Les tribulations d’Aza : Divinity Original Sin – Episode 8
Nouvelle semaine, nouvel épisode ! Le dernier n’était pas très long et l’aventure n’a pas beaucoup avancé, mais ce sera le cas dans cet épisode ! Les Traque-Sources ont beau avoir une mission principale, de nombreux mystères entourent Cyséal et la curiosité du petit groupe est trop grande pour se concentrer uniquement sur leurs missions et ignorer tout le reste !
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Jour 3
19 h 15
Alors que nous sortons de la grotte, Arhu fait son apparition et vient nous parler. Il nous en apprend plus sur Braccus Rex, son histoire, ses capacités et ses pouvoirs, mais aussi, l’endroit où il est censé reposer. Il semble avoir très peur de Braccus Rex, ce qui nous donne une information sur la puissance de cet Ensourceleur.
20 h
Nous sommes rentrés à Cyséal et avons expliqué la situation à Auréus, le commandant de la Garde de Cyséal. Comme à son accoutumée, il nous a reçus avec dédain et il ne semble pas nous croire. Il accepte toutefois le fait qu’Esméralda est innocente dans l’enquête pour le meurtre du conseiller Jake. C’est toujours ça de gagné.
En chemin pour se rendre à l’auberge, Esméralda les interpelle et les rejoint en courant. Alors qu’elle reprend son souffle, elle explique aux quatre compagnons qu’il y a une fête au village ce soir et qu’elle aimerait qu’ils l’accompagnent, en guise de remerciement pour l’avoir innocentée dans l’horrible affaire du meurtre de son mari et également pour ne pas avoir ébruité le fait que son défunt mari était un Ensourceleur. Le conseiller Jake était un homme très apprécié et respecté à Cyséal et si les habitants de Cyséal avaient appris qu’il s’était mis à la Sourcellerie, il n’aurait fait que dépérir un peu plus le peu d’espoir des Cyséalésois.
Ils décident d’accepter l’invitation d’Esméralda et l’accompagnent donc à la petite fête du village. Trois estrades avec différentes activités et démonstrations ont lieu.
Alors qu’ils approchent de l’estrade centrale, un Animateur interpelle le groupe et leur demande s’ils veulent bien monter sur scène pour participer aux activités et notamment, celle d’improviser des histoires et des blagues sur scène. Rassilon décide de se prêter au jeu et alors qu’il monte sur scène, il voit la foule s’agglutiner autour de l’estrade pour voir en action l’humour des Traque-Sources.
*Se racle la gorge* « Tous les dix ans, les elfes de l’ordre des Prêtres des bois ont le droit de rompre leur vœu de silence, le temps de prononcer deux mots, et pas un de plus. »
*La foule semble interpelée par le début de l’histoire*
« Dix ans passent et un prêtre obtient le droit de parler pour la première fois. Il réfléchit une seconde avant de déclarer : “Nourriture infecte”. »
*Pressée d’entendre la suite, la foule ne quitte pas des yeux Rassilon. Une vieille dame se met à glousser, certainement qu’elle doit connaître l’histoire.*
« Dix ans plus tard, il déclare : “Lit inconfortable”. Dix autres années passent encore et le grand jour arrive. Il adresse au grand Prêtre un regard noir avant de déclarer : “Je démissionne.” Le Grand Prêtre elfe, qui a le droit de communiquer comme bon lui semble, répond alors : “Ça ne me surprend pas, depuis que vous êtes ici, vous passez votre temps à vous plaindre.” Fin. »
La foule éclate de rire et applaudit la blague de Rassilon, qui descend de l’estrade afin de laisser la place à Estelle.
*Estelle monte sur l’estrade et commence son histoire drôle.* « Au cours d’un enterrement chez les nains, les porteurs du cercueil percutent accidentellement un mur, et un faible gémissement émanant du cercueil se fait entendre. Ils ouvrent le cercueil et s’aperçoivent que la naine s’y trouvant est toujours vivante. Son mari alors en deuil, rayonne à présent de joie. »
*La foule est dans un premier temps perplexe, mais continue d’écouter l’histoire.*
« La naine vit dix ans de plus et finit par rendre l’âme. Un nouvel enterrement est organisé. Au terme de l’éloge funèbre, les porteurs se saisissent du cercueil et tandis qu’ils se mettent en marche, ils entendent le mari leur dire : “Attention au mur ce coup-ci !”. Fin ».
