Témoignage : J’ai survécu à peu Prey
Enfin ! Le jeu que j'ai pu découvrir par deux fois ces derniers mois lors des premiers moments de l'expérience et un peu plus tard au bout de quelques heures de jeu, est enfin prêt ! Le dernier né d'Arkane et de Bethesda Softworks, Prey, je l'ai tourné et retourné dans tous les sens pour en connaître le maximum sur son histoire, essayer différentes façons de jouer quitte à reprendre ma sauvegarde quelques heures en arrière pour enfin en voir toutes les fins, et surtout faire le plus de quêtes annexes. Vous vous en doutez bien, c'est le signe que j'ai adoré cette aventure spatiale et je regrette qu'elle soit déjà finie, mais je vais essayer de vous en dire un peu plus sur mon expérience, sans vous spoiler bien sûr.
C'est parti pour un affrontement spatial autour de la lune contre des monstres extra-terrestres, des êtres humains et des robots aux comportements inquiétants ainsi que des IA qui ne vous veulent pas toujours du bien.
Le pitch
Prey est un jeu de tir à la première personne avec des éléments de RPG où vous incarnez Morgan Yu, explorant une station spatiale. Pour vous aider et éviter d'être tué tout en cherchant à vous échapper, vous avez une grande variété d'armes et de capacités extraterrestres. La station est un monde ouvert, avec une progression à la Metroidvania, basée sur des éléments obtenus à certains endroits du monde ou des capacités débloquant des lieux au fur et à mesure de votre aventure, offrant toujours plusieurs moyens potentiels de progresser dans le jeu.
Prey est un reboot de l'original sorti en 2006, développé par Human Head Studios. La suite, Prey 2, avait été envisagée en 2006 mais, après de nombreux bouleversements, avait finalement été annulée en 2014. Cette nouvelle version d'Arkane reprend le nom et le thème général (le joueur poursuivi par des étrangers), offrant donc le même univers, avec le même type d'histoire. Mais tout le reste est complètement revisité à la sauce Arkane.
L'histoire de Prey se déroule en 2032 dans une uchronie où JF Kennedy aurait survécu à l'attentat de Dallas et aurait continué le programme spatial. Les Russes auraient de leur côté découvert une race extraterrestre, les Typhons, lors de leurs aventures spatiales. Tous ces événements auront bien entendu changé le destin de l'humanité, la mettant aujourd'hui en danger. Ainsi, une station spatiale Thalos 1 a été construite, fruit de la collaboration des 2 pays. Des zones dans le jeu sont ainsi graphiquement marquées par leur année de construction mais aussi par le bloc qui en est à l'initiative. ce qui donne une atmosphère assez particulière.
Si vous désirez en savoir plus sur les premières heures de jeu, je vous invite à lire ma découverte, mais cela reste une simple introduction et je n'avais pas réellement pu tester le vrai gameplay du jeu. Cela a été un peu plus le cas dans la seconde session qui se déroule environ 2h30 après le début de l'aventure qui m'a donné l'opportunité de développer des capacités extraterrestres et de tester un casque assez particulier. Mais ce n'était rien face à l'étendue des possibilités offertes par le jeu.
En route pour l'aventure
Histoire d'un survivant (ou d'une survivante)
Je me réveille donc dans la peau de Morgan Yu (version fille), une scientifique recrutée par son frère Alex dans le but de faire des recherches pour la société TranStar sur la station Talos I sur les neuromodes et leurs effets sur les êtres humains.
Suite à la panoplie de tests qui sert de tutoriel (et que j'avais pu voir dans la première démo), un des superviseurs est attaqué par un mimic, étrange créature extraterrestre pouvant se transformer en n'importe quel objet comme un mug par exemple. Morgan s’évanouit et se retrouve à nouveau dans son appartement, le même jour au petit matin. Après avoir cassé quelques murs et vitres, il s'avère que cet endroit a été créé à l’intérieur d’un laboratoire sur la station spatiale. Pourquoi ? Je ne le sais pas encore mais je le découvrirai par la suite. Une mystérieuse voix du nom de January contacte notre personnage et lui explique que les Typhons se sont enfuis et ont pris le contrôle de la station tuant ou manipulant la majorité de l’équipage. Comme je ne me souviens de rien, souffrant d’une amnésie bien pratique mais très logiquement expliquée dans le scénario, mes objectifs principaux semblent clairs :
- rester vivante
- découvrir ce qui s'est passé
- essayer de mettre fin à cette menace extraterrestre
Par la suite, de nombreux autres mystères et embranchements du scénario qui prennent de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que je parcours de nouvelles zones de la station spatiale vont se présenter, libre à moi de suivre ses pistes. Certaines vont m'apporter des soutiens, des armes, un complice, d'autres sont là juste pour tester votre empathie, j'ai dû faire des choix, mais les vôtres ne seront sûrement pas les mêmes. La fin est attendue mais, selon vos différentes actions, vous aurez peut-être le choix de sauver ou non l'univers, choisissez en votre âme et conscience mais, surtout, restez jusqu'à la scène post-générique !
