ONRUSH – Entre jeu de combat et jeu de course

Développé par la nouvelle équipe de développement de Codemasters installée à Cheshire (auparavant Evolution Studios), le jeu de course explosif ONRUSH est sorti début juin sur les consoles uniquement, Xbox One et PlayStation 4. C'est sur la version Pro de cette dernière que j'ai eu l'opportunité de le tester.

 

Modes

Orienté multijoueur avant tout, rassurez-vous joueurs solo, Onrush intègre un mode hors ligne, la campagne Superstar, qui peut elle-même être jouée en coopération avec jusqu'à 5 amis si vous vous ravisez. A travers une foultitude de défis à la difficulté incrémentale organisés en six catégories, le jeu emmène à la découverte des modes et des classes de véhicules avec des écrans de tutoriel à chaque nouveauté. A la clé, de l'expérience pour le compte et des boites de butin pour améliorer ses véhicules.

Sinon, vous pouvez jouer dans une partie rapide en ligne ou une partie personnalisée qui, dans les deux cas, vous permettra de jouer avec ou contre vos amis en 6 contre 6, avec une mise en relation automatique avec des joueurs aléatoires. Une partie est lancée dès que deux joueurs sont disponibles, les absents sont remplacés par des intelligences artificielles qui laisseront leurs places à de vrais joueurs s'ils se connectent après le début de la partie. Prochainement, un mode en ligne classé sera ajouté.

 

Quatre modes de jeu sont disponibles qui opposent deux équipes, les oranges et les bleus :

• Overdrive : le premier mode a été découvert qui oblige à utiliser tous les mécanismes de jeu. Avec le turbo et en détruisant les autres véhicules, la jauge de rush se remplit qui permet d'activer la compétence et d'accumuler les points.
• Countdown : second mode débloqué en mode Superstar, il faut ici traverser de grandes portes pour ajouter du temps au chrono de son équipe. La première équipe dont le chrono arrive à zéro perd la manche (ou le moins bon temps après un temps déterminé).
• Switch : troisième mode également basé sur une trinité, ici chaque joueur débute à moto avec trois échanges disponibles. Après chaque plantage, le conducteur monte en catégorie supérieure, la première équipe qui n'a plus aucun échange perd.
• Lockdown : ultime mode présenté, le but est de contrôler une zone restreinte pour gagner des points, avec tous les moyens à sa disposition, y compris les plus violents.

Vous l'aurez compris, ici ce n'est pas une course au sens traditionnel du terme avec une ligne de départ et d'arrivée. L'objectif est bien de détruire les autres participants, qu'ils soient de l'autre équipe ou les pauvres PNJs lâchés sur la piste pour être explosés !

Gameplay

Le jeu met en avant la simplicité de ses commandes avec des véhicules qui se contrôlent avec finalement très peu de boutons par rapport à d'autres jeux récents dans un style résolument arcade. Il faut dire que le réalisme n'est pas du tout au rendez-vous, les voitures et les motos font des bonds de plusieurs centaines de mètres et continuent à rouler comme si rien ne s'était passé.

Concrètement, il faut retenir que ça accélère avec R2 et que X active le turbo, tout le reste est inutile. Freiner (L2), c'est pour les faibles ! Peu à peu, que ce soit en détruisant les autres véhicules, en activant le turbo ou en détruisant les pierres tombales laissées par les véhicules détruits, le réservoir de RUSH se remplit. Une fois à 100%, RUSH se lance avec triangle, une grande accélération qui emporte la voiture à une vitesse folle, avec en complément un effet qui dépend de la classe choisie. Contrôler son véhicule durant cette phase peut être assez difficile, à utiliser donc de préférence dans les lignes droites sans obstacles.

Sinon, le carré permet de faire des figures, nécessaires pour la moto afin de gagner plus de turbo, le rond est le frein à main, tandis que R1 et R3 servent respectivement à changer l'angle de la caméra et à passer en vue arrière ce qui peut s'avérer utile pour préparer sa prochaine collision. Si jamais vous désirez parfaire vos techniques, des tutoriaux en vidéo donnent des conseils utiles pour  vous améliorer.

Une course réussie avec le minimum de plantages nécessite également d'éviter tous les pièges des circuits avec des éléments de décor fourbes qui attendent les pilotes distraits : engin de chantier, pylône de pont, arbre, tremplin... Il faut également faire attention aux malus lâchés sur la piste par l'équipe adverse qui vont ralentir ou ponctionner le réservoir de RUSH si on ne les évite pas.

