For Honor – Epées, haches et katanas
Je ne sais pas vous mais moi, des fois, j’aimerais bien être une petite souris pour aller espionner les réunions de travail de certains studios de développement. Par exemple, celle que le studio Ubisoft a faite pour ce For Honor.
- « Eh, les gars, qui est-ce qui gagnerait un combat entre un chevalier du Moyen-âge, un Samouraï et un Viking ? »
- « Oh bah le Chevalier, à coup sûr ! »
- « Mais nan, le Samouraï, forcément c’est un maître dans l’art de la lame ! »
- « Vous dites n’importe quoi, un viking, c’est tout ce qu’il y a de plus bourrin, obligé il gagne ! »
- « Bon les gars, on va en faire un jeu vidéo, on verra bien ce que ça donne ! »
Oui bon, je suis peut-être allé un peu loin, mais sur le papier, c’est un peu l’impression que ça me donne.
Prise en main
Au début du jeu, on nous donne donc le choix entre le Chevalier, le Samouraï et le Viking. Un choix qui n’aura que peu d’incidence, il sera possible de jouer chacun d’entre eux selon votre bon vouloir.
Pas de personnalisation du personnage (pour le moment), mais la possibilité de créer son blason, qui nous représentera, dans les menus notamment.
Puis c’est l’heure de l’entraînement, avec un petit didacticiel (une petite dizaine de minutes à tout casser) afin d’expliquer les bases du jeu. Le système de garde notamment, que je trouve assez malin et inventif. Comme dans un jeu de combat, on presse un bouton pour se mettre en garde, mais trois positions sont à choisir (gauche, droite, haute).
Il faudra ainsi adapter sa garde en fonction de l’attaque de l’adversaire. Deux attaques : rapide et puissante. De la même manière que la garde, il est possible de lancer des attaques à gauche, à droite et haute. Quelques autres subtilités nous attendent : le brise-garde, permettant de rendre l’adversaire vulnérable, ou encore l’esquive. Un tutoriel rapide, c’est très bien comme ça ! Direction maintenant le cœur du jeu !
Les choses sérieuses
Une fois le tutoriel terminé, voici le menu principal. Le premier écran permet de lancer les parties du mode histoire (possibilité de coop) ou bien en multijoueur. Un second onglet mène à la personnalisation, où l’on peut... personnaliser (bah oui, logique !) ses héros. On y reviendra de manière un peu plus poussée plus loin, mais notez déjà qu’il est possible de débloquer d’autres types de héros, avec un gameplay différent.
L’histoire
Dans une sorte de réalité alternative, les Chevaliers, les Vikings et les Samouraïs se sont retrouvés dans un monde presque apocalyptique et ont combattu pendant 1000 ans pour leur survie. Aujourd’hui, c’est un peu le statu quo, même si les trois factions restent belliqueuses entre elles.
Du côté des chevaliers, une sorte de groupuscule émerge : la Légion d’obsidienne. On y suit d’un côté une Sentinelle qui se retrouve enrôlée dans cette Légion. Plusieurs chapitres permettent de faire évoluer l’histoire, et découvrir par la même occasion d’autres héros. Car finalement, c'est un peu ça le but inavoué de ce mode histoire : découvrir chaque héros (donc chaque type de combattant) avant de les recruter.
Deux autres modes permettent de vivre l’histoire du côté des Vikings et des Samouraïs.
Les fans d’exploration auront aussi de quoi se mettre sous la dent, avec des Éléments observables à découvrir (qui donnent certains détails sur l’univers du jeu).
