Dreii – Un ingénieux puzzle multijoueur

Le plus souvent, les jeux de puzzle se jouent en solo, sans aucune coopération. Et mine de rien, il manque quelque chose à ces empilements sans fin et à ces combinaisons colorées. Les développeurs de Dreii l'ont bien compris et révolutionnent le genre en proposant un ingénieux puzzle coopératif que tout joueur amoureux de défis s'empressera certainement de tester ! Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est bon de savoir que le concept a originellement été lancé en 2013 et que le jeu a déjà de belles récompenses à son actif : il a remporté les Swiss Game Award en 2013 et l'European Design Award en 2014, tandis qu'il a été finaliste à l'IGF, à l'IndieCade et au SXSW.

Les trois premiers niveaux de Dreii se jouent en solo, le temps de découvrir les mécanismes en toute tranquillité. Nous incarnons une petite forme colorée qui a la lourde tâche de cacher des points lumineux ! Pour cela, nous allons devoir attraper des blocs et les positionner avec précision pour faire des assemblages stables grâce à un filin tiré entre le bloc et notre petit personnage. Bien entendu, les contrôles dépendent de la version mais dans mon cas (iOS), il suffit de sélectionner le bloc concerné avec le doigt puis de glisser dans la direction souhaitée. Une fois accroché, le bloc suit notre personnage avec toutes les conséquences liées au fait de n'être relié que par un fil : le bloc bouge en fonction de la vitesse.

Au début, tout est simple. Un carré pour une lumière... Puis, il faut commencer à réfléchir pour combiner habilement des blocs qui ne sont pas forcément faits pour aller ensemble.

Et enfin, le multijoueur débute à partir du niveau 4 ! Automatiquement, dès la partie lancée, 1 à 2 autres joueurs rejoignent la partie (pour un maximum de 3 de ce que j'ai pu voir) afin de coopérer à la résolution de l'énigme. Chaque personnage peut prendre un bloc et il faut apprendre à travailler avec les autres pour s'en sortir : retenir, décaler, soulever, mettre en équilibre...  Des assemblages précaires commencent à s'élever. Et il vaut mieux que l'ensemble tienne car le niveau n'est validé qu'une fois tous les blocs lâchés par les joueurs.

En complément des autres joueurs pas forcément très doués, l'environnement est souvent hostile : gravité, explosifs, magnétisme, orage électrique... Certains blocs ne peuvent pas être bougés tandis que des grilles empêchent de positionner des blocs à certains endroits. Voici un petit graphique détaillant les options :

Il est impossible de se lancer dans de grandes discussions avec les autres joueurs, mais le jeu propose quelques mots simples automatiquement traduits dans les 19 langues du jeu (arabe, chinois, néerlandais, anglais, français, allemand, grec, hindi, italien, japonais, coréen, polonais, portugais, rhétoroman, russe, espagnol, suédois, suisse allemand et turc). Ainsi, nous pouvons dire bonjour, demander d'attendre ou d'aller doucement, s'enthousiasmer d'une réussite ou encore s'exclamer quand tout tombe !

Détail plein de saveur : chaque joueur a son propre instrument. Ainsi, toute en collaborant à la résolution du puzzle, les joueurs créent une musique originale s'inspirant d'instruments archaïques et de mélodies ancestrales.

Ingénieux et diablement bien fait, Dreii est un projet atypique qui mérite le détour pour tout joueur sachant garder son calme ! Les échecs sont fréquents et ne dépendront pas toujours de vous, il faudra donc savoir s'en amuser et posséder une certaine patience pour profiter pleinement de l'intelligence de ce jeu tout en finesse. Dreii est actuellement disponible sur PC, Mac et Linux via Steam (11.99€), mais aussi sur iOS (3.99€) et Android (4.45€) pour les appareils mobiles et tablettes. Les versions PlayStation 4 et PlayStation Vita seront proposées le 8 février, suivies par la version Wii U prévue au printemps.