Les tribulations d’Aza : Divinity Original Sin – Episode 4
Le quatrième épisode est enfin là ! La dernière fois, notre groupe d’aventurier s’est réveillé dans un lieu inconnu et... insolite. Quel est ce lieu ? Pourquoi ? Comment ? Vous aurez la réponse dans cet épisode... ou peut-être pas, héhé !
Si vous avez manqué un épisode ou bien que vous cherchez les suivants, vous pouvez retrouver tous les épisodes des Tribulations d’Aza - Divinity : Original Sin dans la tribune Game-Guide.
Jour 1
17 h 50
Après avoir libéré et discuté avec Bairdtor, nous avons pris la route vers l’auberge. En chemin, nous avons recroisé le poulet qu’Estelle et moi avons sauvé, il était en train d’organiser une sorte de révolte des galliformes. Cela nous a bien fait rire. Un peu plus loin par contre, nous avons rencontré un homme ayant tout perdu. Il a prétendu avoir tout brûlé parce que d’étranges pierres lui auraient dit que c’était le chemin vers l’illumination. Son discours a étrangement fait penser à ce qu’Estelle et moi avons lu dans le journal de l’homme que l’on a retrouvé mort sur la plage, en contrebas d’une falaise à notre arrivée.
18 h 30
Nous avons enfin atteint l’auberge. Dans cette dernière, nous avons fait la connaissance de Madora, une ancienne Traque-Source qui enquête sur les attaques Orcs dans une région au nord de Cyséal. Elle nous a rejoints et nous a apporté quelques informations sur le meurtre du conseiller Jake.
19 h 45
Alors que nous prenions tous un repas, nous avons repris notre discussion avec Bairdtor. Elle nous a un peu raconté sa vie en forêt, comment elle a appris à parler notre langue, notre histoire et bien d’autres choses. Elle nous a parlé du magicien qui lui a enseigné tout cela, un certains Jareth. Ce dernier a disparu alors qu’un mal étrange a frappé la forêt où vivait Bairdtor et elle est venue jusqu’à Cyséal pour le rechercher. Dans un morceau de lettre qu’elle a retrouvé chez Jareth, il est fait mention d’une pierre de sang. Un nom qu’Estelle et moi avant déjà entendu dans le tombeau de la plage. Madora semblait avoir également déjà entendu parler de cela et nous a dit que l’apprentie du guérisseur du village avait découvert une étrange pierre qui pourrait correspondre. Nous avons donc décidé d’aller à sa rencontre.
21 h 15
À notre arrivée, nous avons été accueillis par Thélyron, le guérisseur du village. On peut dire qu’il est bavard comme une pie celui-là. Après d’interminables minutes à l’écouter déblatérer ses exploits, nous avons enfin su où était son apprenti et qu’elle s’appelle Éveline. Nous sommes immédiatement partis avant que Thélyron ne reprenne ses tirades.
22 h
Nous avons fait la connaissons d’Éveline. Elle était en train de soigner deux personnes avec sa mystérieuse pierre. Elle nous a appris l’avoir obtenu d’un abbé du nom de Loïc, à Val d’Argent, mais que cette dernière s’épuise à chaque utilisation et qu’il faut attendre qu’elle se recharge. Nous avons dû faire un choix des plus difficile. Sauver Boris un jeune homme, mais surtout l’un des derniers et rares marchands à venir approvisionner Cyséal ou bien sauver Steven, un vieil homme, mais qui est un des villageois les plus appréciés et aimé par tous, y compris sa famille. Après une longue et houleuse discussion, nous avons décidé de sauver Boris. Lors qu’Éveline a utilisé sa pierre pour soigner Boris, des éclairs nous ont frappés.
?? h ??
Quelle heure est-il ? Où sommes-nous ? Après avoir été frappé par ces étranges éclairs, voilà que l’on se réveil dans un lieu étrange, qui semble être en suspension dans l’immensité de l’espace. Au loin, on voit une lueur, nous décidons de nous en approcher...
Chapitre 9 - Le Vide
Rassilon, Estelle, Madora et Bairdotr avancent dans ce lieu totalement inconnu à l’étrange architecture. Aucun d’eux n’arrive à reconnaître à quel genre de civilisation ces ruines ont pu appartenir. Au fur et à mesure qu’ils avancent, des braseros disposés de chaque côté du semblant de route pavée s’enflamment tout seuls, éclairant ainsi le chemin des aventuriers. Rassilon a beau être un expert en magie et en pyromancie, il ne détecte aucun sort, que ça soit un sort de détection, obligatoire pour ce genre de déclenchement automatique, ni même le sort de pyromancie qui allume les braseros en question. Il en vient à la conclusion que cette civilisation fût sans doute extrêmement avancée, que ça soit dans l’art de la magie ou bien de la technologie. Fort heureusement, il ne ressent aucune trace de Source ni de Sourcellerie, ce qui le rassure un peu, car la Source, quel que soit sa forme ou sa complexité, ne peut être cachée ni masquée et elle laisse toujours des traces à cause de sa phénoménale puissance.
