Les tribulations d’Aza : Divinity Original Sin – Episode 10
Il n'y a pas eu d'épisode la semaine dernière, j'en suis navré. (c'est l'été, il faut en profiter !) Pour compenser, cette semaine l'épisode sera beaucoup plus long !
Si vous avez manqué un épisode ou bien que vous cherchez les suivants, vous pouvez retrouver tous les épisodes des Tribulations d’Aza - Divinity : Original Sin dans la tribune Game-Guide.
Alors qu’ils viennent tout juste d’arriver à la Fin des Temps, Zixzax les interpelle, fou de joie à l’idée de revoir ses nouveaux amis, mais aussi parce qu’il a des choses importantes à leur communiquer.
« Ah ah ! Mes chercheurs de Pierres stellaires préférés *chuchote* -et les seuls surtout- sont de retour ! Durant votre absence, j’ai médité sur la nature de notre refuge dimensionnel comme un poète médite sur sa muse. Mais dans l’immédiat, et dans l’intérêt de sauver le temps, parlez-moi un peu plus de la femme avec laquelle vous avez discuté dans le Panthéon, lors de votre précédente visite. »
« Elle a semblé nous reconnaître et nous a donné le nom de “Gardiens”. Elle a dit qu’elle s’était jouée de nous et qu’en retour, nous l’avions abandonnée. Ensuite elle a prononcé des phrases incompréhensibles et est partie. »
« Jouée de vous... abandonnée... tout ça me rappelle vaguement quelque chose, au milieu de ce vaste puzzle. Mais... se pourrait-il qu’elle soit... ? Non, arrête de divaguer Zixzax ! Cela n’est pas possible. »
*Réfléchit quelques instants*
« Je vous remercie, mes amis. Je vais plancher davantage sur le sujet, promis ! En attendant, je crois qu’un nouveau portail s’est ouvert et comme moi, je parie que vous devez mourir d’envie de savoir ce qui se cache derrière ! Allons y jeter un coup d’œil ! »
Les quatre compagnons suivent Zixzax jusqu’au nouveau portail ouvert. Ce dernier est juste en face du Panthéon et, comme les autres portails, il représente deux mains jointes avec un vortex au centre. Zixzax décide de rester dans la pièce principal pendant que les quatre amis traversent le portail et atterrissent dans une nouvelle zone inconnue de la Fin des Temps.
Ce nouveau lieu a beau être inconnu de l’équipe, un sentiment de familiarité envahit Estelle et Rassilon. Chose d’autant plus étrange et qu’ils ont le sentiment d’être... chez eux. Ce qui n’a pourtant aucun sens à leurs yeux, étant donné qu’ils n’ont jamais mis les pieds dans ces lieux. Alors qu’ils avancent dans cet étrange lieu, une silhouette apparaît devant eux dansobscurité profonde, comme si toute lumière était absorbée par elle. Lorsque la brume se dissipe, un dragon à la forme humanoïde de couleur noire avec des reflets bleutés et à la peau ressemblant à de l’onyx en sort.
« Regardez ce que vous êtes devenus ! Les étoiles ne sont plus que des braises moribondes... Vous... Vous êtes à plaindre... »
À peine a-t-il terminé sa phrase qu'il fait demi-tour et s'en va. Alors que l'équipe tente de l'arrêter, il disparais dans un nuage de fumé semblable à celui qui l'a fait apparaître.
« Un bien mauvais présage que semble être cet être... »
« Et pas très sympathique qui plus est... »
Ils décident de reprendre l’exploration des lieux. Cette zone de la Fin des Temps ressemble à un hall avec, de chaque côté, une chambre. Ils partent explorer la chambre de gauche et alors que Rassilon s’apprête à ouvrir un coffre situé au pied du lit, il s’interrompt. Estelle le remarque et lui demande ce qui lui arrive.
« Ce coffre ne m’appartient pas et quelque part, j’ai le sentiment qu’il appartient à quelqu'un que je connais. »
Estelle regarde le coffre et semble comme perdue dans ses pensées puis s’exclame.
« Mais, c’est mon vieux coffre ! Mais... comment puis-je m’en souvenir ou le savoir ? C’est la première fois que je le vois... »
Le reste de l’équipe a continué de fouiller pendant ce temps et a trouvé deux journaux.
Journal de la première chambre
Mon confrère général,
Je comprends ta frustration, bien que le fléau qui me tourmente soit d’une tout autre nature.
Maudite soit cette renommée ! Qu’ils aillent au diable avec leurs attentes et leurs espoirs ! La vie d’un seigneur est pareille à celle d’une reine abeille. La noblesse, les ambassadeurs, les citoyens, le clergé... Ils tournent tout autour de moi sans jamais arrêter, innombrables, toujours à parler, bourdonner, demander et implorer, suspendus à la moindre de mes paroles... C’est de la démence !
