The Flame In The Flood – Morts, exploration et morts !
Initialement sorti en 2016 sur Steam, mais également Xbox One et PlayStation 4, le titre se refait une nouvelle jeunesse en débarquant ce mois sur Nintendo Switch. Et d'après une confidence lâchée sur Twitter par Simon Byron, le directeur de la publication chez Curve Digital, les ventes sont bonnes ! Voici une vidéo qui, bien qu'en anglais, vous donnera une bonne idée de ce qui vous attend.
Modes de jeu
Il y a, au lancement, deux modes de jeu possibles: campagne et sans fin. La différence n'est pas franchement flagrante, sauf que le premier propose des missions dans des caches, tandis que le second catapulte plus rapidement dans l'impératif de survie.
La campagne se présente en deux difficultés : survivaliste et voyageur.
Etant donné la complexité du titre, je vous conseille vivement de débuter par voyageur, même si vous avez l'habitude des jeux de survie. Vous pourrez ainsi mieux appréhender les mécanismes et avoir une chance de voir au-delà de la première zone.
Premiers pas
Dans une Amérique post-apocalyptique, j'incarne un petit personnage perdu au milieu de nulle part sans trop d'autres informations. Et, pour tout vous avouer, même après avoir joué un paquet d'heures, je n'ai toujours aucune idée précise de qui elle est et de ce qui est arrivé au pays. Accompagnée seulement de mon chien Ésope et d'un radeau bricolé, je dois survivre le plus longtemps possible dans un environnement dangereux.
Un tutoriel m'aiguille au début et me montre les choses importantes à savoir et à maîtriser. Tout débute par la récolte. Vous voyez ce bel épi de maïs sur la gauche ? Je maintiens A et il arrive dans mon inventaire. Même si tout collecter est important, ce n'est pas toujours possible en raison de la place limitée de mon inventaire séparé en trois : personnel, sac à dos du chien et réserve du radeau (utilisable uniquement lorsque je suis sur le quai). A noter que seul l'inventaire du chien subsiste après une mort, il faut donc de préférence lui confier les objets utiles et rares.
Bon, que faire de ce maïs ? Le grignoter cru ? Cela est en effet une possibilité, il m'apportera comme on le voit plus haut une nutrition de +2, ce qui n'est vraiment pas beaucoup, étant donné que j'ai 100 points de nutrition à remplir et que j'en ai déjà perdu 10 rien qu'en explorant la toute petite zone de départ. Et pourquoi ne pas en faire un gâteau de maïs ce qui permettra, en plus de profiter d'un meilleur apport nutritif, d'avoir une denrée plus pérenne? Les recettes sont accessibles depuis le même menu que l'inventaire, organisées par type (nourriture, médical, habits, outils, divers) et se basent souvent sur un prérequis comme du feu ou un outil ( le couteau de pierre étant le premier).
Le jeu attire ensuite mon attention sur l'importance de désaltérer mon personnage qui commence à avoir soif. Il faut pour cela récolter de l'eau dans un bocal, ce qui en fera un bocal d'eau polluée, puis filtrer l'eau avec un filtre pour en faire un bocal d'eau potable. Ici et là, il y a également des pompes qui directement tirent de l'eau propre, mais elles sont rares. Boire de l'eau polluée est possible en cas d'urgence, mais il faut dans ce cas avoir des médicaments sous la main pour se soigner.
Après avoir pillé tout ce qu'il est possible dans la petite zone de départ, il est temps de partir à l'aventure en radeau.
Radeau
Créé grâce à des débris accrochés à une carcasse de voiture, ce radeau est le seul moyen de passer d'une zone à une autre, une foultitude de petits îlots plus ou moins riches en ressources. Et il n'est pas du tout maniable dans les flots impétueux du fleuve !
Et cela est vite un souci car il y a des courants, des trucs qui flottent, des rochers, tout autant de choses susceptibles d'infliger des dégâts à ma fragile embarcation.
En complément des îlots visitables, certains sont juste pillables, offrant des ressources complémentaires et souvent rares. Ils sont identifiés par un halo bleu, nécessitant de s'approcher suffisamment près pour déclencher l'action, tout en évitant bien entendu de s'échouer.
Pour éviter la noyade pour cause de radeau fracassé, il faut trouver une marina où des machines sont disponibles pour réparer et améliorer l'embarcation. Il faut par contre une grande quantité de matériaux difficiles à trouver, comme des écrous, des boulons ou des poutres. Réparer le radeau n'est donc pas une option sur laquelle compter, car il y a bien peu de chances de trouver les bons matériaux en quantité suffisante.
La musique country est particulièrement entraînante sur cette partie, très style grands fleuves américains !
Survie...et morts !
Il existe de très nombreux environnements apportant des ressources générées aléatoirement. Chaque partie sera différente même si les îles semblent, elles, être à des emplacements fixes. Une icône identifie le style de l'île et un panneau donne des pistes sur les ressources potentielles une fois sur le quai. Il n'est par contre jamais possible de savoir exactement à l'avance ce qui se trouvera à terre... ni les potentielles menaces.
En complément de la faim et de la soif, il faut faire attention à ce que la température du personnage ne baisse pas trop et qu'il soit reposé. Il y a pour ça des abris ou des feux de camp. Bien entendu, dormir impacte la soif et la faim, la jauge liée doit être suffisamment remplie avant le sommeil. Pour le froid, les averses sont dangereuses, il faut vite trouver un abri pour éviter l'hypothermie...
Les ressources sont rares et les menaces multiples. Il y a des loups et des sangliers qui n'attendent qu'une inattention pour mordre ou embrocher. Des maladies s'attrapent au moindre faux-pas, comme des fourmis qui piquent si on marche sur elles, pouvant se terminer en septicémie. Sans compter le radeau qui à un moment, faute de matériaux de réparation, finit inexorablement en pièces détachées et plouf! Pour simplifier le tout, l'écran est impacté quand le personnage est malade, ce serait trop simple sinon...
Du coup, je suis morte, encore et encore... de multiples façons !
Et l'exploration continue
Si vous jouez en mode voyageur, vous aurez l'opportunité de recommencer au dernier point de contrôle, soit au moment où vous avez chargé une nouvelle zone.
Il faut dans ce cas espérer que le personnage est en bonne santé ou la sauvegarde devient inutilisable, obligeant alors de reprendre du début. Dans ce cas, la partie reprend à zéro, seul l'inventaire d’Ésope (le chien) est gardé. Il faut alors tout ré-explorer, redécouvrir toutes les recettes et espérer avoir plus de chance au tirage des ressources.
Conclusion
The Flame In The Flood est un jeu de survie/exploration avec une forte composante rogue-lite. Il faut impérativement aimer le défi pour en profiter, attendez-vous à réessayer, encore et encore, et à mourir de façons diverses et surtout violentes. Il n'y a pas d'histoire et le côté exploration/artisanat est du coup entièrement occulté, dédié à augmenter la survie un tant soit peu.
Mais il y a également un côté addictif indéniable, donnant envie de réessayer, juste pour voir s'il serait possible d'avoir de meilleurs objets ou encore de tenter une autre zone en empruntant un autre bras du fleuve. Le tout sur une musique entraînante et des graphismes tout mignons ajoutant à l'ambiance nord-américaine.
A vous de voir si vous avez la patience et l'envie de vous frotter à ce monde aussi impitoyable que coloré ! Si la réponse est oui aux deux, vous découvrirez un titre qui vous occupera de nombreuses heures à survivre ! Le jeu est disponible sur Nintendo Switch (14,99€) mais également PC (Steam à 14,99€), PlayStation 4 (14,99€) et Xbox One (19,99€).