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Marvel Spider-Man – J’ai comme une envie de tisser sur ma PS4

Depuis la nuit des temps, s’il est un super héros qui a eu une carrière vidéoludique au dessus de la moyenne en qualité comme en quantité, c’est bien l’ami Spidey. Malheureusement pour lui, ses derniers titres sentaient plutôt le pâté, notamment l’injouable The Amazing Spider-Man 2 sur PS3 et Xbox 360, dernier titre en date.

Marvel ne comptait pas en rester là, et encore moins laisser DC au travers du talentueux studio Rocksteady régner en maître sur les jeux de super héros avec le bulldozer Batman, et tente une fois de plus de sortir tisser sur nos consoles en compagnie de l’autre personnage de Marvel qui n’a pas la langue dans sa poche.

Exclusivité Sony développé par Insomniac Games, ce Marvel Spider-Man sur PS4 (optimisé PS4 Pro) saura-t-il redorer son blason ?

Test garanti sans spoiler (et c'était pas évident !)

 

 

Malgré la tension et le suspens haletant tissé en introduction, il ne faudra pas attendre longtemps avant de savoir si ce Spider-Man est meilleur que le précédent jeu Spider-Man, puisque la réponse est oui. En même temps, vu la catastrophe Amazing 2, il aurait été difficile de faire pire...

Insomniac, pour le coup, a mis les petits plats dans les grands et nous a sorti un Spider-Man en pleine forme du haut de sa technique à la hauteur de la frime habituelle digne du héros qui vanne plus vite que son ombre. Certes ce n’est pas parfait, le jeu souffrant de très rares et très légers bugs d’affichage qui se constateront surtout lorsque vous ne vous baladerez pas à toute vitesse le long de votre toile, mais la technique du jeu qui lance l’Univers Vidéoludique Marvel n’en reste pas moins convaincante, notamment pour un jeu bac à sable en monde ouvert.

Ce qui n’est par contre pas convaincant, mais carrément impressionnant, est la manière dont Insomniac a géré le système de toile tout simplement génial. Simple d’accès, il offrira aux débutants de faire “comme à la télé” sans trop de soucis (les murs pris en pleine tête en ratant son virage en plus), mais avec une profondeur qui permettra aux plus habiles des joueurs, de devenir des Superior Spider-Men avec des mouvements avancés, une aisance de déplacement aussi naturelle qu’un drogué sur son rail de coke, et des enchaînements aussi fluides qu’instinctifs.

Le fait est que déplacer l’alter-ego de Peter Parker est un vrai plaisir jouissif.

Mais le talent Insomniac ne s’arrête pas là, puisque l’histoire, co-écrite avec Marvel nous offre du grand Spider-Man. Certes, un peu lente à démarrer, pas mal spoilée par les campagnes promotionnelles articulées autour du jeu, on sent le soin apporté pour nous offrir une vraie histoire de Spider-Man avec tous les éléments qui font qu’un comic Spider-Man est reconnaissable parmi mille titres. Le jeu se déroulant dans un univers différent des continuités déjà connues et existantes, cela permet quelques pirouettes scénaristiques pour caser habilement des personnages déjà connus avec des éléments empruntés de certaines de ces continuités. Par exemple, dans cette dimension, Miles Morales (ndlr : le nouveau Spider-Man qui remplace Peter dans l’univers Ultimate) existe, il y est né, a grandi et a toujours vécu dans le même New York, contrairement à ses incarnations originales. C’est un ado comme les autres, fan de Spidey et qui va pendant l’histoire croiser le chemin de son idole.

Mais pourquoi je vous parle de Miles, me demanderez-vous ? Parce qu’il sera jouable, tout comme Mary Jane, ici reporter de choc et Peter, scientifique travaillant pour Octavius Industries, durant des passages beaucoup plus axés sur l’infiltration et la progression scénaristique, saupoudrés de coopération sans pouvoirs. Le passage à la gare avec Mary Jane est d’ailleurs simplement ultra jouissif.