Je ne peux jamais quitter ce dédale de salles, de chambres et de couloirs. C’est tout juste si j’aperçois encore la lumière du jour. Je rêve de collines et de champs, de la quiétude et de la solitude des étendues sauvages. Ne pourrais-je tout simplement pas m’en aller... Et laisser tout cela derrière moi ?
Journal de la seconde chambre
Mon amie et alliée,
La frustration bouillonne en moi comme si j’étais atteint de fièvre. Maudits soient ces politiciens ! Ils m’exaspèrent à n’en plus finir. Suis-je censé me satisfaire d’une guerre presque remportée ? D’une victoire certaine ? Tant qu’un seul de nos ennemis respire encore, je refuse de rengainer mon épée. Je pourchasserai, je traquerai et je tuerai. Je continuerai à exercer dans le domaine où j’excelle.
Tout le reste n’est que couardise. La diplomatie est l’arme des faibles. Ils sont tous aveugles. Ils ne voient rien. Ils n’étaient pas là, à la fin...
Après avoir lu les deux journaux, ils repartent explorer afin de voir quels mystères peuvent encore se cacher dans ces lieux. Ils tombent sur une sorte de grande cours et un petit jardin. En parcourant les jardins, ils tombent sur un parchemin posé sur un banc en pierre, Estelle le ramasse et commence à le lire.
Parchemin du jardin
Estimé général,
Je souhaiterais vous soumettre une inquiétude qui me touche personnellement, si je puis me permettre.
Vos prouesses au combat sont sans pair et votre soif de guerre inégalée. Personne n’en doute. Votre hardiesse nous a été très utile (le monde lui doit son salut !), mais à présent que l’ennemi a été vaincu, à l’exception de quelques légions dispersées, est-il vraiment nécessaire de continuer à commander vous-même nos armées ?
Je sais que votre présence inspire nos soldats, mais je crains qu’une flèche ou une lance ennemie ne rencontre votre auguste personne, comme il est déjà arrivé à un autre de nos généraux par le passé, pardonnez-moi de le mentionner.
Votre mort signifierait la ruine de nos nations. Aussi, je vous recommande la prudence. Maintenant que nous connaissons presque la paix et que votre victoire totale semble inéluctable, ne serait-il pas temps de mettre un terme à tous ces actes de bravoure ? Ce n’est plus comme général que nous avons besoin de vous, mais comme homme d’État !
Veuillez y réfléchir.
Signé,
Harald Sigurdson, duc d’Orcha.
Toutes ces lettres et correspondances sont très mystérieuses, mais ce n’est, hélas, pas ici que les quatre amis vont trouver des réponses. Ils continuent à explorer encore un peu, mais ne trouvent finalement rien de plus et décident de retourner à Cyséal pour continuer la traque des Ensourceleurs et Braccus Rex.
Une fois revenus en Rivellon, ils décident de se mettre immédiatement en route et d’aller vers l’église au Nord-Est, le lieu où est censé être enterré Braccus Rex et, d’après les rumeurs et les informations recueillies, le lieu d’où provient l’armée des morts-vivants et squelettes qui attaque Cyséal depuis plus de deux ans.
En explorant les lieux, ils finissent par trouver des ruines et alors qu’ils commencent à s’y aventurer, ils tombent sur une véritable mer de poison recouvrant ce qui devait être une grande place. En observant attentivement les lieux, Estelle remarque que du poison se déverse de manière régulière de la bouche des statue situées de par et d’autres de la place. Rassilon et Jahan, tous deux de grands maîtres dans les arts de la magie, savent parfaitement que ce genre de poison est hautement inflammable. Jahan commence alors à enchanter un sort de pluie pendant que Rassilon lance une boule de feu en plein milieu de la place, enflammant immédiatement toute la mer de poison et créant de nombreuses explosions. Alors que le sol est devenu un véritable tapis de flamme et les pierres étant en ébullition, Jahan finit d’enchanter son sort de pluie qui vient apaiser le tout. Les quatre amis peuvent ainsi passer tranquillement sans avoir à se soucier ni du poison ni du feu.
De l’autre côté de la place se trouvent une grande maison et une cour. En explorant la maison, Estelle remarque qu’il y a énormément de pièges disséminés un peu partout dans chaque pièce. Toutefois et chose étrange, il n’y a rien de valeur ni d’important dans la bâtisse si ce n’est un petit document faisant état d’expérience sur des mines enchantées avec des effets élémentaires et le fait qu’apparemment, les gardes de Cyséal soient à la recherche de ce mystérieux inconnu.
