Outcast: Second Contact – Le retour de Cutter Slade !
Outcast : Second Contact est développé et édité par BigBen et est (re) sorti le 14 novembre 2017 sur PC, PS4 et Xbox One !
Histoire
Suite à des travaux du professeur William Kauffman, qui a trouvé un moyen de se propulser dans des mondes parallèles, l’armée a décidé d’explorer ces derniers par l’intermédiaire de sondes. Malheureusement, alors qu’une sonde était en train d’explorer le premier monde, elle se fait détruire par la faune locale et le portail est devenu complètement instable, menaçant d’engloutir toute la planète.
Cutter Slade Wilson, un soldat d’élite, est dépêché par l’armée pour partir, avec une équipe de scientifiques, dans le monde parallèle afin de retrouver et réparer la sonde. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu ! Slade se réveille dans un curieux village, en présence d’habitants étranges et découvre qu’il est le seul à avoir été trouvé par les habitants et que son équipe a disparu, de même que la sonde. De plus, la nouvelle de l’arrivée de Slade s’est répandue parmi tous les habitants de cette planète et lui-même est considéré comme le « Ulukai », un être envoyé par les Yods, les divinités de ce peuple.
L’histoire est somme toute classique, mais l’univers est extrêmement riche. On y découvre une toute nouvelle planète avec ses peuples, croyances, coutumes et même langage. Le jeu est bourré d’humour et de blagues, le tout avec la géniale voix française de Bruce Willis !
Jeu et gameplay
Le jeu est un remake de son ancêtre sorti en 1999, toutefois, c’est principalement les graphismes qui ont été changés. Le gameplay, lui, est quasiment le même que celui de 1999. Je préfère prévenir dès le début, cela risque de ne pas plaire à tout le monde.
En effet, le mode de jeu n’est pas du tout « assisté » (ce qui est une bonne chose), mais il a aussi, hélas, les défauts des anciens jeux. Les sauts sont, par exemple, très peu précis et souvent assez ennuyeux à réaliser, on se retrouve souvent bloqué à cause d’un simple petit caillou, il est impossible de passer dès que c’est un peu en pente ou pas adapté, et une foule d'autres petits détails embêtant de l’ère des premiers jeux 3D.
En dehors de ça, le jeu est vraiment très bon. Pour rappel, même s’il est passé relativement inaperçu à sa sortie en 1999, Outcast est le tout premier jeu en vraie 3D possédant un monde ouvert (eh vi !). Et même si, aujourd’hui, cela est devenu banal, c’est toujours plaisant d’explorer Adelpha (le monde d’Outcast). Bien que la « construction » du monde ait vieilli comparée aux standards actuels, le monde reste très vaste (sans atteindre les proportions d’un Breath Of The Wild, GTAV ou Witcher 3) et regorge de nombreux secrets dans des zones aussi diverses que variées.
Du côté du gameplay, si vous êtes un vieux (comme moi :D) et que vous avez joué à la version de 1999, vous ne serez pas trop dépaysé. Fort heureusement, quelques petites nouveautés et mécaniques ont été ajoutées, telles que la possibilité d’être furtif ou de réaliser des esquives/roulades. Du côté de l’arsenal, le jeu propose une dizaine d’armes différentes ayant chacune plusieurs niveaux d’améliorations ainsi que des armements secondaires, tels que des bâtons de dynamites par exemple. Du côté des accessoires, on est aussi gâté avec des téléporteurs portables, des objets d’invisibilité, des jumelles, etc.
La force du jeu provient de sa liberté totale d’action, de choix et de conséquence. Dans le jeu, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, même tuer tous les PNJs amicaux d’un village. Un système de réputation est présent en jeu, le moindre de vos actes aura des conséquences sur vos alliés, mais aussi sur vos ennemis! Ainsi, vous pouvez, par exemple, réduire les chaines d’approvisionnements en nourriture pour les ennemis, ce qui aura pour conséquence des dissensions parmi les troupes ennemies et réduira drastiquement le nombre de gardes dans certaines régions, ou les rendre plus faibles. Cela aura aussi des conséquences sur l’aide que vous apporteront les PNJs, sur le commerce, etc.