Après une marche qui semble être interminable, Bairdotr prévient ses nouveaux amis qu’elle voit une forme humanoïde proche de ce qui lui semble être un immense monument. Alors que le groupe s’avance prudemment et reste sur leurs gardes, Madora reconnaît la silhouette comme étant un gobelin. Tandis qu’elle dégaine son immense épée à deux mains, Estelle lui fait signe de se calmer. En effet, comme Bairdotr, elle a la capacité de voir dans le noir et à bonne distance et remarque que ce n’est pas un Gobelin, mais un Diablotin. Toutefois, un détail la taraude. Ce diablotin porte des habits et surtout, tient un cahier et semble griffonner des choses dessus, ce qui fait penser qu'il est lettré, chose qu’aucun d’entre eux n’a jamais vue jusqu’à présent.
Les quatre compagnons arrivent finalement à une distance raisonnable du Diablotin et l’entendent parler tout en le voyant observer dans le monument, qui est en fait un immense télescope.
« Terrible ! Horrible ! Nous allons tous être consumés ! »
Le diablotin continue de s’agiter jusqu’à ce qu’il remarque les quatre aventuriers.
« Par la Plume-qui-peut-écrire-un-milliard-de-mots ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Des habitants de Rivellon ? ICI ?! À la fin de l’espace et du temps ? Ça par exemple ! Comment est-ce possible ?! »
« Qui êtes-vous ? Où sommes-nous ? Et surtout, comment avons-nous atterri ici ? »
« Oh oui, bien sûr ! J’en oublie le protocole, veuillez m’excuser ! Je suis Zixzax l’historien, à votre service ! J’ai pour mission de faire les chroniques de tout ce qui est, de tout ce qui a été et, avec un peu de chance, de tout ce qui sera amené à se produire ! »
*Prend un air pensif durant quelques instants*
« En ce qui me concerne, étant donné que je suis l’historien mandaté par les dieux, faire un petit tour à la Fin des Temps est aussi simple que de passer de la cuisine au salon ! En revanche, en ce qui vous concerne... Voilà une question pour le moins intéressante ! Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à croiser autre chose que mon ombre dans ce petit recoin perdu de l’espace-temps... Qui continue à rétrécir d’ailleurs... »
« Ne dites pas de conneries ! Comment l’espace-temps peut rétrécir ? C’est ridicule ! »
« Ah ça en revanche ! C’est une bonne question et surtout, une question à laquelle je peux répondre avec certitude ! Comme je vous l’ai dit, cet endroit se nomme “la fin des temps”. »
« Comment le temps peut-être avoir une fin ? Ce n’est pas logique. Le temps, c’est le temps. »
« Héhé, vous n’avez pas tout à fait tort, dans le principe tout du moins. Pour faire simple, dans l’ordre naturel des choses, le temps ne devrait en lui-même ne pas avoir de fin, ni même de début d’ailleurs... Et honnêtement, il n’y a pas pires cauchemars pour l’humble chroniqueur que je suis ! Mais... quelque chose d’authentiquement sinistre s’est produit ! Je pense que plutôt qu’une très longue, ennuyeuse et surement incompréhensible explication, vous devriez plutôt voir ce sinistre “quelque chose” de vos propres yeux. Jetez donc un œil à ce qui se passe dans le télescope et profitez à loisir du terrifiant spectacle qui s’y déroule... »
Alors que le groupe s’approche du télescope, Madora y va de sa petite remarque sur le comportement étrange du Diablotin.
« Vous savez, je pense que ce diablotin pourrait être très, très fou ! »
« Alors nous ferions mieux de le calmer en regarder à travers son télescope. »
Chacun regarde et ce qu’ils y voient leur glace le sang. Un immense tourbillon, semblable à un vortex, de couleur bleuâtre semble tout aspirer ce qui passe à sa porter, à la manière d’un trou noir, mais en beaucoup plus massif. Alors qu’ils regardent, les quatre amis voient cet immense vortex aspirer et engloutir des planètes, des étoiles et même des systèmes solaires entiers en quelques minutes. À chaque fois que ce monstre finit de “manger”, une sorte de gigantesque filet galactique s’élance à travers le cosmos, attirant comme un aimant tout ce qui est à sa portée avant de se rétracter et retourner dans le “ventre” de la bête, dévorant toujours plus.
Alors qu’ils allaient arrêter de regarder, le vortex s’est tout à coup comme assombri. En observant attentivement, l’équipe remarque une immense silhouette si noire qu’elle donne l’impression d’avaler toute la lumière. La silhouette semble s’extirper de l’immense vortex, le cachant en partie lorsqu’elle tourne autour, après plusieurs minutes, cette dernière déploie comme deux sortes d’immenses ailes cachant la lumière de toutes les étoiles visibles par le télescope. Rassilon, Estelle, Bairdotr et Madora n’arrivent pas à se détacher de cette ombre, ils sont comme hypnotisés par cette dernière, ils n’arrivent à s’en détourner que lorsqu’un immense, puissance et surnaturel hurlement strident leur vrillent les oreilles.