En explorant la cour, ils tombent sur deux grands sièges, semblables à des trônes avec le cadavre d’un homme et d’une femme assis sur chacun d’eux. Alors qu’ils s’approchent, le cadavre de l’homme se réveille.
« Qui ose profaner ces lieux ? J’entends battre des cœurs ! De la vie, ici ? Au beau milieu de l’endroit où siégeait naguère Braccus Rex ? C’est intolérable ! Seuls les battements de SON cœur trop longtemps assoupi ont le droit de ramener la vie en ces lieux ! Quelle présomption avez-vous eu de vous aventurer ainsi parmi ceux qui sont revenus de la mort, pour contempler avec un hideux dédain les os blanchis de ma dame ! Mon père bien-aimé m’avait promis qu’aucun mortel n’oserait nous défier et pourtant, vous voici... malgré les malédictions et les morts ! »
« Qui êtes-vous exactement ? »
« Je suis le puissant Diederik ! Jadis chevalier commandant de l’armée du roi ! Aujourd’hui je suis moi-même un roi. On m’appelle le Baron des os, suzerain des morts-vivants. Tous me prêtent allégeance, car je leur ai rendu la vie qui n’en est pas-une. Votre présence ici m’étonne, mais elle importe finalement bien peu. La cité des vivants chutera ! Ses murs s’écrouleront ! Ses maisons se feront tombes ! Quant à moi, le grand et puissant Diederik, loyal vassal de Braccus Rex, je régnerai sur le royaume des morts. »
« Vous parlez d’un adepte de la résurrection. De qui s’agit-il ? Pourquoi vous a-t-il ramené le tas d’os ? »
« J’ignore son nom. Je ne connais que ses intentions : il veut ramener à la vie Braccus. Il m’a rappelé d’entre les morts, mon maître bien-aimé, afin que les pouvoirs que je possède encore, ceux d’un gardien du roi, imbibent la terre. Mais je ne suis pas le seul à avoir été réveillé, tous les gardiens de Braccus sont prêts. Moi, le chevalier commandant de son armée, mais aussi la Goule qui gardait le phare et les Jumeaux unis par le feu. Nous l’avons volontiers accueilli, celui qui donne la vie à nos os, car ses intentions sont glorieuses ! Nous l’avons accueilli, car nous lui devons la vie. Quant à vous, je ne vous dois rien, si ce n’est d’interrompre les battements maudits de votre cœur. »
C’est alors que Diederick se lève et invoquer son armée afin de combattre les quatre compagnons qui ont eu l’infortune de venir ici. Soudain, sortent du sol de nombreux squelettes archers, mages et combattanst, mais aussi une drôle d’entité. Alors que le combat fait rage, la drôle d’entité se met à chanter et Madora remarque que cela a pour effet de renforcer les ennemis, elle décide alors de s’occuper de cette chose en premier lieu. Une fois mort, les autres ennemis commencent à paniquer, ce qui rend plus simple les combats et les ennemis ne tardent pas à succomber aux coups. En mourant, Diederick promet de revenir une nouvelle fois grâce à la puissance de Braccus Rex afin d’avoir sa vengeance.
Une fois le dernier ennemi à terre et n’ayant plus rien à faire sur place, la fine équipe repart en route vers l’église et le cimetière. Sur la route, ils remarquent une petite maison derrière et décident de faire un détour pour aller voir ce qu’il en retourne. À l’intérieur, ils trouvent un foutoir inimaginable. Ils découvrent, cachés sous une pile de livres, plusieurs documents qui interpellent le groupe, car ils ont vu en bas de page une mention à une certaine Oracle. Ils décident de récupérer les documents et les lire.
Journal de Thélyron
9 d’Aventuris
Mes recherches continuent de me mener sur des sentiers intéressants et depuis longtemps oubliés. Nuit après nuit, je me retrouve comme happé dans ces tomes ésotériques, convaincu, peut-être à tort, que l’un d’eux me révélera la clef que je cherche. Le secret éternel. Si une telle chose est possible, je la trouverai.
22 d’Aventuris
Un jour à marquer d’une pierre blanche.
Mes recherches m’ont amené à découvrir un volume contenant les contes arcaniques de ces maudits rois Ensourceleurs qui ont bien failli précipiter la perte de Rivellon. Ces mythes, autrefois très populaires auprès des paysans crédules, ont depuis longtemps été discrédités et oubliés. Je me suis pourtant juré de ne négliger aucune piste dans ma quête de savoir. Le livre semblait avoir subi le même sort que le barbare roi Braccus : fouetté, brûlé, suspendu aux quatre vents et enterré à la hâte. Le livre des Immaculés, s’intitule-t-il, et il prétend avec insistance qu’il est possible d’insuffler de l’essence vitale dans une Pierre Stellaire, un cristal mineur, et de s’en servir pour soigner les plus graves blessures, même celles d’un homme mourant.
