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Radiis – Le jeu de stratégie réinventé

Radiis est un jeu de stratégie au tour par tour développé par deux frères sous le label du studio indépendant français, Urban Goose Games. Grâce à un code donné par le studio, j'ai eu l'opportunité de jouer quelque semaines avant sa sortie pour vous en parler. A noter que la version présentée sera donc peut-être légèrement différente de celle proposée au lancement.

Afin de comprendre le concept, j'ai principalement joué à la campagne qui propose plus de 20 heures de jeu d'après le communiqué de presse, organisée en chapitres avec des objectifs clairement expliqués par un court texte. Les cartes s'enchaînent et ne se ressemblent pas, avec les fonctionnalités qui se débloquent peu à peu dans une courbe de progression très bien conçue qui permet une bonne prise en main malgré la complexité certaine du titre.

En plus, sept modes de difficultés sont présents pour moduler l'expérience et s'adapter à tous les styles de joueurs. Une bonne chose : même si un chapitre est accompli en nul, rien n'empêche de faire le suivant en extrême et d'ainsi alterner en fonction de ses forces et ses faiblesses.

L'objectif de chaque partie est clair : dominer la carte. Pour ce faire, il faut déposer des bâtiments sur les losanges, mais pas n'importe comment.

Il faut tout d'abord contrôler le losange grâce à son influence qui se calcule en fonction des bâtiments à proximité. Le losange se colore en fonction du joueur qui contrôle, avec une jauge qui progresse au fur et à mesure des tours. Il est toujours possible de voir exactement où l'on en est en passant la souris dessus, ce qui affiche une infobulle en bas à droite.

Il est important de poser le bon bâtiment à choisir parmi un large choix. Il y a le basique, le village, qui récupère beaucoup de ressources pour un coût dérisoire au détriment de sa résistance. Les tours infligent beaucoup de dégâts sans influer sur la population. Pour augmenter la population, il faut construire des camps, ou directement opter pour le château qui coûte relativement cher et n'influence que les losanges directement à côté. Sinon, pour se défendre lorsque les tours ne suffisent pas, il y a les mortiers. Et, pour booster la population, rien ne vaut l'installation d'une usine.

Aucune unité n'est mobile, une fois posée elle reste en place jusqu'à sa potentielle destruction d'un clic droit, ce qui libère le losange pour poser quelque chose de plus pertinent, sans pour autant rembourser le coût. Cela est particulièrement intéressant, une fois la phase d'expansion passée, pour remplacer les bâtiments offensifs par des bâtiments producteurs.

La mer peut également être contrôlée, ce qui devient même obligatoire sur certaines cartes composées exclusivement d'îles. Les bateaux sont très utiles à tous les niveaux car, en plus de permettre d'atteindre des terres éloignées, ils influencent toutes les tuiles autour de leur mouillage sans limite de hauteur.

 

Tout serait bien trop simple si les tuiles étaient toutes uniformes. Il y a une notion d'altitude avec l'impossibilité pour les bâtiments sur terre de contrôler une tuile ayant plus de deux niveaux de différence. Il existe également des biomes qui augmentent l'attrait pour certaines tuiles spécifiques qui vont énormément booster la population et ainsi augmenter les ressources gagnées grâce aux bâtiments posés. Les terres fertiles sont vraiment les losanges à contrôler pour des finances saines, en tout cas du côté de l'or.

Deux monnaies sont à gérer. La première se base sur la revendication de territoire, chaque losange revendiqué pour la première fois offre un point. Bien entendu, cette monnaie représentée par un petit drapeau bleu n'est pas infinie et récompense principalement la rapidité d'action. La seconde, en forme de rond doré, est plus durable et se récupère avec les bâtiments posés. Les deux monnaies donnent l'accès aux mêmes bâtiments, et il faut savoir composer avec l'une et l'autre pour optimiser les dépenses.

En complément de la carrière, il existe un mode escarmouche libre pour créer sa partie avec tous les paramètres à définir qui supporte jusqu'à 16 joueurs par partie. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a même un mode de création de carte très bien conçu avec le support du Steam Workshop pour partager ses créations avec les autres joueurs.

Radiis parait très compliqué sur les captures d'écran. C'est un fait, le titre demande d'intégrer une foultitude de paramètres pour réussir une prise de contrôle rapide et efficace et, pourtant, grâce au tutoriel très bien conçu et au paramétrage de la difficulté, je ne me suis jamais sentie perdue. En plus, le plateau de jeu est joli, avec un beau niveau de détails en zoomant au maximum. La musique est correcte, sans être indispensable, ce n'est de toute façon pas le plus important. Un dernier point positif : le jeu est entièrement traduit en français.

En conclusion, le jeu propose une belle expérience stratégique qui plaira à tous les joueurs avides d'un nouveau défi, avec un concept assez rare dans le jeu de stratégie au tour par tour où aucune unité n'est mobile.



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