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Need for Speed Payback – Faites chauffer la gomme

Aujourd'hui sort officiellement Need for Speed Payback, le nouveau jeu de course d'Electronic Arts, développé sur le Frostbite Engine par Ghost Games. Nous nous trouvons donc dans la suite logique du jeu de 2015, Need for Speed, un titre qui avait tenté de retrouver les sensations d'Underground même s'il n'avait pas forcément convaincu tous les pilotes à l'époque (les principales raisons invoquées sont généralement son monde ouvert trop restreint et vide, une conduite glissante, un scénario trop court...).  Est-ce que Payback corrige ses erreurs ? J'ai pu me faire mon propre avis grâce à une clé Origin donnée par EA.

Avant de commencer à répondre à cette question que vous vous posez certainement, je vous laisse découvrir les 30 premières minutes du jeu qui placent directement dans l'ambiance, une course jouée par Clamoune sur PC.

 

Histoire

Un NFS, c'est un jeu de course, certes, mais avant tout un scénario. Là où beaucoup de jeux se basent sur l'interface pour générer les courses et rejoindre les challenges, NFS intègre le contenu de manière ludique via l'histoire. Le début du jeu va clairement en ce sens comme vous aurez pu le découvrir et place les bases en présentant les protagonistes. Les personnages principaux sont trois pilotes que nous avons l'occasion de contrôler chacun leur tour. Le premier, c'est Tyler Morgan, petit pilote de génie sans le sou.

Puis il y a Sean McAlister et Jessica Miller. Sean, dont le nom de code est Mac, a notamment un camion qu'il a appelé "Mac Attack" !

Comme un jeu de course ne serait rien sans du tuning, je vous présente le mécano de la bande, Rav Choudhry, capable de tout réparer.

Initialement membre de l'équipe, Lina Navarro est la méchante. Elle a volé aux autres une voiture ultra chère en les dupant, causant pratiquement leur arrestation par la police. Forcés de faire profil bas pendant plusieurs mois suite à cette affaire, les membres de l'équipe se sont séparés.

Ce n'est que grâce à l'intervention du richissime Marcus Weir que nos pilotes ont réussi à semer la police et à s'en sortir indemnes. Tyler travaille désormais pour lui comme chauffeur, ce qui lui permet de conduire de jolies voitures même si officiellement il n'a plus le droit de courir de courses (ce qui ne l'empêche en rien de très vite craquer et de refaire des courses de rue).

 

Sur fond de revanche et de mafia, nous suivons la quête de nos pilotes, changeant de point de vue au fur et à mesure de l'histoire. Marcus est-il uniquement un patron de casino ? Jusqu'où va la puissance de l'organisation criminelle du Clan ? Globalement, sans être génial ou franchement original, le scénario est sympathique, dans la veine de tous ces films d'action où les effets spéciaux priment sur les sentiments, les dialogues sont convenus, les personnages se prennent trop au sérieux, surtout les pilotes, mais ça dépote pas mal ! En même temps, est-ce que l'on joue à NFS pour faire dans la dentelle ?

Comptez environ une vingtaine d'heures pour terminer le scénario principal, plus ou moins dépendant de votre habilité au volant et du temps que vous passez sur les épreuves secondaires.

 

Ambiance et musique

Nous évoluons dans les rues de villes américaines, dans l'ombre des casinos rutilants. J'ai trouvé ça plutôt joli et ça m'a rappelé l'ambiance de Las Vegas (cette ville en est le sosie). Les belles rues illuminées du côté des façades et les grands axes glauques dès qu'on s'éloigne un peu trop des lieux d'animation du strip. Un cycle jour/nuit offre l'opportunité de redécouvrir les paysages sous une  autre lumière en fonction du moment de la journée.

J'ai testé sur Xbox One X et PC, les captures d'écran de cet article provenant pour la plupart du PC. Le rendu est agréable, même si les longues rues droites américaines et les grands buildings gris engendrent une certaine répétition du paysage. Mais ils ont pensé à tout, car il est toujours possible de s'échapper dans les petites montages à proximité pour profiter d'une toute autre ambiance sur des routes poussiéreuses. La zone jouable est vraiment vaste et, au final, variée.

