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The Raven Remastered – Le polar revient en HD

The Raven Remastered, dont la première version est sortie en 2013, revient dans une version remastérisée sur PS4, Xbox One, Windows et Mac. La nouvelle version du Point & Click en profite pour, non seulement se refaire une beauté, mais proposer davantage de langues pour les sous-titres. Et pour apprécier un jeu d’aventure, c’est mieux de comprendre ce qu’on vit !

Londres, 1964. Un ancien rubis a été dérobé dans le British Museum. Sur la scène de crime : une plume de corbeau. Est-ce quelqu’un qui essaie de marcher dans les traces du Corbeau, le légendaire voleur disparu il y a bien des années ?

Le policier Anton Jakob Zellner se retrouve alors au milieu de ce genre de meurtres mystérieux qu’il ne connaissait qu’au travers de romans policiers. Rien ne ressemble à ce dont il a l’air... Tout le monde a quelque chose à cacher... Et le Corbeau n’est qu’à un pas de cela...

 

En voiture !

Nous voici donc à bord de l’Orient Express, célèbre train et cadre idéal pour débuter l’aventure. L’agent Zellner de Suisse surveille les passagers du train pendant que l’inspecteur Legrand (ça me rappelle que j’ai toujours le cache de mes interrupteurs à commander tiens !) et un collègue anglais tentent de piéger le Corbeau, un voleur que l’on croyait mort mais qui refait surface. Est-ce la même personne ou un imitateur ?

Zellner étant on ne peut plus serviable et possédant un sens du devoir inné va mener sa propre enquête et s’incruster sur cette affaire.

Il ne manque que le pop-corn pour apprécier cette belle intro !

Le début de mon aventure commence mal : ne pouvant jouer sur TV pour cette petite session PS4, je passe par la Lecture à Distance. Et là catastrophe : pas de sous-titres. C’est fâcheux parce que le moindre mot a son importance dans un Point & Click, et en louper juste un dans une phrase peut faire la différence. Les voix sont disponibles soit en anglais soit en allemand, alors suivant l’accent du personnage, tout comprendre peut être difficile. J’admets qu’à ce moment je suis clairement remontée : le jeu promettait des sous-titres en français, et si mes choix de réponse ou l’interface sont en français, les dialogues ne comportent aucun sous-titre.

Plus tard, de retour sur la TV, les sous-titres étaient présents, yay ! Un souci de résolution ? Une option de sélection de sous-titres un peu bancale ? Les deux semblent plausibles après avoir un peu fouillé le net.

Maintenant que je dispose des conditions idéales, je peux enfin profiter pleinement du jeu et passer aux choses sérieuses !

 

What, un Point&Click à la console ?

Eh bien oui, Mesdames et Messieurs, un point & click à la manette c’est tout à fait possible ! Il suffit de penser à faire des contrôles judicieux, à adapter l’interface et hop le tour est joué. On prend vite le pli de ces commandes un brin atypiques. Le stick droit est utilisé ici pour se déplacer d’un point d’intérêt à l’autre. Vous aurez le choix entre la Croix pour interagir avec votre cible et le Rond pour observer. Que ce soit l’un ou l’autre, vous pouvez le faire à plusieurs reprises sur le même objet/personne pour que l’agent Zellner pousse plus loin sa réflexion, et la vôtre par la même occasion.

Le Carré sert à révéler tous les indices d’une scène et enfin le Triangle ouvre votre inventaire. Dans ce dernier, vous pourrez passer en revue ce que vous possédez (ou avez, hum, emprunté dans le cadre de vos investigations) et aussi sélectionner un objet afin de l’utiliser sur votre cible. Vous pourrez par exemple enrouler un bout de rideau qui était dans votre besace autour d’un pied de chaise pour faire une torche sommaire. (on évitera de reproduire ça à la maison quand même.)

Petit bémol : l’inutilité de la croix directionnelle. J’aurais aimé pouvoir l’utiliser pour naviguer dans les menus plutôt que le stick gauche. En résumé, la maniabilité n’est pas parfaite, mais pas repoussante non plus. Vous pourrez profiter du jeu sans assassiner votre manette PS4. Tant mieux, ces vilaines coûtent un bras.