Les quatre compagnons mettent de longues minutes à se remettre de ce qu’ils viennent de voir. L’horreur de voir la création se faire avaler est déjà très difficile, mais cette ombre les a comme “vidés” de leur énergie. En la regardant, ils avaient comme l’impression qu’elle s’insinuait dans leur tête, qu’elle leur parlé, elle semblait tout connaître sur eux...
Ils arrivent tout de même à reprendre leur esprit et se tournent vers Zixzax.
« Alors ? Vous avez regardé ! Vous avez vu ! Terrifiant n’est-ce... »
Avant que Zixzax ne termine sa phrase, un éclair bleuté, similaire à celui qui a transporté toute l’équipe, frappe une sorte de structure représentant deux mains. Lorsque l’éclair se dissipe, une sorte de vortex bleu smalt au contour rougeâtre.
« Le portail ! Il est comme revenu à la vie ! À la manière des flammes qui dansent désormais autour de cet observatoire ! J’ai tant attendu, tant espéré... Est-ce un rêve ? C’est vous ! Vous, nobles âmes errantes ! Vous devez être la clé du mystère ! Votre présence semble entraîner un genre d’expansion de la Fin des temps... Ce qui signifie que la véritable fin, elle, s’éloigne de nous au lieu de s’en rapprocher ! »
« Et sinon, vous pouvez peut-être nous expliquer ce qu’est cette monstruosité que l’on vient de voir ou bien c’est trop demandé ?! »
« Miséricorde ! Il se passe, ENFIN, quelque chose que j’en avais pratiquement oublié ça... Et pourtant, ce que vous avez vu me hante depuis que moi, je l’ai aperçu la première fois... Alors, ce que vous avez vu, c’est... le Vide ! En personne ! Le dragon voué à dévoré la création elle-même. Quand je parle de Fin des temps, ce n’est pas à prendre comme une métaphore. Je ne saurais trop dire comment il s’est retrouvé là, ni pourquoi, mais je sais une chose : chaque seconde qui passe, il réduit un peu plus notre avenir à néant. Et si nous ne l’arrêtons pas, il dévorera le présent et le passé dans la foulée. »
« Et vous pensez que nous sommes en quelque sorte connectés à ce plan ? »
« Ce n’est pas ce que je crois, c’est ce que j’ai vu ! Ça fait bien longtemps que j’attends ici, dans l’espoir que ce maudit portail se réactive... Et quand je dis longtemps, c’est bien plus longtemps que vos quatre vies réunies ! Et là, quelques instants après votre arrivée, ZAP ! Le portail se réactive. Le chroniqueur du temps que je suis sait reconnaître une relation de cause à effet quand il en voit une ! »
« Et où ça conduit ce machin ? »
« Éhéhéh... héhé... éh... euh... À vrai dire, je n’en suis pas certain. Mais s’il conduit bien là où je pense qu’il conduit, il est fort possible de nos prières aient été entendues ! En fait, vous pourriez bien finir par obtenir les réponses à toutes les questions qui ont pu vous tarauder, car selon moi, derrière ce portail, on ne trouve ni plus ni moins que... »
*Éclate de rire et tressaute d’impatience devant le portail*
« Mais pourquoi vous gâchez la surprise ? Dès que nous aurons traversé le portail, nous saurons tous à quoi nous en tenir ! Allez, vous d’abord ! Après tout, c’est vous qui l’avez réactivé ! »
Bien que réticents, ils décident finalement de passer le portail. Il n’y avait pas d’autre choix, soit ils restent ici, indéfiniment, dans un lieu inconnu avec pour seul vu, la fin de la création, soit ils empruntent le portail et tente d’avoir des réponses... Le choix est, au final, très simple pour les quatre amis.
Ils avancent vers le portail, le vortex de ce dernier leur fait penser à ceux des portails de Rivellon. Est-ce le même genre de magie ? La même civilisation ? Et si cette “Fin des Temps” était en fait ce que va advenir de Rivellon dans le futur ? Cela peut expliquer ces prouesses d’architectures et magiques. Mais aucune de ces questions ne peut trouver de réponse ici et ils traversent donc le portail.
Chapitre 10 - La fin des temps
Ils en ressortent quelques secondes après dans ce qui semble être un grand temple. La construction semble davantage en bon état que le lieu d’où ils viennent. Comme dans la salle du télescope, les braseros s’allument au passage des compagnons. La zone semble également beaucoup plus spacieuse. De chaque côté du lieu d’arrivée se trouvent des escaliers menant à des constructions similaires au portail qu’ils viennent d’emprunter, mais ces dernières ne semble pas être activées. En face d’eux se trouve un escalier qui descend et mène vers une grande statue en or représentant un homme assis et possédant quatre bras. Deux d’entre eux sont brandis vers les cieux, le bras droit a, à son extrémité, une bulle d’eau où virevolte de la neige tout autour. Sur le bras gauche, ce sont des flammes qui ornent le bout. Les deux autres bras sont situés au niveau du ventre, face à face. À la manière d’une personne tenant un objet avec les mains, une roche flotte au centre dans ce qui semble être un nuage de tempête et d’éclairs.
