Wartile – Des Vikings sur un plateau
Aujourd’hui, je vais vous parler de Wartile, un jeu de stratégie en temps réel mêlant plusieurs genres du jeu vidéo comme le RPG, les cartes... Ce jeu a été développé par le studio indépendant Playwood Project dont c’est le premier jeu (Kickstarter débuté en 2016).
Tous à votre drakkar
Avant de partir à l’aventure à l’assaut des contrées nordiques, il faut bien entendu vous équiper et choisir avec qui partir. Si au début, vous n’avez pas trop le choix, au fil de votre aventure vous devrez effectuer de nombreux changements sur beaucoup de points pour optimiser vos réussites dans les niveaux de difficultés supérieures. Il faut savoir que, pour chacune des cartes, il existe trois modes de difficultés qui vous octroient des récompenses différentes en fin de mission (avec souvent une carte unique).
Tout d’abord, les personnages dont vous disposez se débloqueront au fil de l’aventure. J’ai pour le moment, après 5/6 heures de jeu, eu la possibilité d’en débloquer 5. Il faut savoir que chacun de ces personnages peut utiliser une compétence qui lui est propre dans un choix de trois qui se débloquent quand votre personnage acquiert des niveaux :
- Guerrier : surtout fait pour encaisser les coups, il a, par exemple, la possibilité d’étourdir un adversaire pendant 8 secondes ou encore de limiter les dégâts qu’il reçoit.
- Brute : je le considérais au début comme un tank secondaire car il possédait une compétence de provocation de zone bien utile. Après quelques niveaux, j’ai essayé de le passer.
- Lancier : un des deux personnages que vous avez dès le début de l’aventure. Il a la possibilité de pouvoir attaquer à deux cases de distance ce qui est très pratique quand il est derrière le guerrier.
- Archer : le personnage axé sur les dégâts à distance. Je trouve même dans la main de l’ordinateur ce personnage beaucoup trop fort au vu de la portée de tir très grande. Dès que vous l’aurez débloqué, vous l’utiliserez quasiment systématiquement.
- Prêtre (Godi) : Assez équilibré, c’est un personnage plus porté sur le soutien, grâce à des sorts curatifs ou améliorant certaines statistiques.
Vient ensuite l’équipement de vos personnages, chaque type de personnage ayant un équipement propre. Le guerrier par exemple pourra s’équiper d’une arme à une main et d’un bouclier, alors que le lancier pourra n’avoir qu’une lance. La gestion est assez simple, car il n’y a pas énormément de statistiques dans le jeu à prendre en compte. Vous allez souvent prendre ce qui vous donne la meilleure plage de dégâts par exemple. Certains équipements, notamment les casques, peuvent avoir des capacités uniques comme le fait d’avoir une chance après un coup d’invoquer une unité. Je trouve cela assez sympa dans les jeux de stratégie, mais j’aurais aimé par contre avoir une idée du pourcentage de chance de l’effet...
Le dernier point, et non le moindre, est la gestion des cartes de votre « deck ». Vous pouvez avant chaque mission prendre 3 cartes que vous aurez débloquées au fil de vos aventures pour vous aider à avancer. Chacune des cartes a un coup qui lui est propre et certaines sont parfois un peu obligatoires pour tuer certains monstres. Dans le lot de cartes, vous avez ainsi des cartes pouvant contrôler vos ennemis (immobilisation, étourdissement...) ou des cartes de soutien (soins direct, amélioration de statistiques...).
Unis pour la victoire
Parlons maintenant du cœur du titre, à savoir les plateaux de jeux et toutes les mécaniques qui gravitent autour. Vous aurez à chaque niveau un objectif principal ainsi que quelques missions secondaires. Les difficultés plus élevées ne changent en rien les objectifs, les ennemis sont juste plus forts et plus intelligents par moments. Dans les objectifs secondaires, vous aurez, par exemple, à couler des bateaux ennemis ou encore à ramasser certains objets.
Le jeu est en temps réel avec la possibilité d’activer une pause pour bien gérer vos unités. Pour ma part, vu que les actions ont chacune un temps de chargement (déplacement inclus), je dois avouer ne pas trop l’avoir utilisée même dans les niveaux de difficultés supérieures. Les déplacements de vos personnages se font par un glisser/déposer. Une option est disponible via une combinaison pour que vos personnages aillent tous vers la même case en restant groupés. C’est une option fort appréciable dans le sens où dans les niveaux 20+ certains ennemis n’hésiteront pas à vous prendre en tenaille ou même vous poser une embuscade. Outre le fait que certains ennemis ont aussi des compétences spécifiques comme certains morts-vivants pouvant exploser et mettre du poison sur les cases les entourant, l’un des points les plus importants pour réussir vos combats sera votre positionnement. Les dégâts peuvent être augmentés de deux façons : en attaquant votre adversaire sur le côté (flanc ou derrière) ou depuis un point plus haut.
Dans Wartile, il faudra aussi jouer avec l’environnement ou du moins certaines mécaniques des niveaux. Ainsi, dans la seconde carte, vos ennemis apparaîtront en boucle tant que les navires n’auront pas été coulés. De ce fait, il faudra jauger votre avancée en fonction de ces objectifs pour éviter de vous faire encercler à un moment donné. La technique « foncer tête baissée » peut parfois marcher même si ce n’est pas la plus efficace.
Outre les paramètres environnementaux ou liés aux niveaux, vous pourrez trouver différents objets durant les niveaux. Il y a tout d’abord les coffres qui vous permettront d’avoir du butin supplémentaire, les points de destin qui vous permettront de lancer des sorts plus facilement (ces points se gagnent aussi en tuant certains ennemis) ou encore les obélisques qui vous serviront de points de sauvegarde dans le niveau, mais vous permettront aussi de soigner tous vos personnages. Les récompenses en fin de niveau sont données en fonction de vos prouesses. Les facteurs les plus importants sont le temps mis à terminer le niveau ainsi que le nombre d’ennemis que vous avez pu tuer.
Conclusion
Wartile est pour moi un très bon jeu que ce soit sur le plan graphique ou sur la jouabilité si on prend seulement la partie plateau. J’aurais par contre voulu une option pour jouer mes parties seulement en tour par tour plutôt qu’en temps réel. La difficulté est assez présente après le niveau 20+ où il faut clairement commencer à jouer avec tous les sorts présents pour espérer réussir les niveaux. Je suis par contre assez déçu sur la partie RPG du titre qui est pour moi très limité car elle se résume en fait à juste prendre les armes avec les meilleures statistiques et, étant donné qu’il n’y a que très peu de statistiques, le choix est assez vite fait ! Je dois avouer enfin que le changement d’équipement n’a pas l’air d’avoir une très grande incidence...
Ce que j'ai aimé dans le titre :
- L'histoire et l'ambiance générale
- Les animations des combats
- La diversité dans les personnages jouables
Ce que je n'ai pas apprécié :
- La gestion et la profondeur de l'équipement
- Le flou sur la partie theorycraft
- L'absence de gestion du jeu en tour par tour