Happy Birthdays – Un monde dans la poche
Happy Birthdays est désormais disponible sur Nintendo Switch en Europe. Sorti à l’origine sur PlayStation 4 et Steam sous le nom Birthdays the Beginning, Happy Birthdays propose une nouvelle version du jeu avec une interface utilisateur et des contenus mis à jour, l’occasion d’aller tester le jeu bac à sable de créateur de mondes sur la console tactile.
Lorsque je débute ma carrière de dieu des cubes, j’ai le choix entre plusieurs mondes avec des biomes différents, j’opte pour la Terre verte qui est conseillée pour les débutants comme je suis. Le jeu propose en complément de l’histoire deux autres modes avec des défis (qui demandent par exemple de créer certaines espèces de dinosaures dans une limite de temps) et un jeu libre où tout est possible sans contrainte.
Une jolie cinématique se lance qui explique comment je me suis retrouvée dans cette situation. En gros : une carte au trésor trouvée dans un vieux livre, un long trajet en voiture et la découverte d’une étrange grotte qui emmène dans un autre univers.
Puis le tutoriel débute guidé par Navi, une petite créature qui parle en bips incompréhensibles sous-titrés. Et heureusement qu’elle est là, car le jeu est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Concrètement, tous les mondes sont des cubes de petite, moyenne ou grande taille, eux-mêmes composés de cubes, des tas de cubes empilés pour créer de hautes montagnes et des plaines verdoyantes. Ou alors de cubes supprimés en dessous du niveau de la mer pour que l’eau s’engouffre et forme des îles mystérieuses et de profonds océans.
Dans le mode micro, le monde se façonne à l’envie en sélectionnant une zone qui au minimum concerne un seul cube. Chaque terraformation coûte un point d’énergie, énergie qui se regagne ensuite dans le mode macro lorsque le temps avance. Il est possible de zoomer et de dézoomer pour faciliter la création qui ne reste cependant pas très précise aux manettes. La Switch compense ce manque en donnant l’opportunité de sélectionner la zone du doigt sur l’écran tactile de la console.
Suivant l’altitude, cela change les caractéristiques du terrain : température au sol, température de l’eau et humidité. En fonction de ces paramètres, la vie se développe au fil des années qui passent. Bien sûr, toutes les espèces veulent des choses différentes et ce qui plaira à l’une déplaira à l’autre. Une vaste bibliothèque détaille les paramètres à viser, une interface assez brouillonne qui rend laborieuse la lecture du gigantesque arbre de l’évolution et ne facilite pas la recherche de l’équilibre.
Il y a également des étoiles à récupérer qui se dépensent pour acheter des compétences très utiles (protéger un organisme de l’environnement, accélérer la croissance de la vie végétale, stimuler la fertilité des organismes...) et des monuments pour décorer qui se débloquent en réalisant divers objectifs dans le jeu.
Lorsqu’un nouvel organisme apparaît, il est possible de l’observer pour vérifier qu’il se plait et effectuer les adaptations qui s’imposent.
Les formes de vie grandissent et évoluent, les simples organismes unicellulaires que sont les phytoplanctons du début se diversifient, les dinosaures envahissent les terres, puis arrivent les mammifères et toute une foultitude d’espèces. Lorsqu’il n’y a rien d’autre à faire, il y a toujours la possibilité d’observer les animaux vivre sans aucune interface, ce qui est souvent la seule chose qui reste une fois le terrain modifié à son goût.
Sous les apparences d’une jolie expérience reposante avec des graphismes très mignons, Happy Birthdays cache un véritable défi, en tout cas pour les joueurs qui désirent faire naître une espèce en particulier, d’autant plus en un minimum de temps. La microgestion du monde est finalement assez limitée, il n’est possible de modifier que l’altitude, et il faut s’en contenter pour rendre heureux un écosystème tout entier, le tout en plus avec une interface plutôt brouillonne. Malgré ses défauts, Happy Birthdays n’en reste pas moins très agréable et convient parfaitement à la nature nomade de la Switch.
Si le concept vous tente, je vous conseille de tester la démo gratuite disponible sur la boutique Nintendo. Vous pourrez ainsi voir si vous êtes fait pour devenir un maître de la création !
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