De chaque côté de la statue se trouvent deux arches. À droite se trouve une arche recouverte de neige, de glace et de stalactites, la seconde est de construction classique, si ce n’est qu’il semble en sortir un vent fort alors que l’arche est taillée juste devant un mur et que rien ne se trouve derrière et de temps à autre, des similis d’éclairs en sorte. À gauche se trouvent deux autres arches, la première semble avoir été faite et coulée directement avec du magma, tandis que la seconde semble avoir été taillée dans un arbre, du lierre en tombe et le sol devant est composé d’herbes et de fleurs.
Les aventuriers regardent ces merveilles architecturales et surtout, la prouesse magique qui a du être utilisée pour construire ces arches et maintenir des sorts pour quatre éléments qui semblent être tous en état de symbiose et encore actifs malgré le fait qu’il se soit passé des centaines, voir des milliers d’années, si ce n’est plus. De son côté, Zixzax court dans tous les sens en hurlant qu’il avait raison, que ce qu’il espérait est vraiment arrivé et hurle également “qu’elle” est là. Voyant que Zixzax part en courant derrière la statue, ils se mettent à le suivre.
Derrière la statue se trouvent des escaliers qui mènent à un spectacle auquel ils ne s’attendaient pas. Alors qu’ils approchent, ils voient comme une sorte d’immense toile tissée. Les fils semblent être des fils d’or qui étincellent et tissent d’eux-mêmes une immense fresque qui représente une multitude d’histoires. Dès qu’un pan de la toile est terminé, elle semble s’évaporer dans les airs et d’autres histoires sont tissées par dessus. Toutefois, certaines zones de la tapisserie semblent être comme trouées. Devant cette toile se trouvent quatre sièges et une magnifique femme est assise sur l’un d’eux. La femme semble avoir la trentaine et possède une longue et magnifique chevelure qui semble être en or. Alors qu’ils s’approchent, les quatre compagnons remarquent que ses yeux sont blancs, sans pupille. Pendant qu’ils continuent d’admirer la magnifique œuvre derrière la femme, Zixzax prend la parole.
« Est-ce possible ? Ce n’est pas un rêve gente dame ? Vous êtes bien la Tisseuse du Temps ? Mère de l’histoire et de tout ce qui a pu être ? »
« En effet, messire Diablotin, aussi certainement que vous êtes celui qui fait la chronique de tout ce que je suis amenée à tisser. »
« Stupéfiant ! Incroyable ! J’ai tant de questions à vous poser ! Tant à demander et tant à dire ! »
« Avant cela, je vois que vous avez invité du monde à venir ici. Que voilà des hôtes... atypiques. »
« Ah ah ah ah ! J’ai eu la même réaction gente dame ! C’est à leur arrivée à la Fin des temps que notre rencontre est d’ailleurs liée ! Comment expliquer ça ? Vous devez bien avoir une idée ?! »
« C’est une question que nous ferions mieux d’adresser directement à nos invités. Dites-nous, comment avez-vous atterri ici ? »
Rassilon prend la parole et explique toute l’histoire qui les ont amenés jusqu’ici. Leur arrivée à Cyséal, les histoires sur des pierres de sang, la recherche de l’une d’entre elles, son utilisation pour guérir un homme et les éclairs qui les ont frappés et leur réveil dans cet étrange lieu.