La foule éclate de nouveau rire et une personne hurle même que cela fait des années qu’elle n’avait pas assisté à un spectacle aussi marrant. Pour une dernière histoire, Rassilon monte à nouveau sur l’estrade.
« Un elfe et un orc arrivent en même temps dans la Chambre des échos. L’orc explique qu’il est mort de froid, l’elfe lui répond qu’il a succombé à une crise cardiaque. “Comment est-ce arrivé ?” demande l’Orc.
L’elfe lui réponse : “Eh bien, en rentrant à la maison, j’ai cru entendre ma femme avec quelqu’un d’autre, mais en fouillant les lieux du sol au plafond, je n’ai trouvé personne. J’étais tellement rongé par le remords d’avoir accusé ma femme de tromperie que j’ai eu un infarctus.”
Et l’orc lui répond “Mince, si vous aviez pensé à regarder dans le congélateur, nous serions tous les deux encore en vie !” Fin. »
Alors que la fête se termine, Rassilon, Estelle, Madora et Jahan décident de rentrer à l’auberge pour se reposer avant de repartir à l’aventure.
Le lendemain, ils décident d’aller voir les maisons en ruine qui se trouvent aux abords de Cyséal qu’ils ont croisé en revenant du repaire d’Éveline. Alors qu’ils s’apprêtent à sortir, ils croisent le garde qui les avertit de faire attention, car la zone semble grouiller de monstre. Le temps n’est pas au rendez-vous et il pleut à verse, ce qui n’est pas du goût de tous les membres de l’équipe.
« Je préfère noyer mon chagrin dans l’alcool plutôt que sous cette pluie diluvienne... »
Ils commencent à explorer les ruines et voient une maison avec deux chiens devant et qui semble normale. Alors qu’ils approchent, ils se rendent compte que les chiens ont les yeux qui luisent d’une étrange couleur vert, mais ils ne semblent pas agressifs pour autant. Ils pénètrent dans la maison et y trouvent le corps d’un homme mort, allongé sur son lit avec au sol, un petit journal. Rassilon le ramasse et commence à le feuilleter.
Journal de l'homme aux chiens
Mes chiens ont essayé de m’avertir des horreurs qui approchaient. J’ai entendu leurs aboiements sauvages, leurs grognements d’intimidation. Toxa et Sheba, les terreurs des cambrioleurs, avaient peur. Mais il y a eu une série de glapissements à glacer le sang, puis plus rien. Alors que la nuit tombe, je suis tout seul, et je n’ose pas sortir.
J’ai jeté un coup d’œil par un trou dans le rideau, j’ai aperçu les silhouettes de Toxa et Sheba rôder dans la cour ! Mes chiens adorés, mes amis, ils sont vivants ! Mais je n’ose ouvrir la porte, pas encore. Je vais attendre que le soleil brille avant d’affronter ce cauchemar éveillé.
Le jour s’est levé et j’ai eu le courage de sortir. Les zombies semblent avoir disparu pour l’instant. Toxa et Sheba ont réagi à ma présence en agitant la queue et en abaissant les oreilles. Mes bons vieux amis vont bien ! Mais quand ils se sont approchés, j’ai remarqué l’ignoble lueur verte dans leurs yeux. Ils sont différents. Quelque chose grandit en eux. Ces damnés zombies ont volé leurs âmes. Ils les ont infectés, les ont soumis à ce pouvoir surnaturel qui contrôle les morts-vivants. Je suis terrifié à l’idée de ce qu’ils vont devenir, mais je n’ai pas le cœur de tuer mes deux fidèles amis.
Au moins, je me console en me disant que les zombies ne s’en prendront plus à eux...
Rassilon referme le journal alors qu’il vient de finir de le lire à voix haute.