Level design archi-travaillé
Comme j'avais pu le voir dans mon second test, les armes et vos capacités extraterrestres (ou non) nous permettent de trouver des chemins alternatifs plus ou moins rapidement en fonction de nos choix. En cherchant les chemins cachés, en levant la tête, en prenant un peu de hauteur, en me cachant sous une table, je trouve parfois une suite de plate-formes ou un conduit caché par un meuble trop lourd pour l'instant... Mais peut-être plus tard ?
La possibilité de changer d'apparence en volant le pouvoir des mimics offre aussi de nombreuses possibilités pour se cacher ou entrer dans des zones remplies de neuromods et de munitions. Je peux ainsi déplacer les objets, toujours avec un pouvoir extraterrestre. Les armes comme l'arbalète et le glue gun sauront se montrer utiles à de multiples occasions. Une utilisation des fléchettes à mousse consiste par exemple à activer des touches sur les PC à distance ou encore à faire diversion en allumant des interrupteurs de porte...
L'imagination au pouvoir, votre seule limite est votre esprit fourbe et votre ingéniosité, Thalos 1 étant une énorme zone bac à sable qui n'attend que vous pour jouer.
Avec ces trois articles, vous être Prey (!) pour affronter les Mimics et autres fantômes, télépathes, poltergeists et cauchemars qui hantent la station. Cependant pour vous faciliter la vie dans ce monde où le danger est à portée de main à chaque instant, caché dans un mug ou une chaise, voici mon avis définitif sur Prey ainsi que de nombreux conseils pour survivre plus longtemps.
Mon avis sur cette heure de jeu
- on peut toujours mourir très bêtement
- attention aux décharges électriques
- attention à l'eau et à l'électricité
- attention aux bonbonnes de gaz
- attention aux fuites, le gaz, les flammes tuent très rapidement
- attentions aux chocs (dans l'espace particulièrement, n'allez pas trop vite)
- toujours aussi oppressant (oui j'ai encore et encore flippé)
- si des objets bougent tout seuls, fuyez,
- s'il y a de l'électricité qui vient du sol, fuyez
- si vous vous envolez brusquement, fuyez
- si un gars vous offre à manger, fuyez
- si un compteur apparaît en haut à gauche de l'écran, fuyez
- il y a des choix moraux... et ça c'est top
- parce que cela développe ou non le scénario global
- parce que vous aurez enfin des gens à qui parler, ou pas...
- parce qu'on ne dit pas non à un peu d'aide
- ils sont résumés en fin de jeu d'une manière originale
- une histoire déroutante, bien introduite et un univers qui fourmille d'infos pour qui a envie
- de s'attarder au musée
- d'écouter les gens
- de lire des notes
- de suivre les plans
- un gameplay de plus en plus plaisant avec des idées assez innovantes
- ah le canon glue...
- ah l'arbalète....
- ah la bombe de recyclage
- ah la transformation en objet
- une ambiance musicale au top, flippante au bon moment
- A la fois un FPS, un jeu de rôle et surtout un énorme survival horror proche de Alien Isolation
J'étais déjà complètement emballé par l'univers de Prey après mes premières heures de test dans leurs bureaux. La première heure m'avait laissé énormément sur ma faim, le test suivant qui se déroulait après 2h30 de jeu, m'avait ouvert le monde, avec de nouvelles compétences, des choix de gameplay, un aperçu des pouvoirs extraterrestres et, surtout, une ambiance complètement flippante. Après presque 50h de jeu, je m'incline et j'applaudis (oui en même temps).
Prey réussit effectivement sa fusion entre survival horror, FPS et jeu de rôle avec tous les ingrédients de la sauce Bethesda/Arkane et ses inspirations comme System Shock ou Deus Ex. Vous allez passer des heures à essayer de survivre dans l'espace, les aliens sont vraiment flippants et le thème musical qui les accompagne participe grandement à cette ambiance. Et, comme nous sommes en huit clos dans une station spatiale... D'ailleurs, même les moments dans l'espace sont parfaits, avec des vues magnifiques sur la lune, la terre et le soleil et un rendu d'immersion très fort.
L'univers et le background de Prey sont dans la lignée de ce que Bethesda et Arkane font de mieux. Les rebondissements de l'intrigue sont nombreux et le scénario riche de multiples rencontres et méandres que vous pourrez aborder à votre manière et avec des conséquences plus ou moins immédiates dans le déroulement de votre aventure. La variété du gameplay explose dès la première heure de jeu, les armes, toutes différentes, offrent chacune leur style de jeu et des possibilités intéressantes permettant au joueur de dénouer des situations de bien des manières différentes. Quand le gameplay est au service du scénario, c'est indéniablement un gage de réussite.
Une dernière chose : si vous arrivez à résoudre le mystère de la partie de jeu de rôle et découvrir comment lire les cartes, je suis preneur.
Le meilleur jeu de 2017 pour moi !