« Une pierre ? C’est donc une gemme qui a entraîné la grande déflagration énergétique à laquelle nous devons votre arrivée ici, et elle a dans le même temps conféré un regain d’énergie, est-ce bien cela ? »
« C’est tout à fait ça, en effet. »
« C’est fort intéressant. Voyez-vous, si vous m’interrogiez sur la vie de qui ou quoi que ce soit, je pourrais vous la narrer dans les moindres détails, de la première seconde de sa naissance jusqu’à son dernier soupir. Mais, pour une raison que j’ignore, je ne vois ni ne sais rien de vous. Votre cas est parfaitement unique en son genre. Je n’avais jamais fait l’expérience d’une chose aussi... contraire à ma nature. Être amenée à tisser ce que je n’ai ni vu ni prévu. Voyez-vous, en “temps” normal, la vie ne surfit pas comme ça du néant sans prévenir. Mais c’est pourtant ce qui s’est passé, dans votre cas. Votre première manifestation dans toute la création remonte à l’instant où vous avez touché cette fameuse pierre. Avant cela, c’est comme si vous n’aviez jamais existé. Et je ne parle pas de naître, mais bel et bien d’existence. C’est comme si vous avez été créé à l’instant même où vous êtes entré en contact avec cette pierre. D’ailleurs, ces pierres de sang se nomment en fait Pierre Stellaire. »
« Mais, sainte Tisseuse, comment est-ce possible ? Vous n’êtes pas censé être omnisciente ? N’avez-vous pas tissé tout ce qui avait ou allait existé dans votre tapisserie ? »
« C’est exactement le cas, noble Diablotin. Mais comme les Pierres Stellaires, les personnes que vous avez invitées à venir ici représentent pour moi un mystère complet. Elles sont bien là, devant moi, mais elles ne sont apparues sur la tapisserie du temps qu’à l’instant où elles ont réveillé la pierre. Alors même qu’elles sont en face de moi que je les vois de mes propres yeux, nos invités n’ont, techniquement, aucune existence, elles ne sont jamais nées, elles n’ont jamais eu de vie, elles ne sont jamais mortes. Traque-Source, il semble exister un lien inextricable entre la Pierre Stellaire et vous. Pourquoi, comment, je ne saurais le dire, mais je pense qu’en trouvant de nouvelles pierres, vous me permettrez de découvrir qui vous êtes réellement. Vous voyez les dégradations dont mon œuvre a fait les frais ? Les déchirures qui lacèrent la Tapisserie du temps ? »
« Des mystères dans le temps ? Des trous dans l’histoire de la création ? Oh, comment cela a pu me tourmenter longtemps ! »
« Il semblerait que la Pierre Stellaire que vous avez touchée se soit sublimée à votre contact, me donnant dans la foulée de nouveaux fils avec lesquels restaurer la tapisserie et, par conséquent, le temps lui-même. »
« Pour faire simple, mes amis, ce que le Vide anéantit, la pierre stellaire le restaure ! »
« C’est bien cela. Bien qu’il me soit impossible d’expliquer pourquoi ces pierres stellaires sont l’antidote permettant de contrer l’œuvre du vide... Mais si nous n’aidons pas le temps à reprendre son cours normal, si nous ne découvrons pas la véritable nature de ces pierres, le Vide anéantira tout. »
« Si ces pierres ont le pouvoir de restaurer le cours du temps, nous devons impérativement les trouver ! »
« En effet, c’est impératif. Bien qu’il me soit impossible de dire pourquoi, nul autre que vous ne semble être à même de libérer le pouvoir latent renfermé dans ces pierres. Toutefois, nous ne sommes pas les seules personnes à convoiter ces ravissantes gemmes... »
« Exact ! Voyez-vous même ! Les collectionneurs de Pierre Stellaire, ils sont chaque jour plus nombreux ! J’ai consigné chacune de leurs actions. Maintenant, je comprends mieux... Ce sont eux qui garderaient les pierres stellaires hors de notre portée, eux qui empêcheraient le temps de se rétablir ! »
« On se répète peut-être, mais sans ces pierres, Traque-Source, il n’y aura bientôt plus de Rivellon, la tapisserie finira par être totalement désintégrée et pour finir, la création elle-même finira par faire les frais de l’appétit insatiable du Vide. »
« Ne vous en faites pas gente dame ! Aussi sûrs que Zix précède Zax, nous allons mettre un terme à tout ça ! Nous allons restaurer la tapisserie et après quoi, nous arrêterons le Vide grâce à nos nobles et mystérieux hôtes... N’est-ce pas ? pouvons-nous compter sur votre soutien ? Sur votre détermination ? Acceptez-vous de vous mettre en quête de ces pierres ? Allez-vous nous aider à restaurer ce qui nous a été arraché ? »
Les quatre amis se regardent mutuellement, décontenancés par toutes les révélations dont ils viennent d’être témoins.
« Il y a encore un instant, nous n’étions que des chasseurs traquant la Source à Rivellon et on nous apprend subitement que nous seuls pouvons empêcher la fin des temps de survenir, avec l’aide de pierres magiques... Que penser de ça ? »
« Nous ne pouvons ignorer notre réaction à la pierre stellaire. Il doit y avoir quelque chose à comprendre là-dedans, aussi fou que cela puisse paraître. »
« Aussi improbables qu’elles puissent paraître, certaines choses restent du domaine du possible. Si la Tisseuse dit vrai, nous ne sommes pas au bout de nos peines... »
Après qu’ils aient discuté de longues minutes entre eux, ils décident de retourner voir Zixzax et la Tisseuse du Temps pour avoir un peu plus d’information.
