Bokida: Heartfelt Reunion – Une étonnante aventure en monde ouvert

Bokida : Heartfelt Reunion est un jeu d’aventure créé par un collectif français d’indépendants, Rice Cooker Republic, un groupe d’anciens étudiants de l’école I.CA.N. de Paris. Initialement projet d’école, le premier prototype de Bokida sort en 2013 et est présenté dans quelques salons. Après avoir reçu une mention honorable au concours IGF Student 2014 et de bonnes critiques, les créateurs décident de faire évoluer le projet vers un jeu complet et une sortie publique. Voilà qui est finalement fait, Bokida est disponible sur Steam !

Peu avant le lancement, j’ai eu l’opportunité de jouer à Bokida et de m’immerger dans ce monde étrange. L’interface est minimaliste, tout comme l’intégralité du jeu. Immédiatement, lorsque je crée ma partie, je tombe sous le charme de cette ambiance noir et blanche.

Puis une cinématique se lance. La musique est mystérieuse, envoûtante, allant parfaitement avec la voix japonaise (sous-titrée). Je suis une messagère, porteuse d’un message...

Le prologue m’initie aux commandes, en débutant par la caméra que je peux faire tourner à 360 ° en vue à la première personne. Le personnage avance et recule grâce aux touches du clavier américain WASD.

Rapidement, après avoir exploré une sombre forêt, je me trouve face à ce qui pourrait être la première énigme du titre. Je suis en effet au bord d’un immense puits sans fond dont le décor se répète à l’infini. J’ai beau me laisser tomber, je n’en trouve pas l’issue. Finalement, après un bon moment à ne pas savoir que faire, je me rends compte que je dois tout d’abord me laisser tomber, puis descendre des escaliers, me relaisser tomber, et je trouve alors des escaliers qui montent. J’apprends alors à utiliser les quatre outils de base en débutant par le premier, construire.

Mais il y en a en tout quatre :

1. Build - Construire. L’outil de construction crée un carré bleu à l’endroit où se trouve mon curseur. En maintenant le clic gauche appuyé depuis un bloc déjà construit, je tire rapidement des lignes dans les 4 directions (pas de diagonales). Il ne semble y avoir aucune limite sur la quantité de blocs pouvant être créés (j’en ai fait un paquet), juste une hauteur maximale qu’il n’est pas possible de dépasser.
2. Cut - Couper. Cet outil se présente sous la forme d’une ligne et se comporte comme un fil à couper le beurre. Je dirige le fil avec la molette de la souris et la cible se découpe alors suivant l’axe (si la surface est coupable). Cela est notamment très utile pour découper une porte (après avoir rempli une zone de blocs) ou encore pour créer des formes différentes depuis les cubes (en coupant les arêtes).
3. Push - Pousser. Je n’ai pour le moment utilisé cet outil qu’à une seule occasion, replaçant des morceaux d’un monolithe dans leurs emplacements. Un sous effet est appelé Shatter et permet de faire exploser des blocs en petits débris.
4. Clean - Nettoyer. L’outil de nettoyage offre un moyen rapide de supprimer des blocs (voire beaucoup de blocs, la zone de nettoyage augmentant proportionnellement avec le temps passé à charger l’outil avant de relâcher la souris), mais également tout débris qui pourrait traîner (comme des racines d’arbre).

Grâce à ça, je vais pouvoir résoudre tous les mystères qui se présentent à moi. Il y a globalement deux choses à faire dans l’immense monde ouvert que je parcours : retrouver des étincelles et activer les monolithes. Ils sont tous deux noirs, détonnant sur le paysage immaculé. Pour certains, la solution est évidente, consistant à mettre des blocs dans les trous ou encore à pousser les débris vers la tour.

Pour d’autres, il faut un peu plus de réflexion. Je citerai deux exemples, croisés assez tôt dans l’aventure, histoire de ne pas vous gâcher le plaisir. Le premier est une succession de quatre monolithes, le premier émettant un rayon noir. En posant des blocs aux bons endroits et en les tronquant pour créer des arêtes, le rayon est redistribué vers les autres monolithes pour tous les activer. Une autre énigme demande d’utiliser des arbres qu’il faut faire grandir (en les coupant habillement) pour qu’ils entrent en contact avec le monolithe. Le dernier étant cassé, il faut donc réussir à activer le bon bloc en faisant prendre à l’arbre un chemin alambiqué.

Comme vous pouvez le voir sur certaines captures d’écran, je suis haut, très haut. Car oui, en maintenant la touche Espace, le personnage bondit, puis il plane. Et il peut « voler » jusqu’à un bloc construit en hauteur, l’utilisant comme un point d’attache comme il serait possible de le faire avec un grappin. Du coup, en combinant habilement (ou pas) les deux, j’obtiens une parfaite vue d’ensemble.

Au fur et à mesure que j’active des obélisques et récupère des étincelles, des textes m’en disent plus sur l’histoire. Car il y a une jolie explication derrière ces défis, l’amour cosmique entre deux astres séparés que je tente par mes actions de réunir.

Bien qu’ayant passé déjà 9 heures en jeu, j’ai l’impression de n’avoir découvert qu’une infime partie de ce vaste univers aux énigmes variées, aux sublimes décors et à l’envoûtante musique. Mais même si je suis loin d’avoir donc terminé mon initiation, je tenais aussi vite que possible à vous livrer mon aperçu à l’occasion de la sortie aujourd’hui sur Steam. Pour les joueurs  en quête d’une nouvelle aventure pacifique en monde ouvert, Bokida : Heartfelt Reunion ne vous décevra pas !