Au premier abord, j’ai ri devant de telles superstitions. Et pourtant, au fil des heures qui s’écoulaient, l’idée a commencé à sembler de moins en moins saugrenue. Ces pierres, de simples fragments, la plupart du temps, figurent dans plus d’une mythologie. Dans l’une, il s’agit des larmes des Tout-Puissants, dans l’autre, des étoiles déchues du cosmos. Peu importe les croyances, elles semblent toujours provenir d’un autre monde. Fort heureusement, je n’ai eu aucun mal à me procurer une de ces pierres. Il m’a suffi d’arracher un éclat de la taille d’un doigt d’une vieille dague dont j’ai hérité, transmise depuis des générations dans ma famille. Je l’ai étudiée de près, mais aucune propriété particulière ne semble visible à l’œil nu.
Les instructions du livre étaient bien assez claires, et je les ai suivies à la lettre. Je n’ai pris aucun plaisir à trancher la gorge d’un des pauvres coqs de Bertia, mais quand la pierre stellaire dans ma main est passée du bleu terne au rouge vif, semblant palpiter et s’animer, tout remord relatif au sacrifie s’est envolé. Je suis parvenu à créer une Pierre de sang.
15 de Junar
Ne nous cachons pas derrière une fausse modestie, ma renommée a fait le tour du pays. Qui d’autre est capable de soigner les malades, les blessés, les mourants en quelques minutes ? Qui d’autre peut raviver la flamme vitale d’un réceptacle de chair défaillant ? Et qu’en est-il des réceptacles détruits ? Je ne me suis pas encore essayé à de telles manipulations, mais je brûle de découvrir la pleine puissance de la pierre. Si elle possède le pouvoir de guérir toute sorte de blessures, pourrait-elle également soigner l’affliction ultime ? Pourrait-elle ressusciter les morts ? Alors même que j’écris ces lignes, sa fumée et ses épices me hantent. Malia m’appelle. Elle veut rentrer chez elle.
20 de Junar
Une étrange hôte s’est jointe à moi. Elle prétendait connaître mes méthodes et qu’en tant que « messagère de la déesse », elle pouvait m’aider à atteindre de nouveaux sommets dans mon art... à condition que je me mette à son service. Bien entendu, j’ai d’abord pensé qu’elle nageait en plein délire. Moi, obéir à une fausse prophétesse ? Très peu probable ! Mais contre toute attente, cette femme, qui aime à se faire appeler « l’Oracle » semble capable de manipuler la Pierre de Sang avec une prouesse stupéfiante. La nuit de son arrivée ici, elle m’a emmené dans un cimetière oublié en dehors des murs de Cyséal. J’avais emporté une pelle et elle la Pierre de Sang. Avant les premières lueurs de l’aube, devant mes yeux ébahis, elle a ranimé un squelette en état de décomposition avancée, le transformant en automate ambulant. C’était une créature grotesque, tout aussi morte qu’elle l’avait été depuis un siècle et pourtant, elle se mouvait comme un être vivant. Après avoir assisté à cela, je ne puis m’empêcher de me demander si cette mystérieuse étrangère ne détiendrait pas la clef que je recherche. La vie après la mort... La vie au-delà de la mort... La simple idée fait bouillir mon esprit.
20 de Vernis
Elle m’a promis tout ce que je voulais, c’est à dire la seule et unique chose que j’ai toujours désirée. L’Oracle affirme qu’elle sait non seulement comment insuffler la vie à un cadavre, mais également une âme. Elle sait que je ferais n’importe quoi pour obtenir cette information, mais puisque je refuse de croire à son personnage de messagère de je ne sais quelle déesse, elle exige que je mérite son secret d’une autre manière. Voilà un mois tout entier que je me tue à la tâche pour l’Oracle et j’ai fait un progrès considérable dans l’accomplissement de sa requête. J’aurai bientôt rempli ma part du marché et l’heure viendra pour elle de tenir sa promesse.
27 de Vernis
Le chemin qui mène à Braccus Rex est terrifiant et dépravé, et regorge de démons, tous plus terribles que le précédent. Mais je les trouve un à un, je les ranime chacun leur tour et chaque seconde passée à contempler leur ignoble visage démoniaque me rapproche de lui. Je vais m’adresser au seigneur de Source. Je lui arracherai le secret que désire tant l’Oracle. Et quand je lui offrirai, elle m’accordera ce que moi, je désire.
