Lumines Remastered – Tout droit vers la lumière…
Aaaah Lumines... Un bien étrange jeu qui en mélangeant quelque chose que je déteste avec une que j’adore, réussit à me provoquer une addiction sévère. C’était le cas avec le titre original sorti en 2004 sur PSP, et c’est encore le cas avec la sortie d’une version estampillée “Remastered” sur PC.
Mais comment ce jeu arrive-t-il à me faire supporter de la musique électronique, moi qui aime entendre de vrais instruments joués par de vrais musiciens et qui ai toujours détesté les sonorités artificielles ?
En dehors de la sorcellerie, je ne vois pas. Vous savez, cette catégorie de sorcellerie vaudoue qu’on nomme les jeux de réflexion et dont Lumines est un brillant sortilège...
Imaginez : un terrain horizontal composé de cases sur lesquelles se balade une barre de musique. Sur ces cases, le joueur doit déposer des blocs de 2 couleurs répartis sur 4 carrés afin de les éliminer en formant au minimum un rectangle de 2 cubes de même couleur de côté minimum et qui disparaîtra lorsque la barre musicale balayera l’endroit où vous aurez déposé ces rectangles, laissant comme souvenir de la musique aux sonorités électro qui s’adaptera à vos performances. Le but est de faire le plus grand score sans que les blocs ne débordent en hauteur.
Vous n’avez pas compris grand chose ? C’est normal. Le concept peut sembler complexe à la lecture, mais une fois le jeu en route, l’évidence même du principe diaboliquement génial de Lumines apparaît naturellement dès les premières parties.
C’est tout ce que propose Lumines : un voyage au pays de la réflexion musicale.
Mais il le fait bien et se permet même de se diversifier en proposant en plus du mode Classique, différentes variantes, comme le puzzle où l’objectif sera de résoudre des énigmes avec les blocs proposés, le mode puzzle qui demande de reproduire des formes spécifiques sous certaines conditions, ou encore le contre la montre, ou le mode skin perso (vous choisissez les skins qui seront jouées parmi celles débloquées).
De quoi diversifier les envies de jeu. Surtout que ce dernier évite la lassitude en proposant diverses skins. Comprenez par là que pour chaque skin (plusieurs dizaines au total), vous aurez droit à un nouveau fond de décor, une nouvelle paire de couleur de bloc et des sonorités différentes lorsque vous déplacez, faites tourner, déposez et effacez vos blocs.
Certains de ces “thèmes” sont inspirés de jeux existant, d’autres sont plus vagues, plus généralistes, mais toujours assez psychédéliques. Et c’est probablement un des gros points faibles du jeu, puisque bien que le concept du jeu accrocheur encourage à empiler des blocs pendant des heures et des heures, l’habillage très flashy du titre fatigue rapidement les yeux et exige de courtes sessions pour ne pas finir avec une vision de -62 à chaque oeil.
Cependant si vous avez des yeux bioniques ou si votre petite soeur aime jouer au docteur (ce n'est pas sale) et que vous avez des contacts pour des prix avantageux sur les paires d’yeux au marché noir biologique, vous aurez envie de montrer tous vos talents et de vous friter avec l’IA, voire avec d’autres joueurs dans un duel au concept légèrement modifié, mais encore plus diabolique de celui de base, les deux joueurs partageant le même terrain divisé en deux parties égales, ainsi que la même barre de musique. Et à chaque fois que cette dernière passera et effacera des blocs, vous pourrez porter un grand coup à votre adversaire si vous effacez un grand nombre de blocs en simultané, réduisant de ce fait le morceau de terrain de votre adversaire et augmentant ainsi le vôtre, jusqu’à ce que l’erreur finale sonne le glas pour l’un d’entre vous. Un concept encore satanique dans lequel l’IA pourra vous chouchouter ou vous faire vivre un enfer, parce que, soyons francs, si vous décidez de jouer avec des amis, ils ne le seront plus après la partie tellement l’humiliation d’une défaite peut particulièrement être cinglante sur ce jeu.
De la sorcellerie, je vous dis ! Et elle est disponible également sur PS4, Xbox One et Switch !