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Two Point Hospital – Encore mieux que Theme Hospital !

Tout est dans le titre, je pourrais arrêter là mon article, mais ce ne serait pas très sérieux. Tout n'était pas gagné car j'avais d'énormes attentes en tant que fan de Theme Hospital (jeu PC sorti en 1997, développé par Bullfrog Productions et publié par Electronic Arts), auquel je joue encore de temps en temps, même tant d'années après la sortie. Du coup, j'attendais beaucoup de cette nouvelle simulation d'hôpital développée par Two Point Studios et éditée par SEGA, à commencer par autant de possibilités et surtout le même humour noir décapant !

Et je n'ai pas été déçue !

 

Construire son hôpital

Chaque hôpital arrive avec un hall "offert", puis les autres halls doivent être acquis contre une somme souvent rondelette.

  

L'outil de création des pièces a bien évolué. Toujours basé sur une unité carrée, il n'y aura donc pas de pièces rondes, mais elles peuvent être en forme de U, de L, de T... histoire d'optimiser l'espace alloué dans les halls. Une pièce même terminée et en cours d'utilisation se modifie ou se transporte dans une autre aile de l'hôpital, avec tous les objets posés à l'intérieur. Si jamais un objet doit être revendu, car par exemple la pièce devient plus petite, la transaction s'effectue au prix d'achat, ce qui ne limite donc en aucune façon les refontes intérieures de l'hôpital (qui sont souvent nécessaires pour optimiser certains services). Afin de ne pas interrompre le travail du personnel hospitalier, l'ajout ou la suppression d'objets se fait dans les pièces à la volée, de la même façon qu'il s'effectue dans les couloirs.

 

La liste des objets de personnalisation est impressionnante : tableaux, posters, bibliothèque, machine à café, chaise, table basse, machine de musculation, diplômes, trophées, poubelle, classeur, casier, plantes, climatiseur, chauffage... Et de même dans les couloirs qui n'auront jamais été aussi bien décorés, avec trois couleurs pour les bancs, des machines pour boire et manger, une fontaine intérieure, un stand de revue, une boutique à souvenir, une bibliothèque... Les objets de décoration se débloquent pour l'organisation (et donc pour tous les hôpitaux actuels et à venir) grâce à une monnaie spéciale, appelée Kudosh, qui est gagnée en accomplissant des objectifs et des défis.

Tout objet peut être tourné, la plupart à 90°, et quelques rares à 45°. Une superposition est possible dans une certaine mesure, notamment pour les posters qui se placent derrière d'autres objets comme les lits ou les canapés. Les plantes sont également très permissives et se glissent facilement dans un coin sans gêner le passage. Si jamais un objet venait à bloquer un personnage, une alerte s'affiche dans le jeu et emmène directement à l'endroit du problème, avec l'objet en question en rouge.

Assez rapidement, toutes les pièces classiques se débloquent : bureau du généraliste, diagnostic général, pharmacie, salle commune (avec les lits), psychiatrie, cardiologie, salle de repos (pour le personnel), toilettes...

Nouveauté intéressante : la réception débute comme un objet à poser dans un couloir, puis devient une véritable pièce comme les autres.

 

Les maladies étranges sont de retour, bien que les intitulés aient légèrement changé : Labo de Marmiton (pour ôter les casseroles de la tête des patients), Clinique super-lux (pour reformer les têtes d'ampoule), Clinique du rire (pour soigner les clowns)...

Puis viennent se surajouter la recherche et la formation avec deux salles dédiées.

Et grâce aux recherches menées par des docteurs compétents dans ce domaine, il y a encore plus de salles délirantes : chromathérapie, injections, rayons X, étude des fluides...

Nouveauté également de cet opus : les machines s'améliorent avec un agent de maintenance formé en mécanique. Par contre, cela manque d'une interface qui permettrait de visualiser en un endroit le niveau de chaque machine de l'hôpital. Avec autant d'hôpitaux créés en parallèle, réussir à se rappeler quelle machine a été passée à quel niveau est quasi impossible. Même si le jeu envoie des alertes lorsqu'une amélioration disponible n'a pas été faite, un listing, sur le modèle du personnel et des patients, serait le bienvenu.

 

Gérer son personnel

Comme dans Theme Hospital, quatre carrières différentes existent :

  • médecin.
  • infirmière.
  • agent de maintenance pour s'occuper des plantes vertes, nettoyer, réparer/améliorer les machines, éteindre les incendies, chasser les fantômes, vider les poubelles.
  • assistant : pour tenir la réception et accueillir les patients, mais également vendre aux stands (comme des souvenirs).

Les employés se recrutent à tout moment contre un coût fixe dans une liste qui s'actualise à intervalles réguliers. La bonne personne, avec les bonnes compétences, pourra donc ne pas être disponible au bon moment, donc il ne faut pas hésiter à anticiper ses besoins lorsque le candidat se présente.