5 de Vernis
Comment une année entière a-t-elle pu s’écouler ? Comment ai-je pu être si près de trouver Braccus Rex et en même temps si loin de lui ? Combien de temps encore Cyséal doit-elle souffrir sous les assauts du fléau mort-vivant que j’ai libéré ? La patience de l’Oracle a des limites. Elle a envoyé Éveline, sa cerbère, pour s’assurer que je tienne ma promesse. Sa présence, une épée de Damoclès suspendue au-dessus de ma tête, n’arrange en rien, mes progrès. Nul ne désire plus que moi la résurrection du seigneur de la Source.
Lettre adressée à Thélyron#1
Thélyron,
Je vous envoie une nouvelle apprentie. Elle est dix fois plus puissante que vous, mais il est important de préserver les apparences et je ne veux attirer l’attention de personne.
Ne vous égarez pas, docteur, ou vous risquez de vous retrouver dans une situation plutôt embarrassante. Braccus Rex reverra la lumière du jour. Vous me servirez, afin qu’il puisse servir celle qui nous est supérieure à tous.
Signée : L’oracle.
« Le sang transporte son pouvoir, le sang lui apportera victoire. »
Lettre non envoyée à l’Oracle
À l’attention de l’Oracle, messagère de la déesse ou peu importe le nom que vous préférez,
Il m’a fallu du temps, mais j’ai presque accompli ma mission. J’ai repéré Braccus Rex dans les catacombes sous les ruines de l’église au Nord-Est de Cyséal et je me prépare à le ranimer ! Quand je disposerai de l’information que vous recherchez, je vous écrirai sans délai.
À très bientôt.
Dr Thélyron Hashnitor
Lettre adressée à Thélyron#2
À l’attention du brave docteur Thélyron,
Vous avez nié mon statut divin, mais vous avez eu la sagesse de reconnaître mon pouvoir. J’attends de pied ferme les résultats de vos recherches, car la patience n’a jamais été mon point fort. Pour un érudit de votre calibre, je m’attendais à ce que la découverte de Braccus Rex ne prenne que quelques semaines et non plusieurs mois.
Je vous ai fait don de cette Pierre de Sang si puissante que vous n’auriez dû avoir aucun mal à le réveiller pour lui poser une simple question. J’espère ne pas en venir à regretter de vous avoir fait confiance, docteur.
Signée : L’oracle de la déesse.
« Thélyron ! C’est Thélyron qui a ressuscité les morts autour de Cyséal ? Ce sale traître prétendument un homme bon et un guérisseur travaille avec les immaculés, l’Oracle et cherche à ressusciter Braccus Rex ! »
« Et pire que tout, c’est le seul et unique responsable des invasions massives des morts-vivants dans la région et du siège que subit Cyséal depuis plus de deux ans ! »
« Au moins, nous avons la preuve que c’est bien à l’église que nous devons aller pour stopper toutes ces crapules »
Mais Rassilon et Estelle décident de retourner d’abord à Cyséal, espérant arrêter Thélyron et obtenir le plus d’information possible sur ce qui les attend à l’église. Malheureusement, une fois arrivés sur place, ils ne trouvent aucune trace de lui et n’ont aucune indication sur où il a bien pu se rendre. Ils repartent donc en direction de l’église et espèrent arriver à temps avant que la résurrection de Braccus Rex ne soit accomplie. Ils arrivent enfin dans le cimetière bordant l’église et étrangement, les tombes semblent intactes, ce qui se fait demander au groupe d’où viennent exactement tous les morts-vivants et surtout, pourquoi ne pas avoir utilisé les corps du cimetière, qui peuvent apporter une quantité de soldats non négligeable. En explorant le cimetière, ils tombent sur une tombe qui fait immédiatement sourire Madora, les trois autres compagnons viennent lire l’épitaphe et comprennent pourquoi cette dernière prête à sourire.
Epitaphe
« Ci-gît Roko. Il n’entrera plus dans aucun autre trou. »
Après ce petit moment de rigolade, ils retrouvent leur sérieux et repartent traverser le cimetière pour atteindre l’église. En route, ils tombent sur quelques morts-vivants, mais rien de bien compliqué pour les quatre amis. Après une dizaine de minutes de trajet, ils arrivent enfin devant la porte de l’église, mais alors qu’ils s’en approchent, les deux statues situées de par et d’autre de la porte s’animent.
