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Shadow of the Colossus – Wander repart à l’aventure dans le remake du chef-d’oeuvre

Sorti pour la première fois en 2005 sur PlayStation 2, puis en 2011 sur PlayStation 3, le titre de Sony est ressorti le 6 février 2018 sur PlayStation 4. A noter que c'est malgré tout une première pour moi, découvrant donc pour la première fois ce monde,  armée de ma PS4 Pro reliée à un téléviseur 4K.

 

Histoire

Nous incarnons, dans cette belle histoire, un jeune homme nommé Wander qui se rend, sur le dos de son grand cheval noir Agro, jusqu'à un étrange pays ruiné dans l'espoir de ramener à la vie une jeune fille morte, Mono, tout de blanc vêtue. Sans s'inquiéter des conséquences de ses actions, il accepte un pacte avec un dieu nommé Dormin qui a vu sa puissance enfermée dans 16 idoles, chacune représentant un colosse gardien de ses terres interdites. Il nous aidera si nous le libérons...

 

Exploration

La quête pour le premier colosse débute immédiatement après cette introduction contée par une magnifique cinématique, où graphismes et musiques embarquent dans  un univers enchanteur et mystérieux. Les bâtiments sont immenses, en partie ruinés, invitant à l'exploration. Et justement, c'est par là que débute chaque chasse de colosse qu'il faut trouver grâce aux indications du dieu en s'aidant de son épée antique, indiquant, tel un flambeau, la direction grâce au soleil. Cela pose forcément souci au fond des bois ou entre les hautes falaises où les rayons ne passent pas, demandant ainsi de continuer à l'aveugle en espérant galoper dans la bonne direction.

De plus en plus difficiles à trouver, les colosses sont souvent bien cachés : l'occasion d'admirer les graphismes qui ne laissent rien transparaître de l'âge du titre. Nous nous trouvons ici vraiment dans un jeu de 2018, de la lumière aux textures, avec une caméra sachant tirer profit de chaque paysage à capturer grâce au mode photo intégré (à activer dans les options). Le rendu du brouillard, de l'herbe ou de l'eau n'est pas en reste, preuve, s'il en fallait, du gros travail réalisé par le studio pour cette nouvelle sortie.

Permettant de changer l'angle de la caméra et la profondeur de champ, ainsi que les ombres et les couleurs avec tout un jeu de filtres ou encore de sauter de point de vue (joueur/cheval), c'est vraiment la porte ouverte à de magnifiques captures (beaucoup des images de cet article ont été prises en utilisant l'outil, sans cependant toucher aux couleurs).

Agro, le cheval, n'est pas très simple à contrôler au début, le stick gauche servant à donner des coups de rênes alors que le triangle accélère. Il faut utiliser ce même stick pour tirer les rênes en arrière et le stopper, ce qui arrive toujours avec un temps de latence, l'animal ne pilant bien entendu pas comme une voiture. Heureusement, lorsqu'il arrive dans des chemins escarpés ou le long de falaises, il suffit d'accélérer, Argo suivra de lui-même la direction principale sans tomber dans le précipice, donnant matière à de belles cavalcades.

 

Combats et conseils

Une fois arrivé sur place après des kilomètres de promenade, le colosse sort dans une cinématique impressionnante et la phase de combat débute sur une musique orchestrale qui change suivant les phases du combat. Wander se bat à l'épée et à l'arc qu'il ne peut sortir en même temps (croix gauche et croix droit). Il saute (X), frappe à l'épée (carré) et fait une roulade d'esquive (rond). Avec R1, il vise à l'arc ou détecte les points faibles avec l'épée. R2 lui permet de saisir ce qui passe à portée, que ce soit une corniche ou la végétation d'un colosse. Sans autre capacité ni talents, voilà tout l'arsenal à notre disposition pour abattre les gigantesques créatures mythiques.

Chacun a un comportement unique, même si les mêmes conseils s'appliquent à tous :