De très nombreuses cinématiques viennent rythmer le jeu avec un système de transition cinématique/jeu fluide et transparent, je regrette juste un peu le nombre.... L'avantage, c'est que cela donne des scènes vraiment cools où la voiture réalise des cascades invraisemblables sans une seule bosse. De l'autre, j'avoue que j'aurais préféré avoir la main à ce moment là et être en mesure de réaliser moi-même, avec le moteur du jeu, ce saut de malade !

L'ambiance musicale est fidèle et dynamique:  bruits de la ville, des voitures et de la radio. Souvent le pilote écoute la "Voix de la Rue" qui donne des informations sur les nouvelles activités disponibles. Il y a également, ponctuellement, le téléphone qui sonne, l'occasion de débuter des discussions autour de la dernière course par exemple. Dynamiquement, le pilote réagit à ce qu'il se passe dans la course. Il va râler s'il se fait doubler, s'enthousiasmer lorsqu'il est premier ou encore faire la réflexion que le dépassement était quand même sacrément juste si, par exemple, les carrosseries ont frotté!

 

Gameplay

La majorité du jeu consiste à battre des IA sur des circuits créés à la volée au milieu de la ville. Le trajet est très facilement identifié par de grosses flèches fluorescentes, menant vers des arceaux pour les checkpoints. Cela brise l'immersion, forcément, même si cela facilite la conduite. Il existe parfois des raccourcis, il ne faut pas forcément suivre sans réfléchir les flèches. Les seuls passages obligatoires sont les checkpoints, libre au joueur de couper à travers une station essence pour gagner de précieuses secondes.

Heureusement, comme vous pouvez en juger ci-dessus, la circulation est très fluide, voire inexistante dans certaines parties de la ville, ce qui permet aisément de se glisser entre d'autres voitures sans risque d'accidents. La voiture se conduit aisément en accélérant/freinant avec les gâchettes (ou le clavier), le passage des vitesses se faisant automatiquement. Très arcade, la conduite mise tout sur le drift qui est très accessible d'une simple pression sur les freins (diablement efficaces d'ailleurs) ou avec le frein à main.

Pour gagner quelques secondes, la nitro est là. Elle se recharge avec le temps et offre une accélération brève, de préférence à utiliser dans les lignes droites pour éviter de se prendre un mur. Lorsque la voiture subit un crash trop puissant, le jeu a tendance à faire réapparaître la voiture sauvagement au milieu de la route après quelques secondes, même si j'ai, entre temps, réussi à reprendre le contrôle. Des dégâts sont visibles sur la carrosserie, sans que cela n'ait d'impact pour la suite de l'aventure ou les performances du véhicule, entraînant un côté "je m'en fiche". Pas bien réaliste mais jouissif, je dois l'avouer...

Enfin, peu importe le style de jeu, il est possible de réessayer autant de fois qu'il est nécessaire pour terminer premier, généralement le seul score acceptable pour prouver sa valeur dans la rue.

 

Carte et modes de jeu

La carte est vraiment grande, c'est une excellente chose ! Toutes les activités sont identifiées via des symboles et rangées en plusieurs catégories. Pour se rendre sur place, le plus simple consiste à placer un marqueur, ce qui va créer un itinéraire, reprenant le même marquage de flèches bleues utilisé pour les courses. Sur le modèle d'un GPS, l'itinéraire s'adapte si je rate un virage.

Parmi les modes que j'ai pu tester, nous avons les classiques courses sur circuit dans les rues de la ville, des courses de dragster, du hors-circuit sur chemins... Mais également diverses autres activités amusantes comme les runs de vitesse (où il faut obtenir la meilleure vitesse moyenne possible entre les checkpoints), le radar (où il faut passer devant un radar à sa vitesse maximale possible pour obtenir un record), ou l'exploration à la recherche d'épaves (de vieilles voitures abandonnées) avec comme seule piste une indice donné par un PNJ.

Même si je n'ai pas une seule fois eu de patrouilles à mes trousses dans l'exploration libre, la police vient parfois s'inviter à la fête en mode histoire. Je n'ai pas vraiment ressenti de menace particulière de leur côté, il suffit de continuer sa route, identifiée par des checkpoints tout comme n'importe quelle autre course et, si possible de leur rentrer dedans pour les envoyer dans le décor ou dans les autres voitures. Car les voitures des policiers ont un certain quota de points de vie qui, une fois descendu, force le policier à stopper la poursuite. S'il y a crash, le jeu félicite à sa façon avec un ralenti du plus bel effet. Les forces de l'ordre aiment également placer des barrages, mais ils ne sont pas très doués et il y a toujours des failles dans leur sécurité.