 

Chaque personnage, qui a une apparence et un nom bien à lui, a une jauge de fatigue et de bonheur qu'il convient de conserver le plus haut possible, en lui offrant un salaire élevé, un environnement agréable, des formations régulières, des pauses... Au fur et à mesure qu'il travaille dans l'hôpital, l'employé gagne des niveaux, pour un maximum de 5, ce qui lui permet d'acquérir des qualifications spéciales par la formation.

Le personnel, en plus de râler pour une promotion ou une formation, aime bien aussi lancer des défis amusants qui ajoutent de petits défis secondaires à la partie.

 

Ne pas tuer ses patients

 

Les patients également arrivent avec des jauges de bonheur et de santé à surveiller. Plus l'hôpital sera bien équipé, meilleur sera le personnel, plus vite ira le diagnostic, et plus vite le patient pourra être soigné. Le temps va très rapidement en jeu, les pauvres sont donc souvent amenés à attendre cinquante ou cent jours avant un remède. Par conséquent, il faut leur mettre de quoi manger, boire, se divertir, se reposer, sinon ils partiront de l'hôpital mécontents... ou pire ils mourront (ce qui n'est pas bon du tout pour la réputation !).

Comme dans Theme Hospital, parfois, des urgences sont adressées à l'hôpital par le biais d'un courrier. Dans un délai assez court, il faut alors gérer le cas de cinq à dix patients, tous avec la même pathologie, ce qui entraîne de temps en temps une augmentation des files d'attente et un dérèglement de la belle organisation. Refuser une urgence est tout à fait possible et, chose assez irréaliste, on peut également attendre un bon moment avant d'accepter, histoire de construire une salle spéciale si jamais les autres sont saturées par exemple.

 

 

Remplir les caisses

Différents graphiques résument les finances de l'hôpital, avec toutes les informations nécessaires pour identifier les éventuels défauts de gestion.

Tous les prix de l'hôpital sont modifiables pour qui désire entrer dans le fond de la simulation, du prix de la consultation au snack du distributeur. Des prix trop élevés vont bien entendu impacter la réputation de l'hôpital, ce n'est donc pas une mesure à prendre à la légère.

Dans le pire des cas, de gentilles banques prêtent de l'argent. Chose dommageable par contre : il n'est pas possible de transférer de l'argent d'un hôpital à un autre. J'ai l'un de mes établissements qui est millionnaire, cela me serait bien utile pourtant...

 

 

Fonder un empire

La partie se déroule sous la forme d'une carrière, avec plusieurs hôpitaux qui se débloquent au fur et à mesure et qui restent toujours accessibles depuis la carte principale. Chacun de ces hôpitaux est relié à des défis en trois paliers (représentés par des étoiles) qui, une fois réussis, débloquent l'accès à de nouvelles salles et éléments de gameplay.

Comme j'en parlais plus haut, tous ces objectifs de carrière accomplis récompensent de Kudosh, qui débloquent les objets cosmétiques des hôpitaux.

Toutes les années, des trophées sont donnés aux meilleurs hôpitaux de la région. Bon, un jour j'arriverai à avoir le trophée zéro mort, un jour !

 

Conclusion

Après avoir joué sept heures sans réellement chercher à optimiser mon temps et ma gestion, j'ai quatre hôpitaux au niveau maximum, et il me reste encore un cinquième où tout est à faire. La seule fonctionnalité qu'il me reste à débloquer par rapport à Theme Hospital est la chirurgie, mais dans la mesure où j'ai déjà les spécialités de recherche et de psychiatrie de mes médecins, je ne doute pas que cela va arriver. Il est même toujours possible de tirer sur des choses (ici de la vermine et non plus des rats).

Two Point Hospital a su reprendre toutes les forces de son aîné, avec des graphismes améliorés, une IA mieux conçue et une interface tout aussi complète. Le seul reproche que je pourrais lui faire, si tant est que cela soit un reproche : où est la nouveauté ? Car oui, très clairement, à part le système de Carrière et la possibilité de pouvoir revenir à ses hôpitaux préalables, et certains défis qui sont en ligne, les deux jeux sont vraiment très similaires, à tel point que les astuces de gestion de Theme Hospital fonctionnent ici. Du coup, la difficulté ne m'a pas paru très élevée pour le moment, il faut dire que j'ai un peu l'habitude et que le jeu à peine sorti n'a en fait pas beaucoup de secret pour moi.

Petits soucis également du côté de l'optimisation sur la version pré-lancement testée, avec de petits lags réguliers notamment sur le quatrième hôpital que j'avais réparti sur six halls et qui était très populaire. Peut-être une petite fuite de mémoire ? Je crains par conséquent pour les configurations les plus modestes que le jeu ne soit un peu gourmand, mais cela sera peut-être optimisé à l'occasion d'un patch peu après le lancement.

En tout cas, j'ai adoré, et Theme Hospital est pour moi définitivement remisé au placard : un véritable remplaçant est enfin arrivé. Le roi est mort, vive le roi !



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