  • les colosses ne prennent de dégâts que dans les points faibles qui brillent de bleu, visibles uniquement si l'épée est sortie.
  • des points faibles plus discrets existent parfois, ressemblant à des nervures bleutées ; s'accrocher puis taper est souvent une bonne idée car cela fragilise le colosse.
  • Wander fatigue avec le temps, indiqué par le cercle jaune en bas à droite. Il faut donc trouver des zones sûres pour qu'il repose ses muscles durant l'ascension du colosse (uniquement lorsque ledit colosse ne bouge pas trop pour éviter les chutes).
  • la végétation ou les poils s'escaladent : à exploiter pour grimper, les points faibles des boss étant toujours dans les endroits les plus inaccessibles (tête ou ventre en priorité).
  • Wander arme son coup lorsqu'il frappe en se tenant au-dessus d'un point faible, ce qui se charge dans le cercle jaune de la force. Plus le coup est chargé, plus il infligera de dégâts, avec le risque que, si le colosse bouge, cela cassera l'incantation.
  • si une partie lumineuse brille de vert sur le colosse, une flèche bien placée pourra déclencher un effet utile.
  • l'environnement est à utiliser au maximum, pour se protéger ou se placer suffisamment haut afin de grimper sur le dos du colosse. Un élément de décor est rarement là pour faire juste joli !
  • les armures de ces antiques colosses ne tiennent plus forcément très bien. Si aucun point faible ou passage n'existe, il doit être possible de l'en débarrasser, avec un choc ou une chute.
  • les colosses sont curieux. En se cachant, ils ont tendance à avoir un comportement souvent utile en nous cherchant.
  • Wander sait se battre depuis Argo, autant à l'épée qu'à l'arc. Le cheval va beaucoup plus vite que l'homme !
  • la caméra fait parfois des siennes en combat, cachant le personnage derrière des parties du corps du colosse ou du décor mais L1 et L2 permettent parfois de régler le souci. Le mode photo est également un bon moyen de "tricher", mettant la partie en pause et offrant plus de possibilités de dézoomer ou de voir la scène d'un point de vue extérieur par les yeux d'Argo.
  • les cinématiques se zappent en maintenant X, plus rapide en cas de nouvel essai !

Il faut bien sûr faire attention à sa vie tout en grimpant, car les colosses sont énormes, ils infligent donc des dégâts de zone avec leurs grosses pattes ou mains. Certains lancent également des sorts de dégâts, boules de feu, électricité ou encore électromagnétisme.

En cas d'échec, le combat est réinitialisé (ce qui veut dire nouvelle cinématique se zappant en maintenant X) mais Wander réapparaît immédiatement à côté.

En cas de succès, une cinématique présente la mort du boss, puis Wander se trouve ramené par des ombres jusqu'au temple où repose la jeune fille, Agro ne tardant pas à réapparaître à son tour. L'histoire avance un peu, se terminant par la présentation du nouveau colosse à abattre !

 

Durée de vie et contenu

Comptez entre 5 et 15 heures pour votre première exploration, dépendant du temps que vous perdrez à flâner et à prendre des photos ou encore de votre habilité à atteindre les points faibles des colosses.

Si vous ajoutez à ça trois niveaux de difficulté, couplés à de très nombreux succès et des endroits cachés à découvrir, vous n'avez pas fini de parcourir ces terres oubliées. Par contre, n'attendez pas de réelles quêtes annexes, ces terres magnifiques étant inhabitées. Non pas vides, comprenez-moi bien, la végétation luxuriante, les animaux, la lumière, tout cela donne un aspect très vivant au monde. Il n'y a juste personne d'autre dans les parages pour demander de faire des trucs. Par contre, vous voudrez certainement trouver les fruits, qui augmentent la barre de vie, et les lézards pour la barre de force.

Une fois le jeu terminé en normal ou difficile, cela débloque un mode NG+, un mode miroir où tout ce qui est à gauche passe à droite, et un mode time attack contre chaque colosse. Cela permettra de débloquer des objets supplémentaires comme un harpon, des flèches sifflantes ou une cape pour planer.  En tout,  8 objets sont à collecter en mode time attack normal et 8 également en mode time attack difficile.  A noter qu'un pack existe à 5,99€ (Wander’s Pack) qui rajoute de l'équipement à Wander dont un arc qui permet de voir les faiblesses des colosses de loin et une cape augmentant la régénération de vie du personnage.

 

 

Conclusion

Assez répétitif dans sa présentation, Shadow of the Colossus n'en est pas moins ultra addictif, donnant envie de battre ce foutu de *bip* de colosse. Puis, une fois le monstre à terre, forcément, la curiosité pousse à aller voir le colosse suivant, juste pour voir. Sauf que très vite, on se retrouve de nouveau à tenter le combat, et ce *bip* de *bip* de colosse ne se laisse une nouvelle fois pas faire ! C'est ainsi que je me suis retrouvée plusieurs fois happée par le jeu, y passant beaucoup plus de temps que prévu,  à enchaîner les colosses, avec ce sentiment de puissance lorsque la masse énorme s'écroule au sol, mais également ses moments de frustration après un saut raté (d'autant plus lorsque c'est en raison de la caméra parfois légèrement brouillonne dans les combats). Des graphismes magnifiques de très haute qualité, un monde violent et brutal, mais également féerique seulement peuplé de ces immenses géants évoluant souvent lentement au rythme de leurs cycles, une danse létale rythmée par des mélodies envoûtantes composées par Kow Otani, créant une ambiance qu'on n'a pas envie de quitter... voilà ce qu'est Shadow of the Colossus.

PlayStation Store (39,99€)



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