« Pouvez-vous nous dire en quoi ça consiste exactement votre travail ? Comment pouvez-vous tisser le temps ? »
« Je ne tisse pas le temps lui-même, mais je tisse les chroniques de tout ce qui est. La dérive des continents, l’évolution constante dans les mers, l’édification et la chute de tous les empires n’ayant jamais existé, le passage de chaque grain de sable sur toutes les plages de la création, la chute de chaque goutte de pluie sur chaque monde, le contact fugace des mains de deux amoureux. Je rapporte tout ceci et le reste sans la moindre exception. Comme je vous l’ai dit, je suis la Tisseuse du Temps, l’ampleur de mon existence ne saurait être contenue dans un seul et unique verbe : “Être”. Je suis moi-même et rien de plus. Il en va de même pour l’historien. Nous sommes tous deux chroniqueurs des épopées éternelles. Peut-être, ne formons-nous qu’un. Le conteur et l’illustrateur. Qui nous a créés ? Je ne sais pas. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. Est-ce que ce que nous consignons sera vu et lu ? Je l’ignore. Sommes-nous le début ou sommes-nous la fin ? Qui le dira ? Peut-être sommes-nous la première chose de la création, ou peut-être sommes-nous la création elle-même ? Peut-être qu’en réalité, Zixzax et moi sommes les créateurs et que ce que nous tissons et écrivons ne représente pas ce que nous voyons, mais ce que nous créons sans même nous en rendre compte. Ou bien peut-être s’agit-il de vous. Vous qui ravivez les étoiles mourantes. Le temps seul nous le dira, peut-être. »
« Vous donnez mal à la tête avec tout ça. Vous devez quand même vous sentir bien seule pour vous poser des questions de ce genre. »
*Elle rit doucement* « Oh, Traque-Source, je n’ai pas plus besoin de compagnie que j’ai besoin d’air ou de nourriture. Je n’ai besoin que de temps et tout ce que je suis n’est que temps. Or, celui-ci nous est compté, à moins que vous ne mettiez un terme à son déclin. Toutefois, n’allez pas vous méprendre, j’apprécie votre compagnie. De plus, qui sait, vous êtes peut-être le remède auquel je devrai le salut de mon âme moribonde. »
Après ces quelques informations supplémentaires, ils se retournent vers Zixzax afin de lui poser également quelques questions supplémentaires.
« Vous dites être un diablotin historien, mais ça consiste en quoi ? »
« Oh vous savez, je ne suis pas certain moi-même de ce que ça consiste en réalité. Mais être chargé de cette mission divine a ses avantages, la vieillesse ne m’atteint pas ! Je suis immortel, tant que personne ne me transperce d’une épée. Et quand bien même ça arriverait, je serai de retour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais tout à un prix, même ce qui est prétendument inestimable. J’ai en retour pour devoir de retranscrire toute l’histoire, et ce n’est pas une mince affaire. Sans parler du stress que le Vide m’inflige ! Et si la fin des temps survient, je me retrouverai à pointer à Pôle-Emploi ! »
« Pôle-Emploi ? Qu’est-ce donc que cela ? Une créature à la solde du Vide ? »
« Ahahahah. On peut le voir comme ça. C’est, en quelque sorte, un lieu dans un autre monde que le vôtre qui absorbe tous vos rêves et espoirs ne laissant de vous qu’une silhouette à la craie dessiné sur le bitume. Mon travail est donc d’observer et retranscrire toute l’histoire. La création des frontières, traverser et observer tous les âges et marcher sur les limites du temps sans jamais les atteindre, d’être instruit de tout ce qui a été comme de tout ce qui est. Mais cela est pesant à la longue. Loin de moi l’idée de me plaindre, mais un peu de compagnies de temps en temps ne fait pas de mal ! Vous comprenez donc à présent à quel point j’ai pu être ravi de faire la connaissance de la Tisseuse du temps, après toutes ces années à connaître son existence, mais sans pouvoir nous voir ni parler. J’ai hâte d’entendre ce qu’elle peut avoir à me montrer des illustrations de grandes batailles dont j’en ai fait la Chronique, comme la bataille des fils de Sigurd par exemple ! Le dernier des habitants de Rivellon qui aurait pu nous en parler est mort voilà plus de sept cent mille ans de cela. »
*Zixzax observe les quatre compagnons quelques instants et se met à rire*
« Héhéhéhé ! Je vois la flamme qui luit dans votre regard et votre air déterminé me disent que vous avez décidé de nous croire et nous aider, je me trompe ? Mais il va bien vous falloir un moyen de faire la navette entre Rivellon et cette Demeure, n’est-ce pas ? Qui n’aurait pas envie d’assister aux prodigieux changements que votre entreprise ne manquera pas d’entraîner ! Et qui sait ce que la Tisseuse pourrait bien découvrir à votre sujet ? Par chance, vous connaissez déjà le pouvoir des portails, alors je vais vous confier un petit secret qui vous permettra d’aller et venir à votre guise entre la Fin des temps et le reste de la création. Le truc, c’est que j’aimerais bien que vous évitiez de l’ébruiter, vous voyez ? Bref, une fois rentré, quelqu’un vous attendra, c’est mon agent, es yeux et mes oreilles dans votre monde. Eh oui, j’ai beau être immortel, je ne suis pas omniscient ni omnipotent pour autant ! Il vous remettra un objet qui vous permettra de revenir ici. »
Chapitre 11 - Le chat, la pyramide et la baignoire
Après toutes ces révélations et discussions qui ont duré plusieurs heures, si cela a du sens dans un lieu appelé « la Fin des Temps », le petit groupe décide de retourner en Rivellon grâce à la technique des portails que Zixzax vient de leur enseigner et chercher son agent. La technique semble très simple au final et ils arrivent au portail nord de Cyséal. Il semble encore faire nuit, ce qui semble étrange au vu du temps qu’ils ont été absents. À peine ont-ils quitté le portail qu’une silhouette familière accoure vers eux en agitant un bras comme pour leur faire signe. La silhouette en question n’est autre qu’Arhu, le mage qui adore se transformer en chat. Ce dernier leur explique qu’il est l’agent de Zixzax et il leur remet une pierre en forme de pyramide et de couleur rougeâtre.