« Donc dans son journal, ce type explique qu’il n’a pas pu se résoudre à tuer ses chiens quand il a pris conscience qu’ils étaient malades... »
« Qui supporterait l’idée d’avoir à tuer ses amis les plus fidèles ? »
« Il faut être d’un sentimentalisme profond et total pour préférer laisser des animaux infectés propager le mal qui les ronge ! »
« Tout homme n’a pas forcément la force de tuer, et encore moins lorsqu’il y a des sentiments envers les cibles. »
Ils décident de repartir et de laisser la vie aux deux chiens, pour l’instant. Alors qu’ils explorent d’autres maisons, ils entendent un bruit venant de l’une d’elles. Ils dégainent leurs armes et s’apprêtent à affronter un monstre, mais c’est finalement un homme qui surgit de la maison.
« Bonté divine ! Ça marche, mais c’n’est pas mort ! Je n’étais pas complètement certain de revoir un jour quelqu’un qui corresponde à cette description ! »
« Je m’appelle Wulfram et c’est un plaisir de faire votre connaissance. Soit dit en passant, il est bon que vous n’apparteniez pas à la Légion. Dix de ses membres m’accompagnaient pour une sorte de mission d’enquête dans un tumulus, mais il s’est avéré qu’ils ne faisaient pas du tout le poids contre les morts-vivants. Non que mes chances soient plus grandes à présent ceci dit, surtout avec cette saleté de clébard mort-vivant qui rôde aux alentours de cette ruine. J’irais même jusqu’à dire qu’une escorte armée me fait cruellement défaut pour rejoindre la ville, en fait. »
« Mais qu’est-ce qui vous a pris de venir étudier un tumulus ici, en pleine invasion ? »
« Je suis archéologue et je m’y connais bien en morts-vivants. Intéressé par mon expertise, le lieutenant Sélénia, un des officiers de la Légion en poste à Cyséal, voulait que j’inspecte les vieux tumulus situés juste à l’extérieur de la ville, dans l’espoir que j’y découvre l’origine de l’infestation de zombies, en pure perte. Ces zombies sont la marque d’une ignoble nécromancie à l’œuvre. Parmi les morts ramenés à la vie, certains étaient des mages et ceux-là savent toujours lancer des sorts. Ils tuent leurs proies et les relèvent sous forme d’esclaves immortels chargés des maladies liées à la décomposition. D’ailleurs, ceux qu’on trouve autour de Cyséal sont un cas particulier. Il s’agit des corps ressuscités des soldes de Braccus Rex, le dernier et plus infâme de la lignée de rois Ensourceleurs. Lui-même est censé avoir été enterré quelque part dans les environs, mais personne ne connait l’emplacement de sa tombe. J’ai cherché longtemps et creusé profond, mais jusqu’ici je n’ai rien trouvé de plus spectaculaire que des armes rouillées et des éclats de poterie. Quoi qu’il en soit, les soldats de Braccus arpentent à nouveau ces terres et ils se battent toujours comme des vétérans. J’ai dit à ces idiots de légionnaires de prendre des masses plutôt que des épées. Vous savez, des armes qui broient les os des squelettes, pas des lames qui ne peuvent que ricocher dessus. Bon sang, même une branche robuste ferait mieux l’affaire. Mais ils n’ont rien voulu écouter et maintenant, ils sont morts... Oh, et ne vous étonnez pas que les morts emploient contre vous une quantité étonnamment élevée de magie. Ces soldats servaient un roi Ensourceleur, après tout. La magie noire est partout ! »
« Tout ce blabla est bien intéressant, mais à propos de l’escorte armée que vous voulez... Vous pouvez enfin nous dire ce que vous attendez exactement ? »
« C’est simple, je n’arriverai jamais à retourner seul à Cyséal ! Mais vous avez réussi à venir jusqu’ici, vous pouvez me ramener, non ? »
« Une minute ! Pourquoi risquer nos peaux pour quelqu’un comme vous ? »
« Ce serait lâche de l’abandonner à son sort ! Allez, le rôle du paladin vous sied mieux que celui de méchant, Jahan. »
Ils décident donc d’escorter Wulfram jusqu’aux portes de Cyséal. Sur la route, ils sont attaqué par deux groupes de squelettes qui, au final, ont été relativement faciles à abattre. Aucun membre du groupe ni Wulfram n’ont été blessés et au bout d’une demi-heure, ils arrivent enfin à la porte de Cyséal.
