ou au bras disproportionnés qui briseraient les codes de la piraterie.
Une fois ma nouvelle aventurière créée, j'atterris dans l'eau froide de l'océan, aux abords d'une île. Frigorifiée, j'erre à la recherche d'une plage accueillante, tout en lisant les conseils du tutoriel qui s'affichent en haut de l'écran dans un gros pavé assez imbuvable sur dix écrans. Sans trop comprendre ce qui m'arrive, je tombe sur un méchant crocodile niveau 15 et je meurs, perdant tout ce que j'ai ramassé, soit pas grand chose encore, vu que je n'ai trouvé que trois cailloux et deux fibres végétales. Je réapparais bien loin, je meurs trois fois de plus, perdant à chaque fois mes cailloux, que je réussis ponctuellement à retrouver en suivant le grand rayon lumineux qui apparaît à l'emplacement de mon corps.
Malgré tout, je réussis à monter des niveaux, ce qui débloque des points de capacités que j'investis dans un arbre de compétences qui augmente ma capacité à survivre dans ce monde de brutes. Comme sur ARK, en frappant des arbres ou des cailloux à main nue ou avec un outil, je récupère encore plus de ressources (ce qui marche accessoirement aussi avec les cadavres).
J'apprends de nouvelles recettes, de quoi faire une pioche, et ainsi ramasser plus de pierres pour fabriquer ma première hache qui augmente ma production de bois, et m'amène à confectionner ma première arme, une lance. Je meurs de nouveau, mais je me défends de mieux en mieux et survis à chaque fois un peu plus longtemps.
Avec un peu d'entraînement, je réussis à tuer des crocodiles, ainsi que les serpents qui pullulent sur les plages la nuit. En bougeant souvent, et en passant derrière les ennemis au moment où ils attaquent, il est possible d'esquiver une bonne partie des dégâts infligés même si parfois je rencontre des ennemis bien trop forts contre lesquels je ne peux rien du tout. L'équilibrage est vraiment à revoir, et je meurs à nouveau. Le cuir dépecé sur les cadavres de ceux qui ne me tuent pas me donne les composants nécessaires pour coudre des pièces d'armure.
Heureusement, tout le monde n'essaie pas de me manger sur cette île, comme ce gentil cheval qui galope gaiement dans l'herbe. Je réussis enfin à évoluer en trouvant une crique protégée, où il n'y a pas trop de monstres et suffisamment de ressources pour refaire mon équipement après chacune de mes morts. Du coup, j'en profite pour admirer le paysage : les graphismes sont plutôt bien réalisés, la lumière notamment offre de belles échappées sur les flots. L'eau également est vraiment bien rendue avec des effets de vagues qui emportent dans le courant.
Pour le moment, ATLAS n'est clairement pas assez abouti pour être accueillant pour les nouveaux joueurs, nous sommes dans un état d'accès anticipé à peine du niveau d'une alpha technique. Entre les bugs techniques et les problèmes d’équilibrage, l'expérience devient rapidement frustrante, en tout cas pour ceux qui réussissent à lancer le jeu. Je ne peux donc pas en l'état vous conseiller de vous lancer dans l'aventure, vous risqueriez d'être déçu ou de tout simplement demander le remboursement après une heure de jeu. Par contre, si vous avez l'âme d'un pirate sans peur et que vous désirez être prêt pour commencer l'aventure dès que les développeurs auront réglé ces problèmes de jeunesse, alors foncez et profitez du prix très accessible du jeu dès maintenant.