« Attendez un moment, étranger ! Le sol de cette chambre sacrée ne peut être foulé que par ceux qui ont juré fidélité à la déesse, et même nos yeux de pierre peuvent constater que vous n’en faites pas partie ! »
« Et qui sont ces fidèles de la déesse dont vous parlez ? »
« Ha ! “Qui sont les fidèles de la déesse ?”, telle est sa question ! Ceux qui connaissent le vrai pouvoir du sang, inculte ! Ils maîtrisent un savoir ancestral. Le sang n’est autre que la vie ! Le sang triomphe de la mort ! Vous êtes incapable d’appréhender une telle vérité ! »
« Tout ce qu’on veut la rocaille, c’est rentrer dans l’église. »
« Ah ah ! J’aime votre humour. Malheureusement nous ne pourrons vous accorder cette faveur tant que vous n’aurez pas prouvé que vous connaissez les immaculés. Répondez donc à cette question : “Comment la nomme-t-on parmi les fidèles ?” »
« Nous ne sommes que de jeunes recrues parmi les immaculés et, si on connait son titre, on n’ose encore le prononcer par déférence. Ainsi s’exprime notre dévotion envers la cause. »
« Comment rester aussi stoïque que la pierre dont nous sommes faits devant une telle piété ? Vous pouvez entrer dans l’église. Les immaculés sont chanceux de vous compter dans leurs rangs. »
Les deux statues se figent à nouveau, la porte de l’église s’ouvre et l’équipe pénètre dans les lieux. L’endroit semble étrangement calme et silencieux, c’est alors qu’une silhouette connue apparaît devant eux par magie.
« Ah ! Traque-Source, venez-vous jusqu’à nous pour verser votre sang au nom de notre cause ? Si tel pouvait être le cas, tout deviendrait tellement plus simple. Toutefois, je ne peux pas vous blâmer de chercher l’affrontement avec moi. Pourquoi me croiriez-vous sur parole quand je vous explique que vos efforts sont nuls et non avenus ? Mais maintenant que Braccus Rex est sur le point d’être de retour parmi nous, vous ne pouvez pas faire grand-chose pour me mettre des bâtons dans les roues. »
« Si on ne peut plus rien faire pour vous arrêter et que c’est la fin pour nous, pourquoi ne pas nous expliquer ce que vous essayez de faire ? »
« Bien tenté petit canaillou. Mais lors de notre première rencontre sur les plages de Cyséal, j’ai eu le malheur de vous sous-estimer. Une erreur qui m’a coûté cher. Quoi qu’il en soit, ce que vous avez le droit de savoir se résume à peu de chose : la fin est proche. La fin du chagrin et de la souffrance. Ceux qui s’opposent à moi s’opposent à l’idée de paix en elle-même. »
« Et cette paix, comment comptez-vous l’obtenir ? »
« Et moi qui croyais que vous l’aviez vu en personne. Dites-moi, que fait le diablotin historien, s’il ne vous demande pas de repousser le Vide ? »
« Vous êtes au courant pour le Maelström du Vide ? Est-ce vous qui cherchez à l’attirer en le rapprochant de notre réalité ? »
« C’est bien ce que je pensais, vous en savez plus que vous n’en avez l’air. Vous savez aussi bien que moi que le Vide est proche. En fait, si je veux être précise, il est déjà là. Mais n’ayez pas peur du Vide. Nous sommes destinés à le réintégrer. »
« Vos machinations représentent une menace pour toute forme de vie, et pour la réalité elle-même. Ce que vous comptez faire est horrible et fait de vous un monstre ! »
« J’ai choisi une voie dangereuse et bien sombre en apparence, mais je jure que ceux qui ont été sacrifiés à ma cause n’ont pas souffert en vain. Tout ce que je souhaite, c’est voir Rivellon connaître la douceur du plus profond des silences. »
« Si votre but est de voir le Vide engloutir Rivellon, en quoi avez-vous besoin d’un seigneur de la Source comme Braccus ? »
« Braccus Rex était notre patriarche. Le premier des immaculés. Sa résurrection offre à Rivellon la solution ultime à tous ses problèmes : le retour au néant. Vous n’aimeriez pas le rencontrer ? Cet Ensourceleur que votre ordre s’est juré d’anéantir ? Je suis certaine qu’il ne demande pas mieux que de faire votre connaissance. Suivez-moi et vous saurez tout. »
L’autel situé derrière l’Oracle se déplace et laisse apparaître un escalier. L’Oracle l’emprunte et le petit groupe, malgré leur vigilance et sentant le piège, savent que c’est le seul moyen d’atteindre Braccus Rex et décident de la suivre. Ils arrivent dans les catacombes, mais en arrivant en bas des escaliers, il n’y a plus aucune trace de l’Oracle. L’équipe dégaine ses armes, avance prudemment et tombe sur un homme gisant au sol. En s’approchant, ils constatent qu’il s’agit de Thélyron.