« Vous avez réussi ! Nous avons réussi ! Bravo de m’avoir escorté en lieu sûr. Vous êtes un vrai cadeau du ciel ! Si vous me cherchez, je serai au Crabe Royal à me dépoussiérer le gosier. Si vous voulez venir en profiter, c’est moi qui régale ! »
Alors que Wulfram repart et que l’équipe décide d’aller explorer eux-mêmes le fameux tumulus, Jahan y va de sa petite réflexion, comme à son habitude.
« Puis-je me permettre de vous rappeler qu’en termes de temps, nous ne pouvons nous offrir le luxe de sauver ces simples d’esprit ? Il y a des démons en liberté, et rien d’autre ne compte ! »
Ils dépassent la maison où ils ont trouvé l’archéologue et continuent jusqu’à trouver deux tumulus. Alors qu’ils examinent attentivement le premier tumulus, Estelle remarque que le sol est assez étrange et après avoir fait un rapide balayage, elle met à jour une trappe. Ils entrent tous les quatre dedans et se retrouve dans une caverne où se trouvent quatre grands piliers comportant chacun le symbole d’un des quatre éléments et un interrupteur se trouve devant chaque pilier.
Derrière l’un des piliers se trouve une stèle avec un message disant :
Message de la Stèle#1
Terre, eau, air et feu.
Dans le double de cette chambre, votre double affrontera votre allié.
Dans un premier temps, les compagnons tentent d’actionner les interrupteurs dans l’ordre annoncé sur la Stèle, mais il ne se passe rien. Rassilon émet l’hypothèse, au vu de la seconde partie du texte, qu’il y a peut-être une chambre similaire situé sous le second tumulus. Ils ressortent et se mettent à la recherche d’une entrée au second tumulus. Après quelques minutes de recherche, entrecoupé d’une petite bataille contre quelques squelettes et un mage mort-vivant, Madora trébuche sur le loquet de la trappe en courant vers l’un des ennemis. Une fois débarrassés d’eux, ils pénètrent dans cette seconde chambre qui est quasiment à l’identique de la première y compris une stèle qui indique cette fois :
Message de la Stèle#2
Eau, terre, air et feu.
Dans le double de cette chambre, votre double affrontera votre allié.
Rassilon tente d’entrer la combinaison de la première chambre dans la seconde. Il ne se passe rien dans un premier temps, puis ils entendent un bruit sourd au loin, comme un petit tremblement. Ils décident donc de repartir pour y jeter un œil. Une fois sur place, ils découvrent une ombre qui les attaque dès qu’ils approchent. Cette dernière ressemble comme deux gouttes d’eau à Estelle et semble posséder les mêmes talents et capacités. Dès le début, elle lance une grenade de poison touchant tout le groupe. Ils réussissent à sortir et à riposter. Madora charge le double et réussi à la renverser pendant qu’Estelle lui lance une flèche enchaînée afin de la bloquer au sol. Jahan utilise ses talents en hydromancie pour soigner ses équipiers du poison qui les ronge tandis que Rassilon inflige le coup de grâce en envoyant une boule de feu. En mourant, le double d’Estelle disparait et laisse apparaitre un pendentif de forme triangulaire ainsi qu’une autre trappe. Avant de descendre, Rassilon fait la combinaison trouvée dans l’autre chambre et le même événement a eu lieu. Ils savent que quelque chose les attend dans l’autre chambre, mais ils veulent d’abord descendre voir ce qui se cache dans le second sous-sol.
Une fois la trappe passée, ils découvrent des ruines ressemblant à un tombeau. Alors qu’ils marchent parmi les ruines, ils tombent face à une barrière magique et devant, un piédestal avec une forme gravée dessus. Cette dernière représente un triangle et ils tentent d’insérer le pendentif trouvé sur le cadavre du clone d’Estelle. Il entre parfaitement et le piédestal se met à s’illuminer. La barrière est toutefois toujours présente et après avoir étudié plus en détail les lieux, ils remarquent au loin un autre piédestal. C’est tout naturellement qu’ils pensent que la solution se trouve dans la seconde chambre, possédant sans doute le clone d’un autre membre du groupe et un second pendentif. Ils remontent à la surface afin de s’y rendre.