En effet, en arrivant sur la planète, tout votre équipement a été, comme vos collègues, éparpillé dans tous les coins et récupéré par les habitants locaux. Ces derniers les prennent pour des reliques des Yods (leurs divinités) et ne s’en débarrasseront pas forcément de plein gré ou gratuitement. Mais si vous êtes un "bon" Ulukaï , les gens seront plus enclins à se séparer de ces « reliques protectrices », car ils sentiront moins le besoin d’être protégés (même si certains chercheront toujours à vous arnaquer). A contrario, si vous êtes un "mauvais" Ulukaï, ils chercheront tout et n’importe quoi pour se sentir protégées et il vous sera très difficile de récupérer votre matériel.
Le jeu regorge de quêtes annexes (en plus de la quête principale). D’ailleurs, les quêtes pourront grandement vous aider pour la quête principale, mais vous n’êtes pas obligé de les réaliser. Les quêtes sont comme le reste, « à l’ancienne ». Ainsi, ne vous attendez pas à voir un point d’exclamation ou un halo lumineux autour d’un PNJ qui propose une quête, pour cela il faudra discuter avec tous (et il y en a énormément !). C’est la même chose en ce qui concerne leur réalisation, la seule chose qui vous aidera, c’est votre « bloc note », qui sert de journal de quête sur lequel est inscrite une petite ligne d’information du style « Machin m’a dit qu’il aimerait bien avoir un bidule ». Il n’y aura pas de flèche directionnelle, de marqueur sur la carte ou des trucs du genre. À l’ancienne je vous dis ! Et, personnellement, je trouve ça pas plus mal. Cela nous force et pousse à explorer ce gigantesque monde.
Graphisme, son et optimisation
Commençons par les graphismes, ce sont ces derniers qui ont le plus changé (normal, depuis 1999 !). Sans être au niveau d’un triple A de gros studio d’aujourd’hui, ils sont vraiment beaux et l’on a droit à quelques jolis panoramas et décors. Même si certains petits décors pourraient être encore améliorables, l’ensemble est vraiment bien réalisé, agréable à l’œil et offre une variété appréciable : forêts, déserts, zones volcaniques, enneigées, etc.
Du côté du son, le jeu s’en sort bien. Ils ont gardé les sons de l’époque en les remastérisant un peu. On a ainsi droit à la légendaire voix française de Bruce Willis dans le rôle de Slade ! Les musiques ont été également bien travaillées. Toutefois, il y a un souci assez gênant à la longue : le volume. Souvent, il est très mal géré et l’on entend un bruit ou une voix de manière très forte alors que l’on est en train de discuter avec un PNJ, ce qui couvre ses paroles, ou bien interrompt complètement le dialogue (et enlève les sous-titres en même temps), ce qui nous empêche de savoir ce que dit le PNJ.
Et pour finir, l’optimisation. Sur PC, cette dernière est correcte, mais toutefois, il y a quelques soucis. Souvent, sans raison apparente, le jeu a de grosses chutes d’IPS. Lors d’une de mes sessions de jeu, j’ai même été obligé de quitter le jeu, car après une très grosse chute d’IPS, le jeu est resté « bloqué » à 13 IPS constants. Mais même si ces chutes d’IPS sont assez régulières, les gros problèmes eux, demeurent très rares.
Conclusion
Outcast : Second Contact est une superbe surprise pour ma part ! Ayant connu et adoré la version de 1999, cela est vraiment plaisant de redécouvrir cet univers en remastérisé et remis au goût du jour. Le jeu n’est pas exempt de défauts, notamment en ce qui concerne l’optimisation ou les quelques problèmes de sons, rien d'insurmontable. Et même si le gameplay a pas mal vieilli malgré les quelques petits ajouts, ça demeure très jouable et facile à prendre en main.
Si vous avez adoré la version originale ou que vous aimez ce genre de jeu, je vous le conseille !