Desert Child – Un hoverbike pour survivre
Nous incarnons, dans ce jeu de rôle mâtiné de jeu de course développé par le développeur solo Oscar Brittain, un jeune pilote d'hoverbike ruiné, tentant de survivre malgré la faim et le désespoir. Se déroulant dans un futur proche peu reluisant, son objectif premier est de récolter assez d'argent pour ainsi pouvoir s'échapper de la planète désolée et s'envoler vers le nouvel espoir que Mars représente.
Au lancement de la partie, plusieurs armes différentes sont sélectionnables, chacune avec un niveau différent de difficulté. J'opte pour la plus simple qui tire bêtement face à mon hoverbike. Il n'est pas possible de changer une fois une partie débutée, cela offre donc une petite rejouabilité de ce côté.
Les vingt premières minutes du jeu sont assez répétitives, débutant avec une première course de tutoriel qui détaille la prise en main. Je me trouve obligée de passer mon clavier en QWERTY afin de diriger ma moto aisément grâce aux touches WASD. Le tir s'effectue avec J, le booster de la moto est relié à K. La moto roule automatiquement vers la droite en défilement horizontal devant un décor dans un style pixel-art rétro et poussiéreux, un poil psychédélique, le tout mis en musique dans un style assez indescriptible.
Le mouvement de la moto est plutôt concluant, avec une bonne réactivité très typique des jeux d'arcade. Par contre, impossible de se contenter de tirer à tout va et de récolter ce qui apparaît sans réfléchir, les munitions sont bien trop limitées et obligent à régulièrement se fournir auprès du camion qui apparaît en bas à droite de l'écran, à attraper avec un bon coup de boost.
Le début est donc assez simple, à la mesure de l'endroit où je me trouve, un coin paumé avec trois boutiques le long d'une rue déserte. Il n'y a ici pas grand chose d'autre à faire que des courses, qui permettent d'obtenir des dollars et des cellules de puissance, pour ainsi récupérer assez d'argent pour réparer les dégâts subis par la moto durant ces courses et acheter des nouilles pour se nourrir.
Puis les choses deviennent plus intéressantes une fois atteinte la grande ville grâce aux 500 dollars récoltés même si le schéma course/réparation/nourriture reste finalement présent, avec juste plus de variables. L'objectif est maintenant de récolter assez d'argent pour participer au Grand Prix, une course mythique de Mars à laquelle tous les pilotes de la galaxie rêvent de prendre part mais qui demande 10 000$, soit énormément de courses et de petits boulots.
La ville est assez grande, et le changement de point de vue qui varie entre des vues latérales et frontales, passant par une vue du dessous et une vue au niveau des pieds, ne sont pas pour aider. Il m'a fallu un moment pour réussir à m'y repérer et à trouver les services dont j'avais besoin.
Le jeu gagne en profondeur avec un petit système de personnalisation de la moto, les cellules de puissance s'utilisent sur des pièces pour améliorer la moto, des pièces qui peuvent être achetées (très cher), gagnées ou même volées. Il y a également bien plus de restaurants possibles et un système basique de réputation en fonction des actions commises (voler c'est mal). De petits boulots ponctuels viennent pimenter les journées comme livrer des pizzas ou tester des armes.
Les courses restent malgré tout assez similaires, peu importe la situation, même quand l'objectif est de perdre pour satisfaire les paris d'un ripou local, de foncer sur les flots pour tester des armes ou encore de jeter des pizzas aux clients. Toujours en défilement horizontal. Toujours avec des obstacles à éviter et d'autres à dégommer.
Détail amusant : la musique s'enrichit de pistes audio à acheter en jeu sous la forme de vinyles.
Petit jeu de course avec une touche rétro qui lui donne une ambiance unique, Desert Child plaira à tous les adeptes de grande vitesse dans un style arcade. Si vous l'achetez, surtout, ne vous laissez pas décourager par le début qui ne donne pas forcément envie d'aller voir au-delà. Persistez, amassez les 500$ nécessaires, et prenez le temps ensuite d'explorer la ville. Vous découvrirez bien plus de choses à faire, de quoi amasser les 10 000$ requis pour participer au Grand Prix ! Le jeu est disponible sur Steam, mais également inclus dans l'abonnement d'Utomik.