Gameplay
La mécanique de jeu reste finalement assez simple, même si elle risque de demander un petit temps d’adaptation et surtout de l’expérience pour en maîtriser les subtilités. Comme le tutoriel nous l’a appris, la base du combat se fait sur les gardes. Garde haute, garde gauche et garde droite. À vous de choisir la bonne en fonction de là où va frapper votre ennemi. Bien entendu, un indicateur est présent au moment de la frappe pour vous montrer où il va frapper. Mais cela demande tout de même une bonne réactivité. D’autant plus que bloquer le coup est une chose. Mais la parade en est une autre. La parade permet de bloquer le coup, mais de rendre vulnérable l’ennemi à une contre-attaque. Il faudra ainsi utiliser la bonne garde, mais aussi appuyer sur le bouton d’attaque au bon moment.
Quatre héros sont disponibles pour chaque faction, avec leurs propres spécificités. On voit néanmoins se dégager quatre archétypes :
- Le Gardien : héros polyvalent, relativement simple à jouer.
- Le Tank : gros bourrin.
- L’assassin : subtil, rapide, mais assez faible.
- L’hybride : plutôt à longue portée (lance, faux)
Personnalisation
Au fur et à mesure de la progression, on peut récupérer des objets (pièces d’armure) à placer sur son personnage. Ou bien à démanteler pour récupérer des matériaux (différents selon la faction), permettant de créer de nouveaux objets ou bien d’en améliorer.
Des packs achetables permettent aussi de débloquer des objets d’un coup.
Multijoueur
Avant de pouvoir accéder au multijoueur, il faut faire ses preuves et affronter son commandant dans un duel. Une fois vos preuves faites, le mode multijoueur est accessible.
Le mode multi se caractérise par une lutte de territoires des trois factions : c’est la « Guerre des factions ». La carte du monde est ainsi divisée en territoires, que chaque faction se dispute. Des mises à jour sont faites toutes les 6 heures afin de faire évoluer la carte en fonction des avancées de chaque faction. Au bout de chaque manche (qui dure 2 semaines), des récompenses sont données aux joueurs, en fonction de la performance de leur faction.
Il y a trois modes à distinguer dans cette guerre :
- Duel et rixe : de simples duels à 1vs1 ou 2vs2.
- Match à mort : le but est d’éliminer tous les adversaires en 4vs4.
- Dominion : 2 équipes de 4 s’affrontent, avec contrôle d’objectifs, pour atteindre un certain nombre de points.
À noter qu’il est aussi possible de jouer contre l’IA.
Mon avis
Très sincèrement, je ne m’étais pas du tout renseigné au sujet de ce jeu. J’ai eu l’occasion de le tester, je me suis dit « pourquoi pas ? ». Finalement, je ne regrette pas. Clairement, ce n’est pas le jeu de l’année, mais For Honor procure un joli défouloir, avec malgré tout une histoire à suivre (même si le scénario reste très léger). J’ai vu certaines critiques à propos des combats « mous » durant la bêta (notamment mon pote de podcast Antarès), mais j’avoue ne pas être trop d’accord. Oui, les combats ne sont pas forcément très dynamiques, principalement contre l’IA, mais il faut les voir plus comme des affrontements stratégiques, où les gardes et les esquives ont toute leur importance. Donc cela se ressent forcément sur le dynamisme global. Bon, après, je reconnais que contre l’IA, il arrive des fois de se retrouver l’un en face de l’autre en garde et à se regarder en chiens de faïence, sans que l’un ni l’autre ne se décide à bouger pendant quelques secondes.
Le principal point fort de For Honor, c’est clairement son mode multijoueur. Les affrontements tripartites ajoutent une certaine dimension à ce mode et, même si l’on peut regretter une absence d’affrontements à grande échelle, cela reste assez agréable et plutôt bien fichu.
En bref, je ne l’attendais pas forcément et c’est une bonne surprise que de voir débarquer ce For Honor. Je ne peux que vous recommander de l’essayer si vous le pouvez, si vous aimez les combats de bourrin mâtinés d’un peu de stratégie. Vous pouvez le trouver à partir de 44,69€ sur Kinguin notamment !
Et vous, vous préférez quoi ? Chevalier, Viking ou Samouraï ?