« Mais comment avez-vous su qu’il fallait nous retrouver ici ? On vient tout juste de partir. »
« Voyons, vous avez oublié que notre ami commun peut voyager dans le temps ? Il est venu me rendre visite juste après votre départ de la fin des temps, quelques minutes après notre dernière conversation plus tôt dans la journée. D’ailleurs si vous vous demandez quels jour et heure il est, sachez que nous sommes le jour de votre arrivée à Cyséal et qu’il est 22 h. Pour faire simple, vous êtes apparu ici à l’instant même où vous avez été téléporté après l’utilisation de la pierre stellaire pour sauver le pauvre Boris. Vous n’inquiétez pas, les voyages dans le temps, on s’y fait rapidement mes amis ! Allez, je vous laisse, j’ai un bol de lait qui m’attend et un lit douillet sur lequel j’aime bien me prélasser. À plus tard ! »
Arhu se transforme instantanément en chat et disparaît en courant dans la nuit. Les quatre compagnons ne savent plus quoi faire à présent et sont assez perdus. Toute cette histoire, ces révélations, ça semblent énormes. Était-ce un rêve ? Où était-ce la réalité ? La fin des temps, Zixzax, la Tisseuse du temps, le Vide, la fin de toute la création, les pierres Stellaires, cela fait beaucoup à digérer pour toute l’équipe. Ils décident de retourner à l’auberge pour se reposer. En chemin, ils discutent de tout cela et même si cela semble très difficile à avaler, ils s’y font et y croient étrangement facilement. Alors qu’ils arrivent à l’auberge et s’approchent des escaliers pour monter à l’étage, le sens du devoir les rappels à l’ordre. La chambre où a été assassiné le conseiller Jake. Malgré la fatigue, ils décident tout de même d’aller examiner la pièce. Après avoir averti le garde devant la porte que le capitaine Auréus a donné son accord, il leur ouvre la porte.
Ils entrent dans la pièce et commencent à l’examiner. Ce qui les frappe en premier, c’est l’état de la pièce. Cette dernière donne l’impression qu’un ouragan y est passé. Les rideaux sont complètement déchirés, la baignoire est fendue en deux, la table et les chaises sont en miettes, le matelas est totalement troué et arraché. En fouillant un peu, ils trouvent une lettre cachée dans le coffre de rangement.
Lettre d'amour
Ma chère Esmie,
Tes lèvres ont le rouge des émeraudes, tes cheveux sont noirs comme le jour, ton amour est semblable au cholestérol, et mon cœur, oh qu’il me fait souffrir !
Je brûle de te serrer dans mes bras et de caresser ton délicat visage, tout cela serait plus simple si Jake était mort.
Ton bien-aimé, le D de F.
« Le D de F ? Serait-ce le Duc de Férol ? »
« En tout cas c’est officiel, il est le poète le plus affligeant de tout Rivellon ! »
En fouillant encore un peu, Estelle trouve ce qui ressemble à une pierre Stellaire. Alors qu’elle la prend en main, cette dernière émet des éclairs bleutés comme celle d’Éveline et ces derniers frappent les quatre compagnons. Toutefois, une fois les éclairs disparus, ils sont toujours au même endroit. Ils finissent de fouiller la pièce et décident de retourner à la Fin des temps pour en parler avec leurs deux nouveaux amis. Rassilon sort la pyramide que lui a donnée Arhu et l’active, mais au lieu de se faire téléporter à la Fin des temps, ils se retrouvent dans une pièce inconnue, en face d’une femme en train de prendre un bain...
« Par les dieux ! Quelle malédiction a frappé ces lieux ? D’abord, je dois chasser ce foutu chat blanc qui vient sans arrêt ici dès lors que je prends mon bain et voici maintenant qu’un groupe de parfait inconnu déboule dans ma salle de bain ! Sortez immédiatement ! »
« Euh... C’est une regrettable erreur ! On n’était pas censé arriver ici... »
« Une erreur, bien sûr ! J’ignore ce que cet affreux chat de gouttière et me voulez, mais je vous ordonne de partir et de me laisser enfin tranquille ! »
La petite équipe s'excuse encore de nombreuses fois en quittant la pièce. Estelle remarque qu'au sol un objet en forme pyramidale, similaire à celle qu'Arhu leur a remise, mais bleue. En quittant la pièce, elle la ramasse furtivement.
Chapitre 12 - Le Panthéon
Une fois à l'extérieur, ils retentent de se téléporter et cette fois, ils arrivent bel et bien à la fin des temps et sont accueillis par Zixzax.