« Traque-Source ! Par la force des Sept, vous voilà... Il reste donc peut-être encore un espoir. Dans vos notes, pour peu que j’y figure, je suis un simple guérisseur... mais en réalité... Par les dieux... Je suis devenu un véritable pourvoyeur de mort. »
« On sait tout de vous et de votre obsession pour la Pierre de Sang, saleté d’escroc. »
« Je n’espère aucun pardon, mais vous... vous êtes les seules personnes en mesure de sauver Cyséal et Rivellon de l’abomination qui a vu le jour par ma faute. Le Roi Braccus, celui dont on fait mention dans les contes d’antan. Il est vivant... le seigneur de Source dément, le seigneur du chaos, je l’ai... réveillé. »
« Nous n’avons pas le temps pour parler dans ce cas. Nous devons nous dépêcher de le stopper sinon tout Rivellon sombrera à nouveau dans le feu et le sang. »
Le groupe de compagnons part en courant en direction de la pièce suivante et tombe nez à nez sur... Braccus Rex en personne. Ce dernier, immense et imposant, semble plus horrible et puissant que n’importe quelle histoire a pu le décrire. Alors qu’il reste immobile au centre de la pièce, ils ressentent l’immense pouvoir émanant de sa personne et ils comprennent que le combat, si combat il y a, sera un affrontement mortel où la moindre erreur risquerait d’envoyer l’un des membres de l’équipe, si ce n’est toute l’équipe, rejoindre l’armée de morts-vivants assiégeant Cyséal...
« Et voici qu’un hôte de marque vient assister au spectacle ! Certainement pour voir le seigneur de Source prendre son essor... pour la seconde fois ! À moins que cette personne ne soit que la première d’une longue lignée à venir tenter de mettre fin à mon règne... là aussi, pour la seconde fois ! »
*Braccus se met à rire bruyamment*
« Oh, par les yeux d’émeraude de la déesse, serait-ce possible ? Mon cœur sent encore, diffuse, la douleur du coup de poignard qui l’a transpercé, avant d’enfermer mon âme dans les geôles de la mort. Mais ils ont réussi ! Ha ! Ils ont réussi, comme je m’y attendais ! Le sang, cette sauve épaisse et rubiconde venue de la Source, couplée au pouvoir des pierres venues des étoiles, a chassé les ombres éternelles ! À quand remonte mon premier repos dans la mort ? Une heure ? Le temps nécessaire aux océans pour tailler les falaises ? Cela n’a aucune importance. Je vis et je réclame à nouveau mon trône ! »
« C’est donc bel et bien vous le mythique Braccus Rex ? »
« Oh oh, vous devez être le petit intello de la bande ? Ahah, blague à part, j’ai disparu il y a si longtemps que pour certains, je n’étais ni plus ni moins qu’une légende, mais aujourd’hui, cette légende est redevenue une réalité ! Quand les misérables mortels de votre espèce comprendront-ils que la mort ne peut rien contre ceux qui ne font qu’un avec la Source ? J’ai embrassé la Source corps et âme. Je l’ai laissée m’envahir et devenir une part de mon être ! C’est ainsi que le seigneur de guerre est devenu un Ensourceleur, avant que ce dernier ne soit couronné roi. Les imbéciles n’ont pas tardé à me traiter de tyran, car les dieux avaient su les persuader que j’en étais un, effrayés qu’ils fussent de me voir ainsi gagner en puissance. Des armées se montèrent, des légions ! Nombre de leurs soldats périrent de ma main, mais malheureusement pas assez, et la mort finit par m’emporter... trop tôt... mais pas à tout jamais... »
« Dites-moi, le nom de Cassandra signifie-t-il quelque chose pour vous ? »
« Rien du tout. Il y a bien une femme qui portait ce nom, autrefois, jusqu’au jour où j’ai corrompu sa chair pour faire d’elle une liche. Oh, ma sœur adorée... Cassandra et son homme-chat... Elle et lui n’étaient que mes marionnettes. Des jouets à casser si l’envie me prenait. Les voir saigner a été un régal pour les yeux ! »
« On m’a dit que le motif de votre résurrection concernait l’un de vos secrets : briser une forge des âmes. Qu’est-ce ? »
« Le motif de ma résurrection, espèce de simple d’esprit, c’est que ma destinée était de subsister ! Si je n’avais pas été ramené à la vie par des imbéciles vaniteux, quelqu’un d’autre, un être plus sage qu’eux, peut-être, aurait fini par s’atteler à la tâche et peu importe le temps que ça aurait pris. La seule chose qui compte, c’est de subsister... éternellement ! Léandra cherche à percer mon secret, car son âme est liée à une autre, oui. Bien qu’elles fussent jadis inséparables, elles sont à présent dissociées, dans leurs raisons d’être et leurs desseins. Mais mes secrets n’appartiennent qu’à moi. Peut-être que lorsqu’elle se présentera devant moi, tremblante, pour se soumettre à son seigneur, je briserai son lien avant de la briser, elle ! »
