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Foul Play : Vaudeville et coups de canne

Rempli d'humour et de bonne volonté ce Beat'em Up développé par Médiatonic, déjà à l'origine du génialissime Robot Unicorn Attack, offre à première vue un univers théâtral particulièrement attirant, de quoi m'y lancer manette à la main afin d'en savoir un peu plus.

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Le pitch

Foul Play raconte l'histoire du baron Dashforth, célèbre démonologue anglais qui met en scène dans un théâtre londonien ses propres aventures passées. L'histoire se déroule fin XIXème  à l'époque des premiers grands explorateurs. Dans cette aventure constituée de plusieurs grands actes découpés en scènes, le joueur prendra le rôle du Baron ou de son compagnon en mode coopération.

Les 22 scènes vous emmèneront dans un voyage à travers les temps forts de la vie du  baron, à travers le monde, dans des endroits aussi variés que Le Caire, l'Atlantide et Londres. Plusieurs défis peuvent être effectués à chaque étape, comme tuer tous les ennemis dans un temps limité ou dans un certain ordre.

Le parti pris du jeu est de théâtraliser l'action. Chaque personnage ennemi est donc joué par des acteurs portant des costumes sur scène devant un public animé. Vous pouvez ainsi voir les yeux des acteurs derrière le masque de loup-garou géant, les méchants assommés se trouvant sur le sol regarder autour d'eux avant de sortir discrètement hors de la scène et le machiniste en arrière-plan.

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Le Gameplay

Cette théâtralisation n'est pas qu'une fonction esthétique : être sur scène fait partie intégrante du gameplay. La barre de vie de Dashforth est liée au succès ou non de sa performance sur scène, déterminée par l'approbation du public. En enchaînant des combos, en utilisant une variété d'attaques sans se faire interrompre, le compteur d'approbation monte et la foule est en délire. Plus la foule vous acclame, plus vous obtenez de points. Si au contraire vous prenez trop de coups et que le public commence à vous huer, vous ne serez pas très loin de voir les rideaux se baisser. Si vous commencez à recevoir des tomates, il faudra penser à faire plaisir au public. Le compteur d'approbation ne change pas radicalement le gameplay par rapport à d'autres jeux de baston, mais il offre une approche différente qui apporte une touche créative bienvenue.

Afin d’enchaîner ses combos, les joueurs peuvent esquiver, parader, attaquer et balancer l'adversaire à travers la scène, avec des variations mineures. Chaque action doit être utilisée en permanence et sans temps mort au risque de ne plus sentir vos doigts au bout d'un certain temps de jeu.

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Chaque rencontre dans Foul Play est exactement identique. S'il n'y a pas de grands méchants, cela se résumera à écraser le bouton d'attaque, lancer un ou plusieurs ennemis en l'air, et parfois parer pour éviter d'être interrompu. Si il y a un grand méchant la seule différence est d'éviter son attaque unique et d’enchaîner de la même manière votre matraquage de boutons. De temps en temps vous réalisez des supers combos qui mettront le public en émoi mais cela ne dure pas.

Le plus gros problème ici est l'absence totale de variété des ennemis. Chaque nouvelle scène introduit de nouveaux ennemis, mais qui ne sont différents que dans leur apparence. Ils fonctionnent tous de la même manièreParfois, les ennemis vont attaquer, parfois ils vont tirer quelque chose et parfois ils vont essayer de vous chopper. Les grands peuvent charger ou frapper du pied, mais en général, ils vont juste balancer leur grande arme devant eux. Vous aller me dire, c'est normal vu que ce sont les mêmes acteurs qui jouent tous les méchants.

Cela conduit ainsi à  une absence de difficulté pour finir le jeu. Une fois qu'on a compris la manière de vaincre les ennemis et d’enchaîner les combos, on répète inlassablement la chose jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'ennemis sur scène. La seule véritable difficulté consiste alors à essayer d'obtenir les succès, souvent en refrénant nos attaques pour, par exemple, tomber le boss en dernier.

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Quelques conseils de jeu :

  • Le jeu coopératif, en local ou en  ligne, est inclus et c'est à mon avis un mode de jeu à privilégier pour passer un bon moment avec un pote.
  • Si vous jouez sur un PC, je ne saurais trop recommander une manette. Le jeu a été clairement conçu pour une manette Xbox 360. J'ai testé au clavier et, à moins de vouloir en changer très vite (de doigts et de de clavier) ce n'est pas du tout recommandé.
  • Certaines combos en l'air font énormément monter le compteur, vous pouvez en abuser.

 

Mon avis

  • une atmosphère géniale
  • un humour typiquement anglais
  • l'applaudimètre comme barre de vie
  • un système de combat bien foutu

  • une trop faible variété d'ennemis
  • trop répétitif et du coup trop long

D'une agréable expérience théâtrale, le jeu se transforme trop vite en un véritable calvaire pour vos doigts et votre cerveau. Après bien sûr il y a 2 écoles :

 Si vous cherchez un jeu  difficile,  avec un travail de réflexion à effectuer pour appréhender le meilleur moyen de vaincre chaque nouveau niveau, il faudra passer votre chemin. Si au contraire vous cherchez un bon défouloir, ce que finalement on demande souvent à un Beat'em Up, vous en aurez pour votre argent avec de (trop) nombreux ennemis à mater, des défis à réaliser et des combos à enchaîner afin d'obtenir le meilleur score et 5 étoiles dans chaque scène. Et en bonus, vous prendrez plaisir à parcourir de magnifiques niveaux bien réalisés et imprégnés de perpétuelle scénettes humoristiques. Si vous êtes en plus accompagné dans votre périple d'un compagnon d'aventure, prêt lui aussi à enchaîner les mêmes mouvements pour se faire applaudir par un public en délire, vous passerez de bons moments sur ce jeu.

Foul Play sur Steam



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