Dans la seconde chambre, c’est un clone de Rassilon qui se présente à eux. Ce dernier est plus redoutable que celui d’Estelle. En effet, il semble avoir une puissance magique similaire à celle de Rassilon sauf que contrairement à lui, il ne retient pas ses coups et déchaine la totalité de sa puissance sur les membres de l’équipe. Jahan a eu la brillante idée de lancer un sort d’orage, trempant jusqu’à l’os tout le monde et Rassilon en profite afin de lancer un sort de givre, qui congèle sur place son clone. Toutefois, avant d’être congelé, il a réussi à lancer un sort similaire. Fort heureusement, les réflexes d’Estelle lui ont permis d’éviter le sort, qui touche finalement le sol, mais la fait trébucher. Madora profite qu’il soit congelé pour lui assener un coup très puissant, le brisant en petits morceaux de glace.
Comme ils s’en doutaient, le corps du clone laisse apparaitre un nouveau pendentif, mais en forme de carré cette fois et une trappe apparait également. Ils descendent et se retrouvent en face de la pièce où ils étaient précédemment avec la même barrière magique et un piédestal avec un carré gravé dessus. Ils mettent le pendentif dessus, ce qui fait briller le piédestal et cette fois, la barrière magique disparait.
Ils passent la barrière et trouvent derrière une magnifique pièce remplie de coffres, de trésors et de pièces d’or. Pendant qu’une partie du groupe analyse les lieux afin d’obtenir des réponses, l’autre moitié ramasse les équipements, l’or et ils trouvent même des livres d’enseignement de magie. Les nombreuses analyses et observations n’ont, malheureusement, apporté aucune réponse et ils ne savent, et sauront, probablement jamais à qui appartient cette tombe, qui l’a construite, pourquoi elle est cachée et surtout, pourquoi elle était protégée par une si grande magie. Ils décident donc de repartir, les bras chargés de trésors, afin de continuer à explorer les ruines du village à la surface.
Une fois la tombe quittée, ils retournent explorer les ruines du village. Après quelque temps à déambuler parmi les ruines, ils tombent sur plusieurs soldats de la Garde morts, accompagnés de quelques squelettes et morts-vivants morts également. Ils poursuivent l’exploration, Estelle remarque sur le sol d’une ruine un corps muni d’une lettre ainsi qu’une trappe.
Ordre du Capitaine Auréus
Par ordre du Capitaine Auréus :
Inspectez le phare, nous suspectons des activités liées aux morts-vivants dans les environs. Éliminez les zombies si vous en croisez et faites un rapport à la base.
Après avoir lu la lettre, ils décident d’aller voir ce qu’il en retourne. Une fois à l’intérieur, ils trouvent un cercueil et, tandis qu’ils s’en approchent, un spectre en émerge.
« Salut à vous ! Exaltante, votre journée ? La mienne, oui ! Je pousse, je tire, je soulève ! Regardez-moi ces muscles ! Pas mal, hein ? Ça me rappelle mes beaux jours à la foire ! »
« Je me nomme Snorri. Je sillonnais les mers avec les meilleurs, les meilleurs des meilleurs même. Mais là où j’ai vraiment trouvé ma place, c’est à la fête foraine. J’étais l’homme le plus fort de Cyséal, et on ne manquait pas de m’annoncer comme tel. »
« Vos beaux jours à la foire ? C’est à dire ? »
« Ah, c’était mon âge d’or ! Les gens “s'extasiaient devant mon incroyable puissance physique. J’étais vraiment l’attraction locale, à l’époque. N’importe qui était libre de venir m’affronter dans un combat à mains nues, et m’a-t-on un jour vaincu ? La bonne blague, bien sûr que non ! Mais n’allez pas vous méprendre, je ne suis pas un type violent ! Même si une petite baston de temps en temps, ça fait du bien et surtout, ça captive la foule en délire. »
« Si vous êtes si fort que ça, prouvez-le ! »
« Ah ah, et pourquoi pas. “La demi-portion contre la brute épaisse”. Un combat pour le titre de champion qui aurait fait les beaux jours de la foire. Voici les règles, tête brûlée : Je vais faire apparaître un objet, un truc que seul Snorri, moi, peut fracasser. Et si vous arrivez à le briser dans les 35 secondes, vous aurez remporté le défi ! Mais n’allez pas vous faire trop d’illusions ma petite, ça ne va pas être de la tarte ! »
C’est alors qu’une énorme sphère bleue faite d’un étrange matériau apparut. Madora sort son arme et commence à frapper comme une brute sur la sphère, qui vibre étrangement à chacun de ses coups. Au bout d’une dizaine de coups portés, elle commence à se lézarder de plusieurs fissures et Snorri semble inquiet. Alors que le compte à rebours défile et approche à son terme, Madora assène un dernier coup qui fait voler la sphère en éclats laissant Snorri bouche bée.