« Je pense qu’on en a assez entendu ! Les Traque-Source vous ont déjà vaincu par le passé et aujourd’hui, nous vous vaincrons à nouveau ! »
À peine Madora a fini de prononcer ces mots que Braccus se met immédiatement à incanter à une vitesse telle que personne n’a pu bouger ou l’en empêcher. C’est avec horreur que l’équipe comprend, trop tard, ce qu’il vient de faire. En effet, en une fraction de seconde, il a réussi à ressusciter et invoquer ses trois généraux, que l’équipe a déjà affronté et vaincu, mais ils ressentent une différence, cette fois, les trois généraux semblent avoir retrouvé la totalité de leur puissance d’antan, les rendant extrêmement dangereux. Mais cela n’était pas fini, dans l’intervalle, Braccus a réussi à incanter un sort de pluie de météore. L’équipe tente d’esquiver cette dernière, mais malheureusement, Estelle et Jahan sont pris dans les flammes et les roches et sont à terre, au seuil de la mort. Rassilon réagit immédiatement et utilise un parchemin relevant ainsi Estelle pendant que Madora applique les premiers soins à Jahan.
Mais les ennemis ne sont pas restés sans agir et sautent sur le groupe pendant que Braccus reste en retrait. Rassilon a compris que, malgré leur hausse de puissance, les ennemis possèdent toujours les mêmes faiblesses. Il décide donc de lancer sa plus puissante attaque de pyromancie sur la goule baignant dans le poison, ce qui a eu pour effet dans un premier temps de la brûler en surface, jusqu’à ce que le feu se rependant à l’intérieur et la fasse littéralement exploser, blessant par la même occasion Braccus et le Diederik.
Pendant ce temps, Madora en profite pour foncer sur une sorte d’élémentaire de feu géant et lui assener un immense coup d’épée, lui sectionnant le bras. Estelle se relève péniblement et décoche un carreau d’arbalète imprégné de magie dans la tête de Diederik, le gelant sur place. Jahan quant à lui décide de déclencher la pluie afin d’éteindre les flammes causées par Braccus, mais également pour affaiblir l’élémentaire de feu géant. Braccus se contente pour l’instant de rester en retrait, sa récente résurrection et l’utilisation si importante de magie aussi tôt a dû le vider de sa magie assez rapidement et ne doit pas avoir encore atteint son plein potentiel. Les quatre compagnons ont remarqué cela et en profitent pour tuer rapidement ses généraux. Rassilon décide d’invoquer Nik, le mort-vivant anciennement décapité, afin de les soutenir et occuper Braccus. Estelle continue d’assener des coups à l’élémentaire de feu avec l’aide de Jahan, qui utilise sa connaissance en hydromancie et ils finissent enfin par l’achever. Rassilon et Estelle continuent de s’attaquer à Diederik qui est actuellement gelé par magie, laissant loisir aux deux amis de le tuer rapidement. Braccus se retrouve ainsi seul et tout le monde lui saute dessus et l’attaque sans discontinuer afin de ne pas lui laisser le temps de riposter. Rassilon et Jahan utilisent l’hydromancie et l’aéromancie afin de lancer des sorts de glace et de foudre pour que Braccus reste paralysé et dans l’incapacité de répliquer ou de parer. Estelle l’attaque à distance afin de l’affaiblir physiquement en tirant dans ses points vitaux pendant que Madora utilise toute sa puissance brute pour lui faire le plus de dégâts possible. Après plusieurs heures de combat et de très nombreuses blessures de part et autres, Braccus Rex finit par mourir sous les coups des quatre amis.
Alors que Braccus Rex s’écroule au sol, une Pierre de Sang jaillit de son corps, frappant d’un éclair tous les compagnons. Lorsque l’éclair les frappe, ils ressentent une vague d’énergie et ils constatent qu’en un instant, toutes les blessures ont disparu et ils ont un regain d’énergie. Le fait d’avoir trouvé une Pierre de Sang signifie également que c’est une Pierre Stellaire et donc, qu’un nouveau portail a dû apparaître à la Fin des Temps... Ils décident de fouiller les lieux et ensuite de s’y rendre afin de voir ce que cette pierre a débloqué...