Divinity : Original Sin 2 – Definitive Edition – L’ultime édition de l’ultime RPG !
Divinity : Original Sin 2 est un RPG développé et édité par Larian (édité par Bandai Namco pour la version console), sorti initialement le 17 septembre 2017 sur PC, et disponible depuis le 31 août 2018 sur PS4, Xbox One et PC en version « Definitive Edition ».
Histoire
Plusieurs années après la mort de Lucian le Divin, le champion désigné des Dieux, le monde va mal. Ce dernier est continuellement attaqué par de mystérieuses créatures qui ravagent tout sur leur passage, les Anéants. Ces derniers sont attirés par la Source, une forme de magie particulièrement puissante, que seuls les Ensourceleurs maîtrisent. Suite à ces révélations, l’ordre des Paladins et des Magisters décide de traquer tous les Ensourceleurs et les empêcher d’utiliser leur pouvoir pour que les Anéants ne puissent plus venir.
C’est ainsi que débute l’histoire. Alors que nous avons été capturés, nous sommes sur un bateau faisant voile vers Fort-Joy, une île servant de prison pour y enfermer et contrôler les Ensourceleurs. Mais durant le trajet, notre navire se fait attaquer par un Anéant gigantesque et nous coulons. Alors que nous sommes en train de sombrer avec le navire et que nous sommes aux portes de la mort, une étrange lumière apparaît, et une voix nous dit qu’il n’est pas encore l’heure. Nous nous retrouvons ensuite échoués sur une plage de Fort-Joy, et c'est alors que débute notre périple !
Ceci n’est que le synopsis du jeu, il est difficile (voire impossible) d’en dire davantage sans spoiler le scénario. Comme tout bon RPG qui se respecte, l’histoire est très importante, et surtout très développée. Durant toute l’aventure, beaucoup de mystères dévoilés, de surprises, de retournements de situation seront présents. Certains pourront être « facilement » anticipés, notamment si vous lisez tous les documents avec attention. Quant à d’autres, ils seront de véritables coups de massue sur la tête au moment où ils surviendront. De plus, même si l’histoire est un peu longue à démarrer, la première partie du jeu ce concentrera principalement sur la fuite de Fort-Joy, et peu de révélations seront données à ce moment-là. Cela s’arrange à partir de la seconde partie du jeu et dure jusqu’à la toute fin.
L'une des forces du scénario de DOS:2 provient du fait qu’il est possible de jouer des personnages « origines ». Ces derniers ont tous une histoire personnelle (plus ou moins liée au scénario principal) et différente des unes des autres; de plus, elles évoluent tout au long de l’aventure. Bien sûr, il est aussi tout à fait possible de créer un personnage « maison », cela n’enlèvera rien au jeu et ne vous empêchera pas d'en profiter, mais vous n'aurez pas une quête personnelle.
Jeu et gameplay
DOS : 2 est donc un RPG, avec des combats tactiques au tour par tour. La principale force du jeu est que vous êtes entièrement libre de faire tout ce que vous voulez, de jouer comme vous voulez, quand vous le voulez. Vous voulez être un parangon de vertu, sauver absolument tout le monde (ou du moins, tenter de le faire), rendre service à tous les personnages/animaux que vous croisez ? C’est possible. Vous voulez être un véritable enfoiré et une crevure sans moral ? C’est également possible.
Vous pouvez vraiment tout faire, fouiller absolument tout, faire les poches de n’importe qui, tuer les animaux, les enfants (si si...), le marchand dont la tête ne vous revient pas, et même des personnages de l’histoire principale (bien que pour certains, vous risquez d’en baver au vu de leur puissance ! Mais c’est possible !). Cela s’accompagne aussi du fait que, lorsque vous jouez seul, vos compagnons pourront réagir à vos actions.