 

Classes

Coopération oblige, tout bon groupe se crée grâce à la complémentarité de ses unités et ONRUSH ne fait pas exception à la règle avec huit véhicules différents, chacun arrivant avec ses capacités spéciales.

 

Graphismes et ambiance

Comme tout jeu de course, ONRUSH est mis en musique sur des morceaux entraînants, rien de bien original ici, même si ça fonctionne toujours aussi bien derrière le ronflement des machines. A mettre le plus fort possible sur les enceintes de votre téléviseur pour un effet boite de nuit garanti ! L'environnement sonore est de plus complété par les diverses provocations des autres pilotes ainsi que par les bruits des accidents continuels.

 

Côté graphisme, ça tourne vraiment bien sur ma PS4 Pro, avec de très jolies échappées sur le décor arrière qui donnerait bien envie de sortir de la course pour partir visiter. Douze cartes sont disponibles, avec des environnements très variés allant de la plage aux canyons, en passant par une raffinerie et un lac volcanique. Les véhicules sont bien reproduits, avec une grande diversité de skins récupérables dans les boites, ce qui évite toute impression de monotonie. Voici, sinon, les chiffres en termes de résolution et de rafraîchissement d'image communiqués par l'éditeur :

• Xbox One X
  • 60fps @ 1080p & 4K Textures
  • 30fps @ 4k & 4K Textures
• PS4 Pro
  • 60fps @ 1080p
  • 30fps @ 4k
• PS4
  • 60fps @ 900p
  • 30fps @ 1080p
• Xbox One:
  • 30fps @ 900p

Si vous aimez prendre des photos, un mode photo est disponible avec énormément d'options pour paramétrer le cliché parfait.

Par contre, petit bémol du côté de la lecture des informations à l'écran : il est vite difficile de comprendre ce que chaque pilote fait, tant l'écran est rempli d'effets pyrotechniques en tout genre. Cela vient avec l'habitude, même s'il reste des moments de flou artistique.

 

Personnalisation

En multijoueur, se faire reconnaître dans la foule est primordial, d'autant plus lorsqu'on fonce à une vitesse insane. Les pièces d'équipement se récupèrent dans les caisses d'équipement (gagnées à chaque niveau de compte passé), mais également contre la monnaie en jeu (accumulée après chaque course) ou avec des défis quotidiens. L'ouverture des caisses est bien trouvée : c'est une espèce de petit robot avec des airs de Wall-E très inquiet qui se fait exploser par une grosse voiture. Du crash de l'accident sortent les cadeaux.

Concernant le véhicule, cela va principalement concerner la couleur de sa carrosserie même si certaines apparences vont plus loin et rajoutent des éléments qui changent le look général du véhicule. Il y a en tout 64 apparences par véhicule, soit 512 à collectionner.

 

Pour le personnage, cela débute par le choix de l'avatar, parmi 12 modèles proposés avec des garçons et des filles. Puis chacun se personnalise avec une tenue, une attitude de victoire et des figures spéciales. Il y a en tout 27 éléments collectionnables pour chacun, soit encore 324 éléments à récupérer.

 

Enfin, la personnalisation se termine par la pierre tombale qui, loin d'être triste dans ONRUSH, est une jolie petite icône à choisir parmi huit catégories : divers, emojis, objets, classiques, classes, drapeaux nationaux et équipage. Là encore, tout se débloque dans les caisses avec 182 modèles.

Vous l'aurez compris avec tous ces chiffres, vous n'avez pas fini de tout débloquer ! Surtout qu'il reste une ultime chose personnalisable : le crashtag, un fond qui se met derrière son nom de pilote. Oui, oui, ça également peut être personnalisé, avec une version statique et une version animée en prime. Par contre, ici, il faudra accomplir des défis pour les revendiquer.

 

Conclusion

Avec un concept très innovant dans le genre où, à quelques rares exceptions prêtes, l'objectif est tout simplement d'atteindre la ligne d'arrivée avant tout le monde, ONRUSH propose quelque chose de vraiment différent. Cela ne plaira sans doute pas à tout le monde, les pilotes traditionnels préféreront un titre plus réaliste avec moins d'effets spéciaux, mais les autres apprécieront l'adrénaline sans concession de ce jeu qui tient peut-être tout autant du jeu de combat que du jeu de course. Comptez une vingtaine d'heures pour boucler le monde solo Superstar, la rejouabilité du titre dépendra ensuite surtout si vous avez des amis à affronter en ligne.

Vraiment fun avec pas mal d'humour, ONRUSH ravira les casse-cous des plus compétiteurs aux plus occasionnels. A partir de 69,99€ :

• PlayStation 4
• Xbox One