BalanCity – L’opportunité d’équilibrer une ville !

On entend souvent dire que dans les jeux-vidéo il y a tout qui est fait, mais détrompez-vous ! De plus en plus d' idées originales arrivent sur le marché et BalanCity en est un exemple. Dans ce jeu, vous devez bâtir toute une ville... sur une balançoire, bien entendu en faisant attention à disposer les différentes parties de manière équilibrée. Il est développé par Fernando Córdoba et il a été finaliste à plusieurs prix internationaux.

Le menu initial nous permet déjà d'interagir et de fonder une ville

Gameplay

Dès le menu avec fond interactif, le jeu démontre clairement sa démarche : déplacez les bâtiments à la légère et votre belle ville va s’effondrer. Vous aurez toujours droit à la balançoire sur laquelle vous allez placer vos différentes constructions, néanmoins l’équilibre n’est pas votre seul indicateur de qualité puisque vous aurez également la population (qui vous permettra de bâtir plus haut ou encore d’avoir accès à des unités spéciales), le taux de satisfaction des citoyens et la hauteur maximale de la ville.

En tant que maires et aidés par vos assistants, votre mission est d’améliorer directement ces indicateurs en fonction des bâtiments que vous placez : les maisons amènent la population, et à plus de population plus de hauteur maximale, mais la population a besoin de bureaux et leur construction augmente la satisfaction des habitants ; en revanche les bureaux ont besoin d'électricité, et si on rajoute des centrales à charbon pour la générer, la pollution résultante affecte négativement la satisfaction, et ainsi de suite !

Et cela sans parler d’autres menaces aussi bien internes (des manifestations, des cambriolages entre nos chers citoyens)  qu'externes (des tremblements de terre, des attaques extraterrestres, des astéroïdes…) que votre cher assistant va vous annoncer. Qui a dit que gouverner était facile ?

Les éoliennes apportent bien plus que de l'énergie

Vous allez vraiment transpirer avec les astéroïdes

La prise en main est simple et intuitive : on trouve une barre avec les différentes possibilités de construction, on clique sur une et on la place. Et ceci sans aucun coût de ressources par unité, ce qui permet de se lâcher et de rentrer dans un état de construction tant frénétique que calculé, selon ce que l’on souhaite. Vous allez vite vous laissez emporter par les dispositions absurdes qui en résultent.

Voici la ville la plus belle du monde...

...et voici ce qu'il se passe si elle tombe

Notre assistant s’occupe d’ajouter quelques notes d’humour

Les différents modes de jeu proposés ajoutent de la variété et nous permettent de profiter plus longtemps de la démarche :

• Les missions présentent différents challenges sur les mêmes bases que la construction, mais avec des objectifs précis et, parfois, avec des conditions inattendues, par exemple la gravité à l'envers. Ce mode contient également le tutoriel Mayor Academy pour nous familiariser avec les mécaniques du jeu : très conseillé pour bien démarrer. Étant le plus original des trois modes, c’est celui qui se rapproche le plus d' un “mode histoire” sans vraiment en avoir un !
• La construction libre qui nous permet de construire, à notre aise, la ville de nos rêves. C’est intéressant pour tester des dispositions, mais cela devient rapidement répétitif.
• Les scénarios, très similaires à la construction libre, sauf que l’on choisit une des villes connues du monde comme Paris, Tokyo ou encore Buenos Aires. Non seulement les catastrophes qui peuvent arriver ici sont adaptées à son choix (ex. à Tokyo on aura droit à Godzilla et aux tremblements de terre, tandis qu'à Paris on aura plus de manifestations) mais également on pourra utiliser des bâtiments spéciaux comme la tour Eiffel ou le temple Sensō-ji.

Le tutoriel nous forme, entre autres, à la construction des gratte-ciels

Super-héros arc-en-ciel en action !

Mission “riches et pauvres”

Graphiques et son

L’apparence volontairement pixelisée transmet un caractère simple et amusant, les animations restant fluides et correctes. Le tout reste cohérent avec le thème et donc ouvert à tous les âges.

On apprécie l’adaptation du visuel de certains bâtiments par rapport aux conditions telle  que la pollution à proximité, l’existence d’arbres ou le manque d’emploi. On est aussi surpris positivement par les graphismes de quelques bâtiments adaptés à l’esprit de certaines missions ou à celui  de villes mondialement connues du mode scénario.

La musique reste discrète et légère, elle ne risque pas de vous suivre toute la journée dans la tête. On peut dire de positif qu’elle ne gêne pas l’expérience, mais à mon avis elle n’apporte grand chose. En revanche, les effets sonores ne sont pas nombreux mais bien réussis et apportent un peu de caractère à l’ensemble du jeu.

Conclusion

• L’originalité de la démarche
• L'amusante absurdité et le désordre dans la création de la cité. Des situations surréalistes qui fonctionnent bien !
• Les missions qui  rajoutent de la variété et de l'intérêt au principe. La mission super-héros est vraiment un jeu à part, même s'il est très court !
• La mission des classes sociales. Un peu de message social qui pourrait être utilisé davantage.

• Certains bugs parfois bloquants en suivant le tutoriel qui obligent à redémarrer le niveau, notamment en rapport avec l’assistant. J'ai trouvé le "Disaster coping" impossible à réaliser quand cela arrive
• La courte durée, uniquement améliorable en incrémentant la difficulté
• L’expérience qui peut être largement améliorée : les raccourcis clavier ne sont pas intuitifs, manque de rapidité  pour outrepasser les messages de l’assistant, dommage de devoir retourner au menu principal après avoir terminé une mission...

Un jeu original à courte durée qui est cependant assez marrant, accessible à tous les âges, et joli dans toute sa simplicité.