« Vous m’avez eu, pour sûr ! Je n’ai plus qu’à filer d’ici et à chercher un adversaire à ma taille dans la Chambre des échos. Tenez, un petit cadeau pour vous récompenser. Sayonara ! »
Tandis que Snorri s’évapore et part vers la Chambre des échos, un coffre majestueux apparaît, renfermant de l’équipement et une lettre indiquant que c’est l’héritage de Snorri. Après avoir récupéré l’héritage, ils remontent à la surface et continuent l’exploration jusqu’au phare. Plus ils s’approchent de ce dernier et plus ils découvrent des cadavres de soldats et, après quelques minutes de marche, ils entendent un bruit provenant de derrière les buissons sur le bord de la route. Alors qu’ils se préparent à attaquer, un homme et une femme en sortent.
« Oh, loués soient les Sept ! Lucia, ce sont les Traque-Source ! Nous n’allons pas mourir dans cette ville hantée, finalement ! »
« Dites donc, vous n’êtes pas censés être des gardes et combattre ces engeances au lieu de vous cacher comme des lâches pendant que vos amis meurent ? »
« Hé ! y’a pas mort d’homme... Enfin, façon de parler, nous récupérons juste un peu. Le calme avant la tempête, quoi. Ces sales fantômes ne vont pas comprendre ce qui leur arrive ! Quelque chose cloche dans les environs, c’est évident ! Le phare s’allume sans faillir, et voilà pourtant près de deux décennies que personne n’y est plus affecté. Notre peloton a conclu un pacte avec Sélénia ; nous irions inspecter le phare et, si nous en revenions, on nous renverrait chez nous. »
« Ce que Sélénia avait omis de préciser, c’est que nous n’aurions pas seulement à nous soucier des fantômes du phare, mais aussi de tout un tas de squelettes féroces. Au départ, nous étions sept... Lucia et moi sommes les derniers survivants. »
« Ma foi, seuls les plus forts survivent. Nous rassemblons juste un peu nos forces avant de prendre ce phare d’assaut, l’épée au clair. »
« Ha ! C’est ça, nous rassemblons nos forces... Soyons francs, nous tremblions comme des feuilles, priant pour qu’on nous sorte de ce guêpier. Et on dirait que les Sept ont décidé de vous envoyer ! »
« Pouah, Malius ! Ta dignité dégouline le long de tes chausses ! Pour ma part, en tant qu’honorable soldat fidèle à Rivellon, je n’ai pas peur de... demander poliment. Alors, qu’en dites-vous, Traque-Source ? Irez-vous inspecter le phare pour le compte de vos compagnons d’armes ? Si Sélénia voit que l’endroit est en ordre, elle nous mettra sur le prochain navire à quitter Cyséal et nous reverrons enfin nos familles ! »
« En gros, vous voulez qu’on fasse le travail à votre place ? »
« De toute façon, que ça soit le cas ou pas, nous ne pouvons pas laisser la situation dégénérer encore plus, il faut aller voir. »
Ils repartent donc en direction du phare et croisent les derniers membres du groupe de Malius et Lucia entourés de nombreux squelettes. Tandis qu’ils approchent du phare, une silhouette en surgit. Il s’agit d’une Goule. À peine dehors, elle se téléporte sur Estelle pour lui asséner un coup et l’empoisonner et ensuite repartir au loin.
