Cossacks 3 – Aperçu d’une époque de guerres et de conflits

Cossack 3 est un jeu de stratégie en temps réel développé et édité par GSC Game World.

Ce n’est pas à proprement parler un nouveau jeu mais est, en réalité, un remake de Cossack premier du nom, sorti en 2001. Le jeu nous fait revivre des conflits européens du 17 et 18ème siècles grâce à six campagnes regroupant chacune plusieurs missions assez longues à réaliser, offrant ainsi un total de 25 missions d'histoire en solo.

Les missions, très scénarisées, nous font revivre des conflits européens à une période de notre histoire où la poudre commence à peine à faire parler d’elle et à être utilisée dans les conflits. Tout au long de chaque mission, des objectifs seront octroyés, mais également, en de rares occasions, la possibilité de faire des choix dans le scénario. Par contre, ces choix n’auront pas énormément d’impact.

La force principale du jeu vient du nombre d’unités différentes, mais également du nombre d’unités possibles durant les combats. En ce qui concerne les unités, on en distingue pas loin de 70 différentes, avec des différences liées aux nations jouables dans le jeu. Chacune possède ses propres forces et faiblesses et a un rôle qui lui est propre. Par exemple, contrairement à un grand nombre de jeux de stratégie, si vous souhaitez abattre un mur ou détruire une construction, les soldats à l’épée en seront tout bonnement incapables et il faudra utiliser pour cela des grenadiers ou des canons.

Les combats entre les armées sont très stratégiques. Un régiment composé uniquement de soldats à l’épée et de cavaliers combattant au corps à corps ne tiendront pas longtemps et se feront décimer face à un régiment de lanciers et de fusiliers. Le positionnement sur le terrain joue également un rôle important. Si vous placez un régiment de fusiliers et de canons en hauteur, ils feront des ravages contre une armée située en contrebas qui croisera le fer avec vos soldats au corps à corps. Il faudra toutefois faire attention, car vos canons décimeront aussi bien les unités ennemies que les autres. Des dégâts contre nos propres unités ! Cela devient extrêmement rare, il convient de le signaler !

Les combats mettent en scène des centaines d’unités, pouvant monter jusqu'à quelques milliers. Pour s’y retrouver facilement dans tout ce capharnaüm, il est possible de créer des régiments grâce à certaines unités spéciales. Les régiments permettent de regrouper des types d’unités et de les mettre en « ordre », notamment grâce à des formations de combats (en ligne, en carré...). Les formations sont également très importantes dans l’efficacité des unités. Un régiment de fusiliers sera davantage efficace s’il utilise une formation en ligne droite, mais sera très peu efficace en formation serrée (carré). Il en est de même pour une unité de cavalerie de piquiers, qui sera très utile en formation en ligne droite pour décimer les lignes ennemies tandis qu’une unité de soldats à pied à l’épée sera très efficace en rang serrés. En revanche, les soldats à pied seront très vulnérables aux attaques des canons qui risquent de décimer le régiment, d’où l’utilité de ne pas foncer dans le tas et de diversifier ses régiments, les types de troupes ainsi que les formations.

J’ai noté toutefois un petit point noir, l’Intelligence Artificielle, aussi bien celle de nos unités que de l’ennemi. On a beau faire au mieux, même donner l’ordre aux unités de ne pas bouger, s’ils croisent l’ennemi, les formations se disperseront dès qu’un régiment ennemi passera à proximité et se fera décimer comme des bleus. Le « bon » côté, c’est que l’ennemi fait de même. Il est, par exemple, facile d’envoyer un tout petit régiment faire « coucou » à l’armée ennemie qui foncera tête baissée pour les poursuivre, nous permettant de les amener dans un guet-apens. Cela casse malheureusement un peu la difficulté du jeu car, même en difficulté maximale, l’Intelligence Artificielle est du même acabit, la difficulté provenant essentiellement dans la taille des armées ennemies et la vitesse de développement qu’ils ont.

En dehors des guerres, il est possible de faire évoluer nos unités, les bâtiments et les connaissances de votre nation. Durant tout le long, il sera possible d’améliorer ces unités, aussi bien leurs dégâts que leurs défenses, ce qui peut faire très nettement pencher la balance durant un conflit opposant deux mêmes types d’unités.

Les bâtiments possèdent également des améliorations. Il est possible, par exemple, d’améliorer le rendement du moulin afin d’apporter une plus grande quantité de nourriture, ou bien de moderniser les mines pour y envoyer plus de paysans travailler à l’intérieur. Les recherches permettent également de débloquer de nouvelles améliorations, mais également de passer au siècle suivant, débloquant ainsi l’accès à de nouvelles unités, bâtiments et améliorations.

En dehors du scénario et de ses missions, il y a des parties personnalisées qui permettent d’affronter de 1 à 6 ennemis sur de très nombreux types et formes de terrains différents. Péninsules, îles, continents, etc. Du côté du type de terrains, on retrouve des terrains montagnards (basses et hautes montagnes) plaines, plateaux. Une multitude d’autres options de cartes sont disponibles et, pour couronner le tout, on a accès à un total de 12 nations différentes :

Mais le point principal de ce remake, c'est surtout l’amélioration graphique. De ce côté là, je trouve que c’est très réussi. Les détails (que cela soit sur les bâtiments, unités, explosions) sont très bien réalisés. Le style graphique ne plaira toutefois pas forcément à tout le monde.

L’évolution des bâtiments durant leurs constructions (ainsi que leurs destructions) est également bien réalisée.

Conclusion

Si vous êtes amateur de jeux de stratégie, Cossacks 3 est vraiment intéressant même si l’on peut reprocher un peu la faiblesse de l’Intelligence Artificielle. Les mécanismes du jeu sont toutefois très vieillots, le jeu « de base » étant sorti il y a 15 ans. Cela se sent, ce remake s’appuie principalement sur une refonte graphique et la forme, assez peu sur le fond finalement. Les missions principales via les scénarios sont très intéressantes, des missions assez longues à réaliser, allant de 1 à 2, voire 3 heures. Je n’ai pas tester le mode multijoueur mais, toutefois, il semble que ce dernier souffre de quelques problèmes de ce que j’ai pu lire sur les forums (déconnexion intempestives, bugs faisant mourir toutes les unités d’un coup...).
A noter que si vous avez épuisé le jeu de l’époque, il n’y aura aucune réelle nouveauté dans ce remake, si ce n’est un scénario supplémentaire et la possibilité de jouer sans avoir à bidouiller les fichiers du jeu. Mais cette nouvelle version vous rappellera sans aucun doute quelques bons souvenirs !