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Votre prochaine campagne se tournera-t-elle vers les eSports ?

L’indivisible secteur des Sports et Jeux attire encore et toujours les investisseurs. Salles de jeux, Poker en ligne, paris sur le vainqueur, Trading France dans le chiffre d’affaire ou les performances d’un club de football, depuis toujours les opportunités de gagner de l’argent dans le sport et le jeu ne manquent pas mais, à la fin des années 90, le secteur a passé la vitesse supérieure avec l’avènement de l’e-sport. La première compétition de e-sport a eu lieu en 1997, sur le jeu en ligne Quake et offrait au vainqueur une récompense de taille : la Ferrari du développeur. Depuis, sont apparus des concours en ligne allant du jeu de combat au championnat virtuel basé sur les faits réels (genre FIFA), pour culminer par des compétions internationales comme les World Esports Games (WEG) ou l’Electronic Sports World Cup avec un prix de plus de 400.000€ à la clé. Les spectateurs sont de plus en plus nombreux et l’argent coule à flot dans les E-games, et il est peut-être encore temps de profiter de cette mine d’or pour judicieusement placer votre prochain investissement.

Les plus grands noms de ce genre inédit sonnent déjà familier, même aux plus ignares d’entre nous : League of Legends dont le tournoi All-Stars a rempli le Zénith pendant 4 jours consécutifs avec, parmi ses nombreux concurrents, le PSG eSports ; Dota 2, dont les ventes du livre numérique Compendium offrant bonus et primes supplémentaires aux joueurs ont financé un premier prix d’1.4 million de dollars ; Call of Duty, le jeu de guerre et stratégie dans lequel dominent traditionnellement les Anglais.

Il y a de quoi allécher les traders. Alors, comment évaluer le marché du e-sport aujourd’hui ?

Après une montée en flèche ces deux dernières années, et avec un marché estimé à 24 millions de dollars, la France est la troisième à l’échelle mondiale après la Suède et la Russie (une surprise quand on considère généralement que l’usage les plus élevé de jeux vidéo, historiquement, se trouve en Asie de l’Est).

Et le marché ne concerne pas seulement les joueurs. En Amérique du Nord uniquement, environ 33 millions de personnes assistent régulièrement à des concours d’e-sports, dont 71 % ont moins de 34 ans, et les consommateurs de produits dérivés ont eux aussi avalé les parts de marché. Achats de jeux-vidéo et d’abonnements, spots publicitaires, services autours des compétitions : 57% des milléniaux en France consomment gaiement de l’e-sport.

Paypal a estimé, après une étude récente, que le marché des e-sports atteindra plus de 345 millions de dollars en 2018 et plusieurs larges organisations ont déjà misé sur les e-sports. La banque en ligne n’est pas la seule à réaliser la part que joue l’eSport sur les marchés mondiaux : on a vu des multinationales comme Vivendi entrer au capital d’Ubisoft, sans parler de l’investissement du PSG dans League of Legends.

Si vous vous demandez encore pourquoi un club de football connu à l’échelle nationale investirait dans un sport virtuel, laissez parler les chiffres. Si l’un n’empêche pas l’autre, il est tentant d’offrir un prix de 800.000 € en échange d’une présence internationale auprès d’une audience attentive et rapidement croissante, plutôt que de supporter une masse salariale de 110 millions d’euros par saison pour une renommée au rayonnement limité à l’Europe de l’ouest.



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