 

Voitures

Les voitures sont réparties en cinq types : course, tout-terrain, drift, drag et mission (contre la police). Elles sont achetables auprès de leurs revendeurs dédiés, un pour chaque type de voiture. Pour bien faire, il est nécessaire d'avoir au moins un véhicule de chaque type pour participer aux différents contenus. Ce qui est assez contraignant car, après tout, si j'ai envie de faire une course avec ma voiture préférée, même si elle est d'un autre type, pourquoi m'en empêcher ? Au pire, je vais perdre, et alors ?

Surtout que le jeu ne respecte pas ses propres règles dans le mode histoire, emmenant dans des courses avec la mauvaise voiture. Pourquoi lui il a le droit ?! Il y a sinon un grand choix de véhicules, tous plus exotiques, modifiés et vrombissants les uns que les autres. Petite note d'originalité pour les épaves, ces vieilles voitures abandonnées à retrouver dans la ville qui ont une plastique tout à fait unique !

Pour modifier l'apparence de votre voiture, il vous faudra auparavant accomplir certaines tâches sur la carte, une nouveauté contraignante de cet opus qui n'existait pas auparavant. Pour les performances, cela passe par les Speedcartes, pour un maximum de six cartes différentes par voiture. Les versions de base s'obtiennent en finissant une course ou en les échangeant contre la monnaie du jeu, via une sélection aléatoire de cartes mises à jour toutes les 30 minutes auprès de vendeurs répartis dans la ville. Les cartes inutiles sont destructibles et donnent des jetons, trois jetons permettent d'acheter une nouvelle Speedcarte dans une machine spéciale, une sorte de roulette façon machine à sous, qui donne de meilleures cartes sauf que c'est ici aléatoire : aucune assurance d'obtenir une carte utile ou non possédée ! Nous sommes dans la cité du jeu, mais quand même !

Les jetons sont également dans les Cargaisons, des boites avec de la monnaie et des objets de personnalisation à acheter contre des points de réputation.  Micro-transactions nous voilà : ces cargaisons sont achetables contre de l'argent réel, en utilisant les Speedpoints. Et le jeu n'oublie pas de rappeler la possibilité d'acheter ces boites après chaque course perdue.

Ce système est assez laborieux, basé sur la chance, et obligeant à refaire, encore et encore, des courses dans l'espoir d'obtenir des cartes intéressantes... ou tout simplement dans l'optique de les détruire, pour peut-être tirer après trois courses (= trois jetons) une carte totalement inutile qui, une nouvelle fois, sera détruite contre un pauvre jeton.

 

Mode photo

Vous adorez prendre en photo vos voitures ? Alors le Mode Photo est là pour vous. Avec des filtres, une caméra libre, et différentes options (affichage des dégâts, pilote...), le cliché de vos rêves à portée de clic ou de manette.

 

Conclusion

Need For Speed Payback propose un univers riche et immersif, embarquant le pied au plancher dans les rues d'une Las Vegas de fiction. L'histoire, digne d'un film d'action hollywoodien, vous donne l'impression d'être un dieu du bitume, renforcée par un gameplay simple, accessible à tous les joueurs, d'autant plus grâce aux trois modes de difficulté. Par contre, plusieurs fonctionnalités donnent l'impression que le studio a pioché joyeusement dans tous les autres jeux de course : la personnalisation des véhicules (The Crew), les courses hors-pistes (Forza Horizon) ou encore l'action (Fast and Furious). Need For Speed Payback est un bon jeu de course, mais je sais déjà que je vais avoir du mal à le différencier de ses concurrents d'ici quelques mois, il manque un petit "quelque chose" qui lui créerait une véritable identité. Mais cela n'a en rien entaché mon plaisir de la conduite et si vous aimez avaler des kilomètres derrière votre console, foncez !

Je tiens enfin à rappeler que nous sommes bien ici dans un jeu vidéo, ne tentez pas de reproduire ces cascades dans la vie réelle !

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