Car une bonne aventure de Spider-Man est avant tout un voyage humain tissé autour des proches de Peter. Je vais vous épargner les intrications entre tous les personnages, histoire de laisser la surprise sur chacun d’entre eux, ainsi qu’autour du scénario, mais sachez que si les promesses de jouer en tant que Peter Parker restent plutôt anecdotiques et oubliables, incarner MJ ou Miles valent le coup, puisqu’elles s’inspirent beaucoup des phases d’infiltration linéaires de The Last of Us, où la moindre détection, le moindre faux pas vaudra le retour au dernier checkpoint.

En dehors de ces phases d’infiltration spécifiques, le jeu s’articule autour de trois éléments de gameplay, le premier étant le système de déplacement dans Manhattan déjà évoqué plus haut.

A la manière d’un Batman Arkham City qu’Insomniac a pris beaucoup comme modèle pour concocter Marvel Spider-Man, la ville est un immense terrain de jeu que le joueur devra explorer pour déclencher des évènements divers et variés qui finiront souvent dans une situation de combat contre toutes sortes de petites frappes, le tout dans un système qui fait très fortement penser au titre de Rocksteady et son Free Flow. Les différences avec le combat de la franchise de Batman demeurent l’intégration du système de toile, le dynamisme et les acrobaties propres à Spider-Man et la quantité des groupes à éliminer qui peut être plus que conséquente. Le résultat est convaincant et n’a rien à envier à son modèle d’inspiration. On regrettera quelques petits légers soucis de caméra parfois qui oubliera de montrer les ennemis qui sont en train de tester votre pointure 43. Durant le combat vous serez en plus aidés de pouvoirs spécifiques procurés par des gadgets (de toile ou non), mais aussi par certains attributs accordés par les costumes que vous aurez débloqués. Au nombre de 27 (28 si on compte le costume secret débloqué en prenant les 50 photos cachées), chacun d’entre eux permettra de déverrouiller le pouvoir lié pour les autres costumes afin d’éviter d’être forcé de porter un costume particulier uniquement pour son pouvoir. Par exemple, utiliser le costume Noir ne forcera pas le joueur à utiliser la capacité liée qui empêche les ennemis alertés d’appeler des renforts. On pourra l'équiper avec n’importe quel autre pouvoir de costume débloqué.

Le dernier élément autour duquel le jeu s’articule est l’infiltration avec Spider-Man. Et là, on ne peut qu’être déçu. Non pas qu’il soit mal fichu, le système étant là aussi une copie très ressemblante de la série Arkham avec ses éléments hauts perchés pour observer et éliminer discrètement des ennemis, mais parce que le jeu vous force à passer au combat, même sans erreur de votre part, dès lors que vous aurez éliminé un certain nombre d’ennemis de la base. Il sera alors impossible de terminer de A à Z, les ennemis vous ayant repérés automatiquement comme par magie et ne vous lâchant plus ensuite. C’est dommage de nous imposer ce choix, Spider-Man est un héros qui privilégie pourtant beaucoup la discrétion et l’effet de surprise, on ne peut qu’être déçu d’être forcé à affronter des groupes redoutables qui finissent par nous repérer automatiquement, alors qu’on prenait un malin plaisir à les éliminer discrètement un par un, sans se faire voir.

C’est bien triste…

Quoi qu’il en soit, Marvel Spider-Man est un titre complet à la durée de vie correcte pour ce type de jeu, étonnamment varié dans ses activités. Le boucler quasi entièrement demandera une trentaine d’heures de jeu qui passeront à une vitesse folle tellement déplacer notre héros est jouissif, tellement le jeu est riche et tellement l’histoire faiblarde tirée au début, finit par prendre une ampleur haletante avec des protagonistes aussi intéressants que complexes.

Insomniac a fait du bon boulot et quasiment un carton plein malgré son teasing in-game de certains éléments à la limite du troll dont les films Marvel ont déjà l’expertise et qui en frustreront plus d’un.

 

Probablement le jeu incontournable de cette année sur PS4.

 



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