Après un long et douloureux combat, la Goule finit enfin par mourir, mais le phare continue de fonctionner, ce qui indique aux quatre amis que la Goule n’était pas la responsable, mais seulement le gardien. Ils partent donc explorer les lieux et ils y trouvent un esprit qui semble errer sans but, autour du cadavre d’un homme avec une épée planté dans le corps, tout en marmonnant.
« Qu’est-ce donc ? Des yeux vivants qui discernent les contours de la mort ? Détournez votre regard, vagabond, car vous contemplez le spectre d’un meurtrier. »
« Que voulez-vous dire ? Qui êtes-vous ? Qu’avez-vous fait ? »
« Samson était mon nom, il y a bien longtemps... J’ignore pourquoi je suis devenu un fantôme à ma mort, condamné à hanter cette tour. Mais chaque nuit, j’attise la flamme du phare pour racheter mon misérable crime. »
« Pourquoi vous qualifier de meurtrier ? Quel est votre crime ? »
« C’est le titre lugubre que je dois porter, en effet, et il est mérité, car il y a de cela maintenant quinze années, assis tout en haut de mon phare éteint, j’ai regardé un pauvre navire s’écraser sur la falaise avant d’être englouti par les vagues voraces. J’avais délibérément renoncé à accomplir mon devoir, je condamnai sciemment chaque âme de ce navire à un repos salé au fond d’un océan d’indifférence. Pourquoi ai-je commis un acte aussi atroce vous demandez-vous ? La jalousie, la colère, l’amertume épouvantée d’un cœur brisé, voilà les maux qui m’ont conduit à la folie. Desdémona, je le savais, était à bord. Ma femme, la beauté délicate qui me trompait à coup sûr avec son ami, le fringant Falladar. En proie aux démons de l’envie, du courroux et du tourment, je décidai que si son amour n’était plus mien, seule la mort l’aurait pour maîtresse. Alors je m’assis là, plein de calme et de froideur, et je les livrai aux profondeurs. Mais à peine l’eau avait-elle refermé ses mâchoires écumantes sur ce damné vaisseau que mon esprit aux abois saisit toute la portée de cet outrage. Submergé de culpabilité, je cherchai l’évasion dans la corde du bourreau, mais le repos n’allait pas s’ensuivre... »
« Vous n’êtes donc pas lié à ces morts-vivants qui errent partout aux abords de Cyséal ces dernières années ? »
« Des squelettes errent dans ces contrées il est vrai, aussi tourmentés que mon âme fébrile, mais ce n’est pas ici que vous trouverez leur repaire. Certains font parfois une apparition furtive, mais la plupart du temps je demeure dans la solitude. Dans la solitude et le silence... Toutefois, je les ai entendu parler, il semble qu’ils ont un repaire, ou plutôt, un lieu d’invocation, au bord de la plage au Sud-Ouest. Vous devriez aller voir là bas... »
À peine a-t-il fini de raconter son histoire que le spectre se remit à errer dans le phare en marmonnant, comme s’il était seul et qu’il ne voyait pas les quatre compagnons.
« L’histoire de ce spectre était des plus fascinantes. Ce n’est pas tous les jours que l’on entend parler d’un gardien de phare qui coule des navires pour se venger de sa femme infidèle. »
« Une âme bien misérable, oui. Il a été à ce point accablé par la perte de son amour qu’il en est venu à tuer... J’ai presque pitié de lui. »
« Oui, je comprends. Malgré sa haineuse exaction, il est difficile de ne pas compatir à sa souffrance. Il n’est rien de pire qu’un amour trahi... »
Après cela, ils décident de quitter le phare. En chemin, ils reparlent aux deux gardes, Malius et Lucia afin de les informer que le phare a été nettoyé et qu’ils peuvent enfin rentrer chez eux, rejoindre leur famille tandis que le groupe d’amis décide de retourner à Cyséal afin de se préparer pour aller explorer les cavernes de la plage sud-est...