« Bon retour parmi nous ! Je vous attendais avec impatience ! Vous avez découvert une nouvelle pierre Stellaire n’est-ce pas ? Comment je le sais, et bien un nouveau portail c’est activé ! La fin des temps est en train de s’étendre mes amis ! Tout est bel et bien interconnecté ! Vous, cet endroit, le Vide, les pierres ! Nous avions raison ! Venez, suivez-moi, je vous amène à ce nouveau portail. Par contre, je préfère vous avertir, ce n’est probablement rien, mais je sens de l’autre côté du portail un genre de... présence que je ne saurais trop définir. Paradoxalement, elle est à la fois puissante et ténue. Il s’agit peut-être seulement d’un écho, une sorte de souvenir résiduel ou d’autre chose... »
Ils suivent avec entrain Zixzax en direction du portail. Une fois devant, ils le traversent sans sourciller, mais se préparant tout de même à affronter un danger, au vu des dires de Zixzax. Une fois de l’autre côté, ils trouvent une immense pièce finement décorée. En son centre se trouve une longue table couverte de vaisselle en or. De magnifiques tapis tapissent le sol et de majestueuses statues ornent chaque côté de la salle. Un gros livre se trouve en bas de l’escalier, Rassilon le prend et commence à le lire à haute voix.
Recueil de correspondance#1
Ma consoeur générale,
Depuis notre victoire, la vie a pris un tournant étrange. Où que j’aille, il semble que l’on me vénère comme une divinité. Les gens pensent avoir été touchés par la grâce quand je les regarde dans les yeux. Ils sont persuadés qu’il s’agit d’une bénédiction. Les enfants essaient d’attraper ma main ou ma manche, croyant que cela leur portera chance. Une telle absurdité est sidérante.
Plus que tout, je souhaiterai pouvoir passer plus de temps en solitude. Une tranquillité d’esprit fort nécessaire, maintenant que la paix est enfin proche. La tranquillité d’esprit...
L’image d’un cercueil se refermant est gravée dans mon esprit, le bruit sourd de la pierre tombale résonne dans mes oreilles. Tu te réjouis peut-être encore des combats à venir, mais en ce qui me concerne, j’ai perdu tout appétit pour le carnage.
Recueil de correspondance#2
Mon ami et allié,
La guerre a été remportée. Notre victoire est désormais assurée, c’est un fait, une certitude. On pourrait dès lors prétendre que ces dernières batailles que nous livrons sont vaines, mais si l’ennemi refuse de céder, ainsi soit-il. À vrai dire, je me délecte de leur obstination. À moi les combats sanglants ! À moi le frisson des premières lignes ! Je serai le premier à percer leurs rangs et le dernier à quitter le champ de bataille ! Mais toi, tu as été absente ces derniers temps. Il va sans dire que je préfère t’avoir à mon côté.
Nous nous reverrons à l’enterrement, je suppose. D’ici là, je te dis adieu.
Parchemin trouvé sur la table
Estimés généraux,
Rivellon vous remercie, le pays tout entier vous est redevable ! Dieux et rois s’agenouillent devant vous et ils auraient tort d’agir autrement ! Même eux pensaient que tout était perdu, que la fin du monde était imminente. Mais vous avez inversé le cours des choses.
Les victimes furent innombrables et je sais que vous avez vous-même perdu un être cher. Je vous présente mes plus sincères condoléances. Retrouvons-nous au Panthéon, pour célébrer et commémorer. Pour honorer les vivants comme les mots !
Signé, Henry, fil de William, roi légitime de Férol.
À la table, une étrange créature, d’apparence féminine, est assise, prononçant des mots incompréhensibles.
« Deo Chra himer... Fore dua. Leos ral edu, chra himer. »
*lève les yeux et regarde le groupe*
« Vous ! C’est impossible... Et pourtant, ça ne peut être que vous... Les gardiens ! Ceux que j’ai trahis... et ceux qui m’ont abandonnée... Ha, je vois votre grande faiblesse aujourd’hui... À la mesure de ce qu’était votre force autrefois. Regardez-vous. On vous obéissait et désormais, vous suivez. Sans connaître vos défauts ni votre destin. Voilà où nous en sommes. Malheur au monde qui est devenu ainsi...
*Se lève, quitte la table et se dirige vers le portail*
“Mais ils sont venus, comme je l’ai appelé de mes vœux dans mes prières. Peuvent-ils seulement me sauver ? y a-t-il encore de l’espoir ?”
Après cette dernière phrase, la mystérieuse femme disparaît à travers le portail. Ils partent à sa poursuite et se retrouvent dans la pièce principale de la Fin des temps, mais aucune trace de l’étrange créature.
« À votre avis, qui était cette créature ? »
« Je n’en ai pas la moindre idée, mais ce qui est angoissant, c’est qu’elle semble nous connaître... »
Le petit groupe s’en va retrouver Zixzax en espérant trouver des réponses à leurs questions...