En dehors de votre travail d’enquête, d’autres éléments viennent enrichir le gameplay. Je suis d’abord tombée sur un mini-jeu de palets. Si les règles sont expliquées, vous devrez vous débrouiller avec votre manette pour savoir comment y jouer.

Même problème pour crocheter une serrure. J’ai perdu un peu de temps pour parvenir à tordre ce fichu bout de fer. La précision du jeu n’est d’ailleurs pas toujours folichonne.

 

L'ambiance à la loupe

Si graphiquement ce n’est pas foufou, l’environnement demeure agréable. Les couleurs sont vives, les éléments un peu simples, mais la lumière et les ombres sont bien gérées. Les personnages suivent ce style, assez marqué, leur donnant à chacun une vraie identité visuelle. Leur doublage est bien fait en anglais, l’intonation est là, mais on regrettera que la partie supérieure de leur visage demeure figée comme après une violente cure de Botox.

Thon sur ton

Pour ma part, je  trouve que je suis complètement plongée dans le trip Agatha Christie et me passionne pour l’enquête. Examiner le moindre recoin, interroger les différents protagonistes... On se retrouve vite pris au jeu. La musique relève bien le tout, mais tous les morceaux ne trouvent pas grâce à mes yeux, question de goûts !  Elle renforce quand même très bien ce sentiment d’être dans un bon vieux polar qu’on dévore au coin du feu.

L’ambiance sonore ajoute un peu d’animation. Il y a un petit détail sympa : le bruit d’un stylo grattant le papier, lorsque Zellner prend des notes dans son carnet. Celui-ci est accessible à tout moment et résume vos découvertes, retrace vos réflexions. Il y a aussi des aides si vous vous retrouvez bloqué, mais attention, les utiliser aura un impact sur votre score.

Car oui, il y a un score ! Mais il se fait hyper discret le coquin. Il apparaît de temps en temps quand vous perdez des points ou à la fin d’un chapitre, d’une partie. Difficile donc de le suivre et de s’y intéresser.

L’expérience est juste un peu gâchée par des chargements trop présents. On change de tableau, hop petit chargement. Quand vous parcourez les wagons de l’Orient-Express à plusieurs reprises, ça agace un peu. Ils sont courts, mais ça brise l’immersion.

Autre point négatif, Zellner marche lentement, mais lentement ! C’est certain qu’il n’a pas des jambes de marathonien, mais quand même. Ce côté un peu pataud, voire soporifique, est déplaisant et casse complètement le rythme. Pire, quand il descend ou monte des escaliers, il va d’abord prendre la position adéquate. Comprenez que si vous arrivez 5 cm plus à gauche que ce qui est prévu pour l’animation, il est capable de faire un tour sur lui-même pour se placer. C’est vrai que c’est totalement naturel de faire un petit tour sur soi-même en haut des marches d’un escalier avant de les descendre.

Enfin, comme dans toute histoire, il y a des petits passages un peu longuets ! On est tiraillé entre l’envie de tout écouter, vérifier, mais ça peut s’avérer un peu lassant par moment alors qu'on éprouve la volonté de progresser plus rapidement. Le rythme est donc inégal, voire pépère, comme le rythme de Zellner pour marcher.

 

Au rapport !

Après avoir terminé la première partie, The Raven Remastered laisse une impression en demi teinte. Si l’enquête s’avère prenante et Zellner attachant avec son côté « j’ai l’air tranquille, mais je suis super perspicace », le jeu souffre de lenteurs aussi bien techniques que narratives.

The Raven s’appréciera donc à petites doses, histoire de ne pas être écœuré et piquer du nez.

A savoir que les possesseurs du jeu The Raven - Legacy of a Master Thief sur Steam ou Gog.com obtiendront gratuitement le jeu en version Remastered et apparaîtra automatiquement dans la librairie des joueurs.



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