Certains vous approuveront, d’autres non. Cela a un impact très important, car ces derniers pourront finir par vous quitter, voire carrément se retourner contre vous et vous attaquer. À l’inverse, ils pourront aussi vous soutenir, vous épauler et vous considérer comme un véritable chef.
Cela prend encore une plus grande ampleur si vous jouez en coopération (jusqu’à 4 joueurs). Vous pouvez jouer et avancer ensemble, ou bien partir chacun de votre côté et faire vos petites affaires chacun de votre côté pour vous rejoindre uniquement lors des gros combats (ou pas !). Vous pouvez même vous trahir et vous attaquer, tuer vos amis et continuer l’aventure sans eux.
Le jeu tente de se rapprocher (avec succès) de l’expérience d’un RPG sur table du point de vue liberté d’action.
Cela passe également par les dialogues. Chaque dialogue propose différentes réponses, dépendant du personnage qui parle, de ses connaissances, mais aussi de ses actions passées. Par contre, si vous vous êtes conduits en héros, vous pourrez obtenir le tag « héros », qui permet de débloquer des réponses spéciales liées à cela.
Du côté des combats, ces derniers se déroulent au tour par tour. Les combats sont des combats de type tactique, durant lesquels on peut déplacer ses personnages, avec des points d’actions prédéfinis, etc. Ces derniers semblent simples au début, dus au manque de compétence, mais deviennent de plus en plus tactiques au fur et à mesure que l’on évolue (et que les ennemis évoluent également !).
Les ennemis (et vous) possédez une barre de vie, mais également une barre d’armure physique et une barre d’armure magique (indépendante l’une de l’autre). Pour infliger des statuts (saignement, gel, etc.) il faudra complètement enlever l’armure correspondante. Si vous voulez faire saigner l’ennemi, il faudra d’abord réduire l’armure physique de la cible. Si vous voulez infliger un gel à l’ennemi, il faudra réduire son armure magique.
Il en va de même pour la barre de vie, qui ne pourra être entamée qu’une fois l’une des deux armures réduites à néant. Votre guerrier, qui tape avec une compétence physique, devra détruire l’armure physique de l’ennemi pour pouvoir infliger des dégâts à sa barre de vie. Un mage devra, quant à lui, détruire l’armure magique de la cible pour en réduire sa barre de vie. Bien entendu, les ennemis n’auront pas tous le même montant d’armures physiques et magiques. Un magicien aura une très grosse armure magique, mais une très faible armure physique tandis que pour un guerrier, cela sera l’inverse.
Cela vaut, bien entendu, également pour vous ! Vos personnages auront également une armure magique et physique, dépendant de l’équipement. Les équipements requérant de l’intelligence pour être portés possèderont une très grosse armure magique, mais une faible armure physique, et inversement pour les armures requérant de la force. Les armures exigeant de la dextérité seront plus homogènes, mais les valeurs seront plus faibles par rapport à une armure « intelligence » ou « force » de niveau et qualité équivalente.
La force des combats provient de l’interaction avec le décor et entre les éléments. Si un personnage est dans une flaque d’eau, vous pouvez envoyer un sort d’éclair pour électrifier l’eau et faire subir des dégâts à l’ennemi se trouvant dedans, pouvant même le paralyser. De même, vous pouvez lancer une boule de feu pour transformer l’eau en nuage de vapeur, afin de réduire la visibilité de l’ennemi, et ensuite lancer un éclair sur le nuage pour l’électrifier et ainsi, lui infliger des dégâts et le paralyser. Ou bien vous auriez pu lancer un sort de glace sur la flaque d’eau pour la geler, cela pourra geler l’ennemi ou bien le faire glisser s’il tente de se déplacer.
Il existe des dizaines d’effets et interactions élémentaires possibles. Les surfaces de feu, de sang, d’eau, d’eau ou de sang électrifié, des flaques d’huiles, des nuages de vapeur, de poison, des nuages explosifs, mais aussi des surfaces/nuages bénits ou maudits, etc.
Il faut toutefois faire très attention, car tout cela touche aussi bien les ennemis que vous et vos alliés !
Du côté des graphismes et de l’optimisation, le jeu est disponible en 4 K. Sur PC, le jeu tourne sans problème en 4 K à 60FPS constant (même en mode « fenêtré sans bordure ») sur une configuration moyenne (i3-8350k, 16 Go de RAM et une GTX1070). Sur ma partie DE (environ 90 h), je n’ai eu aucun problème, ralentissement ou chute d’IPS, même lorsqu’il y a énormément d’effets (explosions notamment) à l’écran. Par contre, attention aux sauvegardes. Ces dernières sont assez lourdes à partir d’un moment (notamment à partir du milieu de l’arc 2). Si vous avez le Cloud d’activé et une faible connexion, cela peut prendre du temps à uploader ces dernières. À titre d’information, ma partie solo (une seule sauvegarde, mode honorable), pèse 335 Mo !
Le jeu à la manette est très bien pensé. J’ai même adopté la manette en jouant sur PC, l’interface étant beaucoup plus pratique dans certains cas, comme le fait de pouvoir sélectionner plusieurs éléments en même temps de l’inventaire pour les déplacer, vendre les objets directement sans avoir à passer par de l’échange, etc.
Changements apportés par la Definitive Edition
Le jeu a subi quelques refontes, ajouts et équilibrages via la DE.
Tout d’abord, le commerce. La grande majorité des objets ont vu leurs prix modifiés, afin de mieux correspondre à ce qu’ils sont, ou à combien des objets équivalents sont vendus. Cela concerne principalement les armures et les armes, mais aussi les objets « en or » (assiette, coupe, etc.).
L’autre point concerne le rééquilibrage de la montée en niveau (et en puissance), aussi bien des personnages que des ennemis. Dans la version classique, il y avait un gros cap au niveau 13 par exemple (mais également présent au niveau 9, 16 et 18), avec un gros bond en avant en termes de puissance pour les ennemis. Ce cap a été revu à la baisse, de même que la quantité d’expérience nécessaire pour passer au niveau suivant.
La plus grosse refonte concerne le dernier arc du jeu, se déroulant à Arx. L’une des modifications principales est la refonte complète des dialogues et du cheminement de certaines quêtes, jugées trop « difficiles » et « complexes » dans la version classique. La persuasion a également été revue à la baisse : dans la version classique, il fallait parfois 7, voire 8 points en persuasion pour réussir, à présent (de ce que j’ai personnellement vu), le maximum de persuasion requis est de 6.
Concernant le gameplay, de très nombreux sorts et techniques ont été modifiés, notamment en ce qui concerne le coût. L’attribut « Loup Solitaire » a également été remanié (vers le bas), afin de rendre le jeu beaucoup plus difficile dans ce mode.
L’intelligence artificielle durant les combats a également été revue. Les ennemis sont plus « intelligents » et tactiques.
Et beaucoup d’autres choses (le patch-note fait 53 pages !)
Conclusion
Divinity : Original Sin 2 - Definitive Edition est la consécration de l’opus. Le jeu est toujours aussi excellent à jouer, les possibilités de gameplay sont très importantes. Le mode multijoueur est toujours aussi exquis, laissant une liberté totale aux joueurs. La rejouabilité du titre est tout simplement énorme, entre la découverte des différentes histoires « origines » (et les différents cheminements/conclusions possibles), le fait de pouvoir réaliser les quêtes comme bon nous semble, de tuer (ou pas !) qui l’on veut, etc. Même le scénario principal possède plusieurs fins « de base », et plusieurs fins supplémentaires en rapport au personnage. Le jeu possède également l’option pour créer ses propres aventures et les faire jouer à vos amis, comme un JDR sur table. Malheureusement, ce mode de jeu n’est pas disponible sur console.
Bref, si vous cherchez un jeu de rôle frôlant la